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TOURRILHES Catherine (France) – catherine.tourrilhes@orange.fr

L’histoire du travail social montre les ambiguïtés voire les rapports conflictuels entre les chercheurs attachés à donner une représentation du monde social de manière objective, observateurs situés à l’extérieur, et les acteurs sociaux de terrain animés par un projet social et ayant la connaissance de l’intérieur.
La recherche-action tente de mettre en synergie ces deux logiques de la recherche et de l’action qui paraissent antinomiques voire contradictoires dans des projets innovants de développement, de formation et d’intervention dans les institutions.
Ces démarches amènent chercheurs et praticiens à adopter d’autres postures où l’objet de recherche est co-construit à partir d’une situation-problème dans un objectif de trouver des solutions d’action sans perdre de vue la rigueur méthodologique de la recherche.
C’est la prise en compte d’acteurs sociaux différents dans une coopération où les chercheurs ne sont plus les détenteurs uniques du savoir.
Ces démarches de recherche qui tentent d’accompagner des projets de développement, réalisées « en situation » ne sont souvent pas reconnues comme légitimes.
La recherche-action suscite le doute dans le monde scientifique et provoque le débat.