Fiche Documentaire n° 1035

Titre L’action collective pensée par Hannah Arendt

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Auteur(s) DUVAL Michelle  
     
Thème  
Type Recherche : orientée vers la pratique, action, évaluative...  

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Résumé

L’action collective pensée par Hannah Arendt

L’enseignement de l’action collective, appelée également organisation communautaire ou intervention auprès des communautés, occupe au Québec une place spécifique dans les programmes de formation en travail social. L’analyse des pratiques d’organisation communautaire repose généralement sur le cadre développé par Jack Rothman (1995) qui propose une typologie de ces pratiques en fonction du but poursuivi. Ce cadre analytique ne permet toutefois pas de comprendre les fondements de l’action collective. Si on définit la pratique de l’action collective comme une intervention visant à permettre à un ensemble de personnes d’agir collectivement de façon planifiée en vue de changer une situation sociale commune, une théorie de l’agir collectif est indispensable.

Les concepts développés par Hannah Arendt pour définir l’exercice politique sont à cet égard d’une grande richesse. Il est possible de reprendre ces concepts et de les transposer à l’action collective; c’est ce qui m’a permis d’élaborer un cadre théorique que j’utilise dans mes cours. Selon Arendt, dès que des personnes se rassemblent pour parler ensemble d’une situation commune et décident d’agir ensemble pour changer cette situation, il y a exercice du politique. Voici comment on peut comprendre la façon dont elle définit et caractérise l’exercice du politique : des personnes, douées de spontanéité, égales et différentes, appartenant à un monde commun, parlent et agissent ensemble.

Chacun de ces concepts sera présenté brièvement pour ensuite examiner la façon dont ils peuvent être transposés à l’intervention. Permettant de comprendre les fondements du processus d’action collective, ces concepts servent de repères à l’intervenant pour qu’il puisse soutenir un tel processus. Il devra alors veiller à ce que les conditions soient en place pour que s’exerce le politique. Il devra : susciter le rassemblement, permettre l’apparition du neuf, veiller au respect des pluralités, susciter le développement d’un sentiment d’appartenance à un monde commun ainsi qu’une lecture partagée de ce monde commun, favoriser le parler ensemble, développer la foi des personnes dans leur capacité d’agir, faire en sorte que la décision d’agir naisse des échanges et que les échanges amènent une décision d’agir. Selon Arendt, à la limite ce qui compte, c’est que le politique s’exerce, ce n’est pas le résultat de l’action. Dans cette perspective, le rôle de l’intervenant est de donner aux personnes l’occasion de parler et d’agir ensemble alors qu’il appartient à ces personnes de décider ce qu’elles feront. La pensée de Arendt est éclairante à cet égard : il faut faire confiance aux gens, à leur capacité de trouver ensemble des solutions qui leur conviennent et d’agir ensemble pour les faire advenir.

En conclusion, un bilan sera fait de l’enseignement depuis douze ans de ce cadre théorique. 

Bibliographie


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Présentation des auteurs


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Communication complète


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Résumé en Anglais


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