Fiche Documentaire n° 1325

Titre D’indispensables horizons : Problématiser les références du travail social à partir de la philosophie de Charles Taylor

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Auteur(s) DIERCKX Carine  
Site de l'auteur https://travailsocial.uqam.ca/fichier/document/curriculum_uqam_04_2016.pdf ( DIERCKX Carine )  
     
Thème  
Type Recherche : orientée vers la pratique, action, évaluative...  

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Résumé

D’indispensables horizons : Problématiser les références du travail social à partir de la philosophie de Charles Taylor

« D’indispensables horizons » est le titre d’un chapitre du « Malaise de la modernité » de Charles Taylor, petit livre publié en 1991 (en 1994 pour la version française).
A partir de l’approche généalogique de notre modernité et de ses « malaises » proposée par Taylor, sur base notamment de son concept d’ « horizon d’intelligibilité », mais aussi de sa méthode d’argumentation (le dialogue rationnel), je propose :
de montrer ce qui se joue plus globalement dans les tensions actuelles autour des références du travail social, notamment à propos de leur formalisation dans des « référentiels de compétences », et de leur tendance à se réduire à des logiques purement gestionnaires ou instrumentales,
d’apporter des pistes de réflexion pour une élaboration de repères qui fassent sens aujourd’hui, qui ouvrent de nouveaux possibles d’action dans le domaine du social.
Dans une première partie de l’exposé, je proposerai une lecture des malaises qui s’expriment aujourd’hui, de façon multiforme, parfois confuse à propos des références nouvelles du travail social, en les articulant avec l’analyse plus globale, effectuée par Taylor, de trois malaises au cœur de la modernité : l’individualisme (perte de sens), la primauté de la raison instrumentale (oubli des fins), et l’aliénation de la sphère politique (perte de liberté). C’est le second malaise qui attirera spécialement notre attention.
La question du sens, qui se pose tant dans l’élaboration que dans l’usage des références du travail social, sera ensuite approfondie à partir de différentes notions et idées philosophiques proposées par Taylor. Parmi celles-ci, la notion d’ « horizon d’intelligibilité » apparaît comme centrale, et permet d’approfondir la réflexion et le débat rationnel sur le sens et les finalités de l’intervention, à travers et au-delà de la question de l’efficacité ou de l’efficience. La notion est complexe, elle renvoie tant aux significations culturelles, qu’aux enjeux sociétaux et à un horizon de valeurs partagées sur fond desquels les positions peuvent se différencier, se discuter, et les actions se mettre en œuvre. Elle permet, en lien avec une nouvelle conception de la liberté, d’ouvrir des possibles pour l’action, permettant de lutter contre la tendance dominante marquée par la (post ?) bureaucratie et le marché (et contre l’atomisation qu’ils engendrent), ouvrant sur la question du rapport aux institutions politiques et de la démocratie.
Ces réflexions philosophiques permettront d’interroger le statut et la manière dont on peut se rapporter aux références et référentiels du travail social (tant dans leur élaboration que dans leur usage) : vont-ils devenir des références standardisées définies de l’extérieur, s’imposant de façon monologique aux intervenants ou peuvent-ils se définir dans un travail réflexif et dialogique, par le professionnel ou l’étudiant, sur base de références normatives et d’horizons d’intelligibilité plus larges ?
Je terminerai mon intervention par une réflexion sur les enjeux de la formation initiale des intervenants sociaux concernant la « compétence à problématiser les références professionnelles », sur base de l’expérience d’un cours de philosophie consacré à l’analyse du livre de Taylor, « Le malaise de la modernité ».

Bibliographie


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Présentation des auteurs


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Communication complète


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Résumé en Anglais


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