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L’ingénierie de l’action sociale : une réponse aux nouvelles problématiques du secteur non-marchand
La Communauté française de Belgique a vu l’ouverture d’une nouvelle formation de niveau universitaire en septembre 2008 intitulée « Master en Ingénierie et action sociales ».
Les enjeux de l’ouverture de cette formation - inexistante à cette date - dans le paysage francophone belge permettent d’aborder de manière plus large les apports, mais aussi les paradoxes apparents de ce type de formation. L’utilisation du concept d’ « ingénierie », apparu depuis peu dans les contextes de pratiques sociales et parfois controversé, doit être mise en perspective.
L’étude du marché du travail montre l’émergence de nouveaux besoins, liés au manque de formation spécifique des cadres du non-marchand, alors que bon nombre de professionnels sont employés dans ce métier comme « faisant fonction », mais soit sans disposer nécessairement des compétences ressources – au sens de G.Leboterf -, soit sans avoir la reconnaissance symbolique et financière de celles-ci.
Au-delà de ce constat, le défi de cette fonction, et par conséquent de cette formation, est de créer une dialectique entre une logique d’intervention sociale (porteuse de sens pour les intervenants comme pour les usagers) et une logique gestionnaire et managériale.
A cet effet, les compétences de management et la maîtrise des outils de gestion des institutions sociales font l’objet d’un apprentissage critique en lien avec le contexte sociétal de l’action sociale et une analyse des politiques et pratiques sociales inscrites dans des structures institutionnelles. Des dispositifs pédagogiques innovants viennent soutenir les visées de compétences, d’identité et d’éthique professionnelles, intégrant à la fois pratique réflexive individuelle et commandes institutionnelles externes.
Une première évaluation globale de ce master en ingénierie et action sociales peut maintenant prendre appui sur l’expérience en cours et nourrir différents champs de recherche.
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