|
La flèche du temps : un outil pédagogique pour aborder les mutations à l’œuvre et la complexité sociétale
Les influences complexes que subissent les sociétés sur-modernes (Augé, 1992, 2008), en termes de transformation du politique, du rôle de l’État, et des réalités sociales et culturelles, donnent à voir une série de mutations qui viennent interpeller le travail des groupes communautaires et des groupes de femmes sur le territoire québécois, et ce, depuis plus de 20 ans.
Comment appréhender ces transformations dans le cadre de la formation en travail social? Jusqu’où la prise en compte de cette complexité et de ces mutations influence et même transforme la pratique sociale des intervenants et intervenantes de ces milieux?
Et pourquoi les futures travailleuses et travailleurs sociaux devraient s’intéresser à ces questions dans le cadre de leur formation universitaire?
Voilà quelques-unes des interrogations qui me permettront, dans le contexte de cet atelier, de présenter un outil pédagogique nommé « la flèche du temps » qui a été développé dans un cours offert au programme de baccalauréat en Travail social, dans une université québécoise, l’Université du Québec à Chicoutimi.
Tout en permettant d’aborder quelques-unes des transformations qu’a vécues la société québécoise au cours des dernières décennies dans le champ de la santé et des services sociaux, cet outil donne à voir les mutations à l’œuvre au cœur de ces changements et permet d’avoir un peu plus de prise sur la complexité dans laquelle l’ensemble des acteurs sociaux sont appelés à agir.
De plus l’outil devient évocateur et catalyseur d’une histoire et d’une mémoire replaçant les intervenants sociaux dans un rapport au temps, leur permettant ainsi d’articuler du sens autour des pratiques, celles qui se sont développées avant-hier et hier, celles qui se vivent maintenant et finalement penser celles qui se vivront demain.
Située sous un angle réflexif et inductif cette présentation se fera sous le mode du récit d’expérience.
|