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Les référentiels sous la loupe des formateurs et des professionnels
En tant qu’enseignantes dans une Haute école de travail social, nous sommes particulièrement intéressées à observer si et comment des liens existent entre la formation théorique dispensée et les pratiques professionnelles.
Nous présenterons deux axes de cette réflexion à partir de nos recherches respectives. Un axe à partir des pratiques en animation socioculturelle, centré sur les professionnels et un axe à partir de l’évaluation des pratiques dans le cadre des stages, centré sur les formateurs. Ces deux axes interrogent la place et la fonction des référentiels pour le métier ou la formation.
La première recherche porte sur les pratiques significatives en animation socioculturelle et leur analyse, pour tenter d’en dégager des lignes de force ou des constantes. Cette recherche analyse des pratiques à partir d’espaces culturels différenciés (Suisse romande et Liban) et tente de dégager les transversalités et les spécificités entre les pratiques des deux pays. La méthodologie choisie est issue du champ de l’analyse de l’activité et consiste pour l’essentiel à filmer des pratiques et à recueillir l’analyse des professionnels eux-mêmes sur leurs actions, selon la méthode de l’auto-confrontation croisée, par binômes de professionnels. Pour cette communication, nous traiterons une partie du matériel permettant de mettre en évidence les articulations entre pratiques et référentiels.
La deuxième recherche s’appuie sur l’analyse des interactions langagières en situations de travail, à partir d’observations et d’enregistrements de quatre séances de bilan du processus de formation réalisés dans un lieu de formation pratique, comprenant une validation du stage en séance tripartite incluant un responsable de suivi de formation pratique, un étudiant et un référent école. Les entretiens effectués font apparaître des pratiques très hétérogènes dans l’interprétation du dispositif de formation basé sur un référentiel de compétences.
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