Vers un « monde liquide » : nouveaux travailleurs sociaux, nouvelles pratiques ?

Si l’analyse historique du travail social montre que les travailleurs sociaux renvoient l’image du militantisme et que leur engagement professionnel repose sur une « vocation laïque » pour reprendre les termes d’Alain Vilbrod, il semble qu’aujourd’hui, nous ayons à faire à un « nouveau » travailleur social.
En effet, le champ du travail social n’échappe pas aux mutations sociétales et plus particulièrement à la liquéfaction des structures sociales qui assuraient les bases de la cohésion sociale. Nous rentrons dans cette nouvelle ère que Zygmunt Bauman appelle le « monde liquide ».
Ainsi, l’hypothèse que nous proposons de développer est que les travailleurs sociaux n’échappent pas, dans ce qu’ils sont, à ce nouveau monde.
À partir d’un travail de terrain auprès des professionnels, nous avons dégagé deux profils de travailleurs sociaux : d’une part ceux qui basent leur pratique à partir de repères historiques « hermétiques » au changement et ceux qui au contraire épousent davantage les nouvelles finalités du travail social pour mieux les exploiter.

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