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Intervention socio clinique en étblissement social : comment être impliqué au travail ?
Mon objet de recherche porte sur l’implication des professionnels dits en front office dans leur activité quotidienne d’accueil. En quoi est-elle génératrice ou non de souffrance au travail ?
Pour ce faire, j’ai entre autre construit un dispositif de recherche collaboratif au sein d’un établissement public territorial. Ma communication repose sur la présentation de cette intervention et l’analyse de ses effets.
METHODOLOGIE
Les sujets de ma recherche sont donc des professionnels amenés à accueillir du public défini comme étant en demande sociale, sur un CCAS (Centre Communal d’Action Social) dont la mission prioritaire est celle de l’accueil.
J’ai repéré une structure de ce type suite à un appel d’offre portant sur une demande d’intervention extérieure en vue d’analyser les modalités d’accueil au sein de l’établissement. Ex-directrice dans une structure similaire, je connaissais par ailleurs les difficultés que l’on pouvait rencontrer dans ce type de structure.
Mon idée de départ était de pouvoir proposer un dispositif socio-clinique alliant entretiens individuels et entretiens collectifs. Or, dès les premiers contacts avec la structure, je me trouve amenée à interroger et à adapter mes modalités d’interventions.
La question de l’implication du chercheur est fondamentale dans cette démarche, interrogeant les modalités d’intervention et les négociations nécessaires pour accéder au terrain. Un dispositif d’analyse de la pratique est en cours suite à l’appel d’offre initial ; et il semble être un échec aux dires des responsables de la structure. Le personnel est en situation de souffrance au travail avéré et reste très demandeur d’une intervention et de solutions. Comment éviter d’être instrumentalisée ? Et comment prendre en compte cette demande institutionnelle explicite : « allez-vous nous apporter des solutions ? », demande un agent administratif.
Après trois entretiens exploratoires avec les chefs de services, j’ai recomposé un dispositif à 3 temps en tenant compte de la souffrance des sujets de recherche et de leurs difficultés à collaborer ensemble au sein du service. Il semblait mal venu de se positionner en situation d’observation participante sur un groupe en analyse de pratique et en détresse apparente depuis de nombreuses années ( turn over des salariés, arrêts de travails répétés….).
Très vite le dispositif s’apparente à une démarche d’intervention socio-clinique.
J’entends par cette appellation la mise en place d’un dispositif d’analyse collective en situation.
Le dispositif se compose en l’état des travaux investigués de la façon suivante :
- Des entretiens individuels avec l’ensemble des agents en front office volontaires, incluant également les cadres responsables des différents pôles d’accueil, chacun étant amené à participer à l’accueil du public. Il s’agit ici de renforcer la confiance en l’intervenant et d’avoir ainsi une perception très précise du vécu des sujets.
- Des temps collectifs de restitution et de poursuite d’exploration collective, à partir de certaines questions ressortant des entretiens individuels. Je recherche ici à favoriser la dynamique de groupe et la valeur ajoutée de la production de savoir(s) à plusieurs
- Une immersion sur le terrain par le biais d’une observation participante sur les 3 types d’accueil. Je souhaite observer et comprendre davantage les enjeux de l’implication des salariés.
- Un espace de formation coopératif, en parallèle du dispositif, afin de favoriser et d’observer les possibles effets de l’analyse sur le groupe et son implication.
RESULTATS
D’une part, je mesure à quel point le dispositif proposé devient un analyseur construit en venant déranger le fonctionnement ordinaire de cette structure singulière. D’autre part, la construction d’analyseurs et leur élucidation, à savoir « des évènements micro ou macro sociaux, voire le comportement de certains individus » constituent une première base d‘analyse.
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