Fiche Documentaire n° 1843

Titre Méthode de connaissance de sa propre sexualité au cœur d’un programme d’appropriation de sa sexualité

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Auteur(s) MOTOI Ina  
     
Thème  
Type Analyse d'expérience : d'intervention, de formation, de recherche...  

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Résumé

Méthode de connaissance de sa propre sexualité au cœur d’un programme d’appropriation de sa sexualité

Des femmes rencontrées dans différents contextes de recherche et d’intervention ont accepté de partager avec nous leur méthode de connaissance de leur vécu sexuel et comment cette démarche, construite dans et par la sexualité, les a fait cheminer vers l’appropriation de celle-ci et de leur pouvoir sexuel. Rose Dufour et moi-même avons ainsi bâti un programme visant à faciliter une réflexion, entre femmes. Il s’agit d’une méthode dialogique d’intervention de groupe dont l’objectif est de donner une voix aux multiples petits récits des femmes plutôt qu’aux grands récits médiatisés sur la prostitution et la sexualité.

La sexualité devient le point de référence pour parler de violence sexuelle (inceste, agression sexuelle, prostitution, etc.). Dans le groupe de femmes, cette connaissance se trouve prise en considération, ainsi que se trouve reconnue leur liberté de définir elles-mêmes leur propre vécu.

Ce programme permet de faire reconnaître, à l’aide du dialogue, le pouvoir de chaque participante à construire du sens dans sa vie sexuelle. Les femmes dépassent ainsi leur propre doute par rapport à leur capacité de donner et de construire du sens, en toute subjectivité, en ce qui concerne leur vécu sexuel. Les participantes détiennent et tissent leurs propres réponses et leurs propres solutions.

Le programme est construit sous la forme de quatre rencontres de trois heures chacune. Ses objectifs sont :
1. S’orienter dans et par rapport à son vécu sexuel.
2. Réaffirmer ensemble comme femmes la frontière entre sexualité et rapport prostitutionnel, frontière que chacune doit tracer en soi pour
s’approprier sa sexualité.
3. Reconnaitre sa propre méthode de connaissance pour retrouver son pouvoir sexuel.
4. Transformer sa résistance en pouvoir sexuel.

Depuis que ce programme a été publié en septembre 2011, cinquante-sept intervenantes, de différents organismes de femmes, ont déjà été formées au Québec.

Le programme s’offre comme un cadre de réflexion qui respecte le rythme, la dynamique et les enjeux de chaque groupe de femmes. On ne cherche pas le consensus à tout prix. Les participantes ont fréquemment des perspectives différentes sur un même sujet ou sur un vécu semblable, tout en essayant de se comprendre mutuellement. Le rôle de l’animatrice est de faciliter cette compréhension mutuelle. Leurs différences participent à leur apprentissage à articuler davantage leur propre connaissance de leur vécu sexuel. Dans ces rencontres la communication est essentielle, autant comme dialogue avec soi que comme dialogue, en toute égalité épistémologique, avec les autres femmes, participantes ou animatrices.

Les participantes à nos recherches proposent, à travers ce programme, un cadre de réflexion qui peut renouveler les pratiques actuelles d’intervention dans le domaine de la violence sexuelle.

Bibliographie

CONSEIL DU STATUT DE LA FEMME DU QUÉBEC. (2012). AVIS. La prostitution : il est temps d’agir. Québec : CSF.
CORIN, Ellen et autres. (2011). Le mouvement de l’être. Paramètre pour une approche alternative en santé mentale. Québec : PUQ.
DUFOUR, Rose. (2004). Je vous salue Marion… Le point zéro de la prostitution. Québec: MultiMondes.
DUFOUR, Rose. (2008). Noms privées, femmes publiques. Dans États civils en questions. Papiers, identité, sentiments de soi. (sous la direction de d’Agnès Fine),. Paris: éd. du Éditions du Comité des Travaux Historiques et Scientifiques.
MOTOI Ina et Rose Dufour. (2011). La femme, sa sexualité et son pouvoir sexuel. Programme d’appropriation de sa sexualité. Québec : Presses de l’Université du Québec.
MOTOI, I.na (2012). Is This Violence? Is This Sexual Violence? Recognizing and Defining Violence
Through Dialogue with French-Speaking Women. Chapter 3 in Cruel but not unusual: Violence in Canadian Families (2e edition, nouveau chapitre) sous la direction de R. Allagia and C. Vine. Waterloo: Laurier University.

Présentation des auteurs

Ina Motoi, PH. D., professeure en travail social à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) a fait des études en sexologie, en philosophie et en service social.

Communication complète

Des femmes rencontrées dans différents contextes de recherche et d’intervention ont accepté de partager avec nous leur méthode de connaissance de leur vécu sexuel et comment cette démarche, construite dans et par la sexualité, les a fait cheminer vers l’appropriation de celle-ci et de leur pouvoir sexuel. Rose Dufour et moi-même avons ainsi bâti un programme visant à faciliter une réflexion, entre femmes. Il s’agit d’une méthode dialogique d’intervention de groupe dont l’objectif est de donner une voix aux multiples petits récits des femmes plutôt qu’aux grands récits médiatisés sur la prostitution et la sexualité.

La sexualité devient le point de référence pour parler de violence sexuelle (inceste, agression sexuelle, prostitution, etc.). Dans le groupe de femmes, cette connaissance se trouve prise en considération, ainsi que se trouve reconnue leur liberté de définir elles-mêmes leur propre vécu.

Ce programme permet de faire reconnaître, à l’aide du dialogue, le pouvoir de chaque participante à construire du sens dans sa vie sexuelle. Les femmes dépassent ainsi leur propre doute par rapport à leur capacité de donner et de construire du sens, en toute subjectivité, en ce qui concerne leur vécu sexuel. Les participantes détiennent et tissent leurs propres réponses et leurs propres solutions.

Le programme est construit sous la forme de quatre rencontres de trois heures chacune. Ses objectifs sont :
1. S’orienter dans et par rapport à son vécu sexuel.
2. Réaffirmer ensemble comme femmes la frontière entre sexualité et rapport prostitutionnel, frontière que chacune doit tracer en soi pour
s’approprier sa sexualité.
3. Reconnaitre sa propre méthode de connaissance pour retrouver son pouvoir sexuel.
4. Transformer sa résistance en pouvoir sexuel.

Depuis que ce programme a été publié en septembre 2011, cinquante-sept intervenantes, de différents organismes de femmes, ont déjà été formées au Québec.

Le programme s’offre comme un cadre de réflexion qui respecte le rythme, la dynamique et les enjeux de chaque groupe de femmes. On ne cherche pas le consensus à tout prix. Les participantes ont fréquemment des perspectives différentes sur un même sujet ou sur un vécu semblable, tout en essayant de se comprendre mutuellement. Le rôle de l’animatrice est de faciliter cette compréhension mutuelle. Leurs différences participent à leur apprentissage à articuler davantage leur propre connaissance de leur vécu sexuel. Dans ces rencontres la communication est essentielle, autant comme dialogue avec soi que comme dialogue, en toute égalité épistémologique, avec les autres femmes, participantes ou animatrices.

Les participantes à nos recherches proposent, à travers ce programme, un cadre de réflexion qui peut renouveler les pratiques actuelles d’intervention dans le domaine de la violence sexuelle.

Résumé en Anglais


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