Transmission des savoirs et enjeux pour l’intervention sociale.

Si la transmission de savoirs porte sur des valeurs, des savoirs, des connaissances, des savoir-faire/être, des compétences et suppose une autorité reconnue, légitimée par sa fonction, son rôle, son statut, elle ne peut se faire sans tenir compte des savoirs détenus par les apprenants Ainsi, cette reconnaissance mutuelle des transmetteurs et des destinataires constitue pour nous l’enjeu principal de la transmission des savoirs. Dans une perspective quelque peu imagée de la co…naissance : ou chacun s’enrichi de l’expérience concrète/abstraite de l’autre. La visée n’est autre que l’appropriation de ce qui est transmis comme une construction du sujet qui reste libre d’innover, de créer, d’inventer dans une logique d’adaptation au monde social. La question des enjeux de la transmission des savoirs (faire, être, conceptuel) se pose ainsi dès le moment où la relation de transmission s’est définie pour nous sous la forme d’un lien symétrique, égalitaire. Forts de cette représentation nous avons voulu dans cette perspective impulser l’idée selon laquelle le récepteur de savoir doit devenir de manière co latérale transmetteur. Ainsi l’objectif et l’enjeu principal sont pour nous de développer une posture réflexive nécessaire à la maîtrise des savoirs. L’expérience que nous voulons partager lors de ce colloque a permis de nous inscrire dans des valeurs communes tels que le partage et l'innovation.
Cette expérience a favorisé le sens du collectif inter générationnel et inter culturel. Elle a participé à une émulation par l'échange de savoirs-faire, de transmission de compétences et d’expériences vécues. La place des acteurs dans ce projet a été essentielle. Elle montre ainsi l’importance d’une démarche d'écoute en s'adaptant aux besoins spécifiques. Nous avons ainsi tenté de favoriser dans l’altérité l’émergence du sujet transmetteur ou « sujet actif critique » (J-F Nordmann). Cette « sculpture de soi» (M. Onfray) s’est établie par le double jeu d’une transmission de co… naissances du sujet et du collectif.
Nous avons choisi pour cette présentation l’enjeu social de l’altérité. Altérité qui n’aura de cesse d’alimenter la pratique des professionnels de l’intervention sociale.
la construction, transformation et transmission du savoir qui met logiquement en vedette un émetteur considéré comme pôle de conception et transmission du savoir et un récepteur considéré comme le pôle de la transformation du savoir ainsi acquise. Dans le cadre de la collaboration entre le nord et le sud, la réalité pratique n’a son sens que dans la mesure où ce partenariat se fait sous forme d’échange des compétences et des expériences. En ce qui concerne le travail social, il existe des expériences des pratiques et des compétences de part et d’autre qu’il faudra échanger entre les professionnels du nord et ceux du sud. Lesquelles pourront s’articuler autour d’un certain nombre d’aspects notamment : l’implication des réseaux communautaires dans la recherche des solutions en faveur des personnes ayant des besoins spéciaux au sein de la société ; la prise en compte des facteurs transculturels et psychosociaux, les expériences de travail en lien avec la formation initiale, etc. L’intégration de ces facteurs contribuera sans doute au développement du partenariat entre le nord et le sud, dans la mesure où elle œuvre déjà dans le partenariat entre formateurs et étudiants.

Ainsi de cette présentation ressort plusieurs questionnements relatifs à l’innovation, la création de savoirs nouveaux, la transformation des savoirs, la légitimité des savoirs, la reconnaissance, la place de l’altérité, la logique de développement de savoirs transversaux, les enjeux de la transmission de savoirs dans une perspective de collaboration intergénérationnelle, inter culturelle, internationale.
Dans cette optique nous nous effacerons pour laisser place aux témoignages des premiers concernés par les enjeux de la transmission des savoirs : les étudiants.

B. Charlot, Du rapport au savoir, Ed. Anthropos, 1999
G. Bachelard La formation de l'esprit scientifique, Vrin , 2000
M. Onfray, La sculpture de soi : la morale esthétique, Grasset ,1993
Sciences Humaines, « qu’est-ce que transmettre ? » Hors-série N° 36 - Mars/Avril/Mai 2002

les co auteurs sont étudiants en formation Educateurs Spécialisés, deuxième année.
Ajout co auteur / n° login 1351 DACHICOURT ERIC (étudiant en deuxième année ES) et
n° login 1352, Mr Mukau Ebwel, docteur en psychologie, est directeur du Centre d'évaluation et d'intervention pour enfants présentant le handicap mental et/ou de l'autisme, CEIEHMA est partenaire du projet de formation, transmission et échanges de savoirs avec Kinshasa.

Si la transmission de savoirs porte sur des valeurs, des savoirs, des connaissances, des savoir-faire/être, des compétences et suppose une autorité reconnue, légitimée par sa fonction, son rôle, son statut, elle ne peut se faire sans tenir compte des savoirs détenus par les apprenants. Ainsi, cette reconnaissance mutuelle des transmetteurs et des destinataires constitue pour nous l’enjeu principal de la transmission des savoirs. Dans une perspective quelque peu imagée de la co…naissance : ou chacun s’enrichi de l’expérience concrète/abstraite de l’autre. La visée n’est autre que l’appropriation de ce qui est transmis comme une construction du sujet qui reste libre d’innover, de créer, d’inventer dans une logique d’adaptation au monde social. La question des enjeux de la transmission des savoirs (faire, être, conceptuel) se pose ainsi dès le moment où la relation de transmission s’est définie pour nous sous la forme d’un lien symétrique, égalitaire. Forts de cette représentation nous avons voulu dans cette perspective impulser l’idée selon laquelle le récepteur de savoir doit devenir de manière co latérale transmetteur. Ainsi l’objectif et l’enjeu principal sont pour nous de développer une posture réflexive nécessaire à la maîtrise des savoirs. L’expérience que nous voulons partager lors de ce colloque a permis de nous inscrire dans des valeurs communes tels que le partage et l'innovation. Cette expérience a favorisé le sens du collectif intergénérationnel et interculturel et a remis en question les modèles ou les schémas de transmission des connaissances que nous avions connus jusqu’alors. La notion de collectif intergénérationnel s’est traduit sous plusieurs formes durant une semaine d’échange autour des droits de l’enfant. Cette perspective sur les droits de l’enfant a permis d’affiner une réflexion autour de la place des enfants dans la société et le monde actuel et remis en cause la place qu’il occupe, notamment en tant qu’être en devenir et donc apprenant des adultes. Nous avons redessiné la rupture intergénérationnelle dans le cadre d’une scission entre deux statuts sur l’échelle des connaissances. L’opportunité s’est également définie par une interrogation du schéma de compétences entre le Nord et le Sud autrement dit entre les pays détenteurs de connaissances et demandeurs de connaissances. Dans ce cadre, chacun a pu donner et recevoir dans une perspective de transmission de savoirs de valeurs, de connaissances, des savoir-faire/être, de compétences. Cette riche expérience a donc participé à une émulation par l'échange de savoirs-faire, de transmission de compétences et d’expériences vécues. La place des acteurs dans ce projet a été essentielle. Elle montre ainsi l’importance d’une démarche d'écoute en s'adaptant aux besoins spécifiques. Nous avons ainsi tenté de favoriser dans l’altérité l’émergence du sujet transmetteur ou « sujet actif critique » (J-F Nordmann). Cette « sculpture de soi» (M. Onfray) s’est établie par le double jeu d’une transmission de co… naissance(s) du sujet et du collectif. Ainsi, notre volonté est de questionner la construction, transmission et transformation du savoir qui met logiquement en vedette un émetteur considéré comme pôle de conception et transmission du savoir et un récepteur considéré comme le pôle de la transformation du savoir ainsi acquise. C’est au travers de plusieurs questionnements que nous formulerons nos perspectives :
Qu’est-ce que le savoir ? N’est-il pas simplement un outil permettant le lisibilité du monde, de la Réalité ? Le statut légitimise-t-il la compétence du transmetteur ? Sur quels critères se fonde la légitimité de détenteur de savoirs ? Quelle est la place des connaissances de l’apprenant ? Le système hiérarchisé est-il un obstacle à la transmission bi latérale des savoirs ? Quels sont les outils, les démarches permettant de déstructurer le modèle unilatéral ? etc.

Non disponible