Fiche Documentaire n° 1972

Titre « Partir en stage à l’étranger pendant la formation d’assistant de service social ou comment apprendre autrement »

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l'auteur principal

Auteur(s) TOULOTTE Sarah
SOUDANT-DEPELCHIN Estelle
 
     
Thème  
Type Recherche : orientée vers la pratique, action, évaluative...  

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Résumé

« Partir en stage à l’étranger pendant la formation d’assistant de service social ou comment apprendre autrement »

Face aux mutations de nos sociétés actuelles, confrontées aux évolutions technologiques, sociales, économiques, au libéralisme, à la mondialisation, à l’évolution des problèmes sociaux : à de nouveaux modèles organisationnels, à des rationalisations administratives, à l’apparition de nouveaux acteurs dans le champ social, bousculé par des problématiques « qui se diversifient », tout ceci provoque des modifications dans les pratiques professionnelles ; les travailleurs sociaux doivent s’adapter.

Dans cette perspective, la formation d’Assistant social a donc été réformée afin de répondre pleinement aux nouvelles exigences de la réalité professionnelle.

La formation d’assistant social se caractérise par l’alternance de sa formation, différents stages qui permettent donc à l’étudiant d’acquérir des savoirs et de développer des compétences professionnelles.
En lien avec son projet pédagogique de former pour demain des professionnels, capables de s’adapter à différentes réalités, l’Institut Social de Lille a choisi de mettre l’accent sur cette possibilité d’effectuer son stage à l’étranger ; en effet, le travail social se réfléchit et s’exerce aujourd’hui à l’échelle européenne et mondiale.

A l’heure de la mise en place des ECTS et des 25 ans du programme ERASMUS, nous nous proposons d’étudier ici l’intérêt de réaliser son stage à l’international. En effet, un étudiant ne décline plus seulement son action d’un point local mais sa réflexion s’ancre dans une dimension européenne, internationale.
-Pour quelles raisons, un étudiant décide d’effectuer son stage à l’étranger ?
-En quoi le stage à l’étranger permet-il de mobiliser d’autres savoirs, d’autres compétences, (inter culturalité, ouverture d’esprit, connaissance d’autres problématiques, d’autres méthodologies….)
-Quelles incidences une mise en stage à l’étranger peut avoir sur la pratique, l’identité d’un assistant social ?

Notre intervention sera basée sur une enquête qualitative en cours auprès de jeunes professionnels diplômés ayant réalisé un stage à l’étranger. L’intérêt d’une telle démarche réside dans le fait d’appréhender l’impact d’une expérience de stage à l’étranger sur l’acquisition des compétences attendues pour l’exercice du métier. Cette transférabilité de compétences est primordiale dans le contexte mondial dans lequel nous sommes. Outre la mise à distance évidente du contexte national que ce voyage procure, il s’agit également de travailler l’altérité, l’inter culturalité et les différentes méthodologies d’intervention sociale.

Bibliographie

BOUQUET, B., « Ethique et travail social, une recherche de sens », Dunod, Paris, 2003.
BOUQUET, B, GARCETTE, C., « Assistante sociale aujourd’hui », Maloine, 2011.
CHAUVIERE, M., « Trop de gestion tue le social, essai sur une discrète chanlandisation », La Découverte, 2007.
CURIE, R., « Le travail social à l’épreuve du néo-libéralisme, entre résignation et résistance », L’Harmattan, 2010.
CSTS, « 20 ans de contribution pour penser le présent et réfléchir l’avenir ».
CSTS, « Le travail social aujourd’hui », Rapport à l’Assemblée Générale du 9 Décembre 2008.
DELBRÊL, M., « Profession assistante sociale », Nouvelle Cité, 2007.
GARNIER, JF., « Assistante sociale : pour la redéfinition d’un métier », L’Harmattan, 2000.
« Humanitaire là-bas ? Et travail social ici-bas ». Le Sociographe, décembre 2012, n°40.
ION, J, RAVON, B., « Les travailleurs sociaux », La Découverte, 2005.
FIGAREDE, P, BOUQUET, B., « Travail social, le défi du plaisir, Parole d’assistantes sociales », L’Harmattan, 2008.
PASCAL, H., « La construction de l’identité professionnelle des assistants sociaux », ENSP, 2012.
SIMON, P, Contribution de, « Le travail social », Action sociale, service social et travail social, 1995.

Présentation des auteurs

Estelle SOUDANT – DEPELCHIN :
Cadre-formatrice en travail social à l’ISL (Institut Social de Lille), responsable des stages de première année ASS, et de la mobilité.
Sociologue
Membre du GERTS (Groupe d’Etudes et de Recherches en Travail Social), ISL/UCL

Sarah TOULOTTE :
Cadre Formateur - Responsable des stages et des relations avec les sites qualifiants à l’Institut Social de Lille.
Doctorante en sociologie du travail
Membre du GERTS (Groupe d’Etudes et de Recherches en Travail Social), ISL/UCL

Communication complète

APPRENDRE « ICI » ET « LA BAS ;
UNE IMMERSION PROFESSIONNALISANTE :

Depuis 1932, à l’Institut Social de Lille (ISL), nous formons des assistants sociaux.
Ainsi, dans le cadre de leurs études, des étudiants peuvent être amenés à partir en Europe, en Afrique, en Amérique, pour y découvrir, le temps d’un stage, les pratiques socio – éducatives.
C’est pour eux, l’occasion de s’immerger dans le travail social international, concept apparu en 1943 pour décrire la pratique des travailleurs sociaux professionnels dans des organisations internationales.
La formation d’assistant social se caractérise par l’alternance de sa formation ; différents temps de stage permettent donc à l’étudiant d’acquérir des savoirs et de développer des compétences professionnelles.
Historiquement, la référence à l’alternance est ancienne, puisque « la réflexion sur l’alternance dans les formations sociales est aussi ancienne que les formations sociales elles-mêmes ». C’est par excellence une référence historique des formations sociales.
Le texte de 1938, relatif au diplôme d’Etat d’assistant de service social, « jette pour de longues années les bases de la formation des assistants sociaux (…), il institue surtout le dogme (…) que les stages doivent nécessairement constituer la moitié de la formation ».
En effet, l’alternance pédagogique s’inscrit dans notre champ professionnel dans une histoire déjà ancienne, elle est en quelque sorte l’expérience formative dans laquelle de nombreux travailleurs sociaux ont trouvé leurs identités. Elle propose un équilibre entre le savoir et la pratique.
Cette dernière va permettra la mise en pratique d’une posture professionnelle.
Pour Marc Fourdrignier ; «ce modèle s’est construit sur un dualisme qui peut se décliner de plusieurs manières : théorie/pratique, enseignements/stages ou disciplines/formation pratique, école/terrain ».
Pour autant, il ne suffit pas qu’il y ait stage pour qu’il y ait alternance et ce d’autant si l’on souhaite qu’elle produise de la professionnalisation. Le principal obstacle réside dans la conception binaire souvent présentée : « la solution la plus communément est alors celle du jeu de balançoire : un tour de théorie à l’école, un tour de pratique en stage ».
L’alternance ne peut pas simplement fonctionner comme un « ça va de soi », c’est tout sauf une évidence !
En lien avec son projet pédagogique, depuis de nombreuses années, l’Institut Social de Lille a choisi de mettre l’accent sur cette possibilité d’effectuer son stage à l’étranger.
Ainsi, à titre d’exemple, depuis 2008, 49 étudiants en formation d’assistant social ont effectués un stage à l’international.
Selon l’eurobaromètre ; 66 % des français déclarent se sentir citoyens de l’Union Européenne, Cette proportion est légèrement supérieure à la moyenne enregistrée dans l’Union Européenne. L’espace de vie n’est donc plus vu sur un mode, local, régional, mais européen et aussi international.

Cette démarche est encouragée par des mécanismes institutionnels internationaux ou régionaux comme le programme européen « Erasmus » ou le programme régional « Blériot ». Pour autant, même si ces différents programmes peuvent permettre un appui financier, ils ne suffisent pas à eux seuls à enclencher une motivation pour partir.
Pour travailler cette alternance, chaque étudiant travaille avant de débuter sa recherche de stage, une « fiche pré-projet de stage » dans laquelle il est amené à expliquer ses objectifs de stage, le public qu’il souhaite rencontrer, les méthodologies d’intervention qu’il souhaite travailler ….
En tant que formatrice chargée des stages à l’étranger et en tant que responsable des stages et des relations avec les sites qualifiants, nous avons été amenées dans le cadre de l’accompagnement des étudiants dans le cadre de leurs stages, à nous poser différentes questions :
-pour quelles raisons, un étudiant décide d’effectuer son stage à l’étranger ?
-en quoi le stage à l’étranger permet-il de mobiliser d’autres savoirs, d’autres compétences, (inter culturalité, ouverture d’esprit, connaissance d’autres problématiques, d’autres méthodologies….)
-quelles incidences une mise en stage à l’étranger peut avoir sur la pratique, l’identité d’un assistant social ?
-comment faire de cette expérience, un socle de connaissances qui permette une la construction d’un savoir, d’un savoir faire et d’un savoir être ?
-comment articuler la richesse de ces différents apprentissages lors du retour en France ?
-que faire des éprouvés, des émotions, des remaniements psychoaffectifs des stagiaires lors de leurs stages ?
-que faire des dimensions émotives et affectives de l’expérience en stage ?









METHODOLOGIE UTILISEE
Le questionnaire c’est avéré la méthode la plus adéquate par rapport aux différentes contraintes auxquelles nous avons dû faire face à savoir : le temps, la disponibilité des enquêtés et le caractère exploratoire de la démarche.
Le questionnaire nous a permis un premier contact avec les enquêtés et nous permets de programmer par la suite des entretiens avec les enquêtés qui le souhaitent.
Nous avons fait le choix d’envoyer des questionnaires aux 49 étudiants en formation d’assistant social partis en stage à l’international depuis 2008. Nous avons eu 1/5ème de retour des questionnaires qui est dû principalement aux adresses d’étudiants qui ne sont plus à jour. Les répondants ont fait leur stage principalement en 2010.
L’échantillon de notre étude est très majoritairement constitué de femmes, l’âge moyen est de 23 ans composé pour moitié d’étudiant en formation ASS et pour l’autre moitié de jeunes professionnelles (8 mois d’ancienneté pour la plupart). Un quart de l’échantillon a une Licence en Sciences Humaines en plus du DEASS.

1. Pourquoi partir …. ? :
Il s’agit ici de comprendre ce qui amène un étudiant à franchir le pas, à engager des démarches en vue d’un voyage futur.
Pour s’immerger dans une autre culture et pour découvrir d’autres approches du travail social :
Ainsi, pour la majorité des étudiants, il s’agit principalement de « découvrir une autre réalité du travail social », « de se confronter à une autre culture », « de voir d’autres manières de travailler », « découvrir le travail social d’un autre pays »
Pour s’enrichir « d’expériences » :
En effet, pour certains, il s’agit « d’enrichir son parcours professionnel avec une expérience à l’étranger et se préparer à une mobilité professionnelle ».
D’une façon générale, chaque voyage a toujours son lot de petites appréhensions. Ainsi, les étudiants ont pu avoir certaines craintes légitimes liées à leur départ, (du fait de la langue étrangère, de s’adapter à un autre pays…), néanmoins, quelques éléments ont pu les rassurer comme le fait que l’école puisse connaitre par avance ces lieux de stage ; « l’école a donné l’adresse du SAMU social au Bénin», « le stage, c’est une proposition de l’école », et que l’école assure un accompagnement des étudiants en stage à l’étranger.

2. Quelques « pré requis » pour développer des compétences professionnelles :
Ces compétences professionnelles peuvent se décliner en terme de savoir, savoir-faire, savoir être, mais avant tout cela, quelques pré – requis sont nécessaires pour se mettre en posture d’apprenant :
Commencer par déconstruire, l’écart entre « l’imaginaire » et « le réel » :
Il s’agit ici de « se dépouiller » de tout ce qui a pu nous construire, pour reconstruire : reconstruire n’est pas chose aisée mais indispensable pour reconstruire au regard d’une réalité locale. « J’ai du prendre un certain recul par rapport au « choc culturel »
Etre « perméable » aux aspects culturels, adapter ses pratiques :
Il s’agit de s’ouvrir aux aspects culturels dont il faut s’imprégner pour comprendre l’environnement, le contexte, et par la suite agir de manière opportune : « être observateur des manières, plutôt que d’imposer les siennes », Il s’agit de travailler le rapport à l’autre culturel , de se questionner sur les idéologies, les concepts …
Ainsi, souvent, les étudiants sont invités « à entrer doucement en matière » afin de découvrir progressivement leur nouveau contexte d’intervention, ils sont encouragés à privilégier l’observation et ils sont parfois même invités à freiner leur investissement dans l’action
« Découvrir le travail social d’un autre contexte et se rendre compte qu’il ne faut jamais comparer. L’histoire d’un pays a forcément une incidence sur le présent, il ne faut jamais l’oublier. Il faut travailler tout en respectant les valeurs et les opinions des autres ».
Sans ce travail préliminaire, une non-compréhension risque d’invalider toute action entreprise.


3.Le vécu du stage :
Ce temps de stage est vécu pour tous comme :
-une belle expérience humaine : « c’est un bon souvenir et de belles rencontres », « c’est une expérience qui permet de gagner en maturité, découvrir d’autres choses, intéressant humainement »,
-un temps permettant de développer des compétences en terme de savoir-faire. Chaque étudiant a ainsi pu travailler la méthodologie d’accompagnement individuel et collectif. L’intervention sociale d’aide à la personne (ISAP) et l’intervention sociale d’intérêt collectif (ISIC) ont donc été travaillées par l’étudiant en s’adaptant à la réalité sociale, aux problématiques du pays ; « accompagnement social d’un enfant des rues », « actions collectives auprès d’enfants d’une école primaire dans le cadre d’une sensibilisation à la santé et à l’hygiène en milieu scolaire… ».
- un moment permettant de « grandir », « mûrir », d’apprendre sur soi et de développer des compétences en terme de savoir être : « j’ai appris à ne pas craindre les autres cultures »,
« J’ai pu mettre en valeur des capacités d’adaptation, diplomatie, ouverture d’esprit », « j’ai appris à développer une grande capacité de relativité, je suis beaucoup moins matérialiste »,
Il s’agit pour nous, formateurs de relier ces différents apprentissages, de leur donner du sens, de prendre le temps de poser les différentes émotions vécues pendant le stage.

Des difficultés relatives à l’hébergement, aux éléments de confort (eau, électricité, transport…) peuvent parfois être présentes dans le discours des étudiants, mais cela sans pour autant cristalliser beaucoup d’attention dans leur vécu de stage à posteriori, en mettant plutôt en valeur les capacités d’adaptation dont il ont dû faire preuve : « j’ai rencontré des problèmes d’hébergement », « j’ai dû surmonter des épreuves matérielles (eau, électricité, transport) imprévues, me passer d’un certain confort ».


4.Les compétences développées :
Il s’agit d’étudier comment les étudiants construisent leurs professionnalités dans un contacte de stage différent. Les étudiants développent des compétences dans les 3 niveaux
En terme de savoir :
Les étudiants développent des connaissances concernant les dispositifs spécifiques au pays, l’histoire du pays, la culture, qu’il faut connaitre pour mieux comprendre la réalité sociale du pays : « l’histoire et la culture de la population roumaine. J’ai pu comprendre leur situation, leurs difficultés financières, les problèmes qu’ils rencontrent au quotidien », « j’ai pu apprendre les spécificités propres au travail social mené en Afrique », « j’ai pu apprendre les problématiques spécifiques aux pays : (accès à l’école pour les filles, jeunes filles et femmes maltraitées, vendues, mariées de force… ».
En terme de savoir-faire :
Les différentes activités menées dans le cadre de leur stage leur ont permis de développer des compétences acquises par l’expérience, en lien avec l’intervention professionnelle, l’expertise sociale, la communication professionnelle et le travail en partenariat, tout en respectant les règles éthiques.
En découvrant une nouvelle pratique, le stagiaire est amené à expérimenter des manières de faire au fil des situations rencontrées. Cette expérimentation prend appui sur l’observation des collègues et cette observation est indispensable à leur progression.
« J’ai pu travailler auprès des partenaires et en équipe pluri disciplinaires (infirmiers du Samu Social, informations de la population et sensibilisation (sur les enfants des rues) »,
« J’ai pu apprendre à m’adapter à une autre culture », « développer la méthode de communication appropriée et comprendre l’importance de communiquer entre professionnels », « capacité à s’intégrer à un territoire, à un environnement et à une population spécifique »,
« durant le stage, je me suis retrouvée face à des familles en grandes difficultés ce qui n’as pas toujours été évident. Ce stage m’a permis de me rendre compte qu’il faut travailler tout en respectant les valeurs et les mœurs des personnes et du pays même si nous ne sommes pas toujours d’accord avec la politique ou les méthodes suivies ( corruption, histoire du communisme) », « adaptation à un contexte socio démographique « différent »,« j’ai pu mettre en pratique des notions sur l’interculturalité ».
Selon Sylvie Mezzena , l’expérimentation sur ces manières de faire, au fils de situations imprévues et inédites va leur permettre progressivement de se constituer « des routines d’action » dans lesquelles ils vont pouvoir trouver des solutions aux problèmes pratiques qu’ils rencontrent.
En terme de savoir être :
C’est cette capacité à s’adapter à des situations variées et à ajuster son comportements en fonction des caractéristiques de l’environnement, des enjeux de la situation et de d’interlocuteur. Il s’agit de trouver la conduite, l’attitude appropriée dans une situation donnée. En terme de savoir être, les étudiants ont pu progresser sur :
« l’ouverture d’esprit », « l’adaptation, la curiosité », « ça m’a permis de me forger encore plus ma personnalité. Je me suis rendu compte que ce n’était pas bon d’avoir de mauvaises opinions sans avoir vu sur place, de ses propres yeux la réalité de la situation », « l’importance de ne pas juger, rester plus calme et plus posée pour rassurer les populations », « de prendre confiance en moi dans ma relation à l’autre… ».

5. Vers une transférabilité des compétences ? :
Ces compétences acquises « là bas » permettent l’exercice d’un métier « ici ».
Les étudiants mettent en valeur que ces compétences ont pu servir lors de situations interculturelles ; « capacité d’adaptation lors de situation d’interculturalité », « travailler avec une population à majorité d’origine étrangère, compétences développées en communication, notamment en terme d’adaptation (langage employé, explication donnée) très utile pour exercer la profession ».
De plus, l’atout sur le savoir être est directement mis en valeur ; « cela a une incidence sur la pratique : influence sur mon regard sur la personne accompagnée (plus de tolérance, plus d’ouverture). Ce stage m’a permis d’évoluer en tant que personne et de gagner en maturité, ce qui influe aussi indirectement sur mon identité professionnelle », « cela a une incidence sur mon identité professionnelle : plus de patience, d’ouverture d’esprit pour accompagner les personnes ».

Conclusion :
A l’heure où la mondialisation se généralise, les frontières géographiques deviennent quasiment virtuelles, effectuer son stage à l’étranger peut être vu comme une évidence pour un étudiant. Il s’agit donc, pour nous formateurs, d’adapter, d’individualiser notre accompagnement afin de permettre une pleine acquisition des compétences professionnelles permettant l’exercice du métier. Décider d’effectuer son stage à l’étranger c’est décider d’aborder l’altérité, l’interculturalité, c’est aussi avoir une nouvelle approche des réalités du monde, se confronter à un « autre réel ».

ANNEXE :
PROFIL SOCIO-DEMOGRAPHIQUE DE L’ENQUETE SUR LES ETUDIANTS
PARTIS EN STAGE A L’ETRANGER DURANT LEUR FORMATION
Sexe
Age
Profession
Ancienneté Diplômes obtenus
Situation familiale
1 F 26 ASS-EPSM 8 mois DEASS
Licence pluridisciplinaire (Lettres, histoire, droit) Célibataire
2 M 26 AS - MEF 6 mois DEASS
Licence Sciences Humaines et Sociales Célibataire
3 F 20 étudiante DEASS en cours Célibataire
4 F 24 CH 6 mois DEASS Célibataire
5 F 21 étudiante DEASS en cours Union Libre
6 F 20 étudiante DEASS en cours Célibataire
7 F 26 ASS UTPAS 4 ans et 1/2 DEASS Célibataire
8 F 22 étudiante DEASS en cours Célibataire


LE STAGE
Année de stage Durée Pays Seul/
Groupe Langue Bourse
1 2ème année déjà une expérience à l’étranger dans l’associatif 5,5 mois Congo Seul F (A,E) Blériot
(600 €)
2 1ère année : loisirs 3 mois Bulgarie Groupe F(A,E) non
3 1ère année 2 mois Roumanie Groupe F(A) non
4 1ère année : loisirs 3 mois Bulgarie Groupe F(A,E) non
5 1ère année 3 mois Bénin Groupe F (A) CROUS (350 €)
6 1ère année : loisirs et séjours linguistique 2 mois Bulgarie Groupe F (A) non
7 2ème année 6 mois Portugal Seul F(P,A) erasmus
8 1ère année 2 mois Cameroun Groupe F(A,E) Non
Légende : F : Français, A : Anglais, E : Espagnol et P : Portugais

Résumé en Anglais

To make a training course abroad is a possibility gave to ISL (Institut Social Lille) students since is begining in 1932.

At time of european and international departure`s grants, and the biger and biger feeling of being a « world’s citizen », we have subject students who realized their training courses abroad since 2008 to tests for making a survey.

We will sequentially study reasons of their departures, essential prerequisites for developping professional skills, their training courses feeling and the skills’ transferability with the intention of finding them a first job.