Fiche Documentaire n° 2116

Titre COUPURE OU RETISSAGE DES FILS DE
LA TRANSMISSION

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l'auteur principal

Auteur(s) LICATA Joseph  
     
Thème Entre deux mondes,l’un qui se meurt, l’autre qui cherche à se métamorphoser, le trou qui se creuse entre ces deux âges de l’humanité
est-il un drame ou une chance, comme l’est toute crise ?
 
Type Analyse d'expérience : d'intervention, de formation, de recherche...  

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Résumé

COUPURE OU RETISSAGE DES FILS DE
LA TRANSMISSION

L'AMO "La Rencontre" asbl, est un service d'aide aux jeunes et aux familles en milieu ouvert agréé par le Ministère de la Communauté française. Ce service a une mission d'aide préventive au bénéfice des jeunes dans leur milieu de vie et dans leurs rapports avec l'environnement social. Cette aide préventive est articulée autour de deux niveaux d'intervention: l'aide individuelle et l'action communautaire.

Depuis quelques mois, un faisceau de données alarmantes nous parvient des familles, des jeunes, des situations individuelles que nous sommes amenés à accompagner. Confrontés à des « situations limites » (matérielles, relationnelles, mentales) vécues comme insurmontables, des familles, des jeunes, des parents ne parviennent à avancer qu’en usant de stratégies de survie ; certaines de ces stratégies vont souvent altérer davantage la relation de chacun au sein de la sphère familiale, mais aussi altérer la place que chacun occupe dans la société.

Au-delà de la précarité, c’est surtout l’incapacité à faire face aux difficultés du quotidien, comme si les outils du vivre ensemble ont été abandonnés par lassitude, ou n’ont pas été transmis d’une génération à l’autre, d’une séquence de vie à l’autre.

Nous sommes ici face à des problématiques de l’ordre de la transmission, mais nous sommes aussi dans une société en crise et en changement. En effet, progressivement, la région Mons-Borinage (Belgique) a vu disparaître un certain nombre d’activités humaines de proximité. Dans le même temps, le modèle social forgé durant la période industrielle a fait place à un modèle néolibéral basé essentiellement sur une relation individualisée avec la société et une activité humaine déclinée principalement autour du consumérisme où l’accessibilité aux biens est prétendument immédiate, gratuite et sans limite.

Cela a aussi des répercussions dans l’instruction de certains jeunes qui vivent un parcours scolaire en mode montagnes russes, fait de décrochage ou d’exclusion, surtout quand le climat social et familial en pleine explosion fait passer le scolaire en second plan, surtout quand l’accès au savoir peut être illimité avec comme nouvel interface non plus un maître mais plutôt un moteur de recherche. Nouveau défi à relever donc par les acteurs de l’éducation (les enseignants et les parents, mais également les travailleurs sociaux, les éducateurs, les autorités publiques).
Mais, on peut aussi formuler l’hypothèse que pour faire face à ces situations limites, les familles, les jeunes, les parents puisent dans leurs ressources et leurs potentiels pour construire de nouvelles formes de transmission. Certaines de ces formes sont probablement déjà mises à l’œuvre, d’autres sont encore à inventer, à innover.

A partir de là, le pari est d’engager des processus de changement qui doivent permettre aux différentes générations, dans une démarche dialogique, d’avoir une place dans la société.

Pour travailler cette hypothèse, nous avons engagé un processus d’expertise partagée avec l'ensemble des services d'aide en milieu ouvert de la région Mons-Borinage et de la région du Centre (Belgique) autour de quelques questions :

-comment se développent les stratégies pour maintenir la tête hors de l’eau ? Quelles sont les ressources sur lesquelles s’appuyer ?
-quelles sont les nouvelles formes de solidarité qui se construisent et qui permettent d’enclencher des mécanismes de résilience ?
-dans ce monde en changement (en transition) quels sont les modes de transmission mis à l’œuvre ? Qu’est-ce qui est transmis entre générations ?

La démarche va se poursuivre, en interpelant nos partenaires et un groupe « jeunes ». Avec deux objectifs :
faire émerger une expertise pour le développement de pistes d’actions adaptées au public avec lequel nous sommes amenés à faire un travail d’accompagnement ; construire, sur base de cette expertise, un outil d’animation sur le sujet destiné aux jeunes.

Bibliographie

" Pédagogie de l’opprimé ", Paolo FREIRE, édition François Maspero, Paris ,1974.
" Le concept de situation existentielle chez Paolo Freire au cœur d’une pédagogie critique et émancipatoire ", Yves Lenoir, Faculté d’éducation Université de Sherbrooke, août 2007, Document du CRIE.
" Le monstre doux, l’Occident vire-t-Il à droite ? ", Raffaele SIMONE, Le Débat – Gallimard, septembre 2010.
" Petite Poucette ", Michel SERRES, édition Le Pommier, avril 2012.

Présentation des auteurs

Joseph Licata, belge d’origine italienne. C’est lors de ses études d’assistant social à Bruxelles qu’il fait la connaissance de l'ethnologue belge Itamar Gassel . Il rejoint son équipe de recherche en 1988 pour fonder le Groupe de recherche action participative (GRAP). Avec ce groupe ce sont plusieurs travaux de recherche action participative qui sont réalisés en Région Wallonne et à Bruxelles. Ces travaux se poursuivent aujourd’hui avec l’association Conforte en ayant le souci de faire émerger l’expertise de l’acteur habitant dans les processus de développement du territoire. En parallèle à ces actions, il est responsable de démarches collectives et communautaires au sein de l'amo « la Rencontre » à Mons en Belgique.

Communication complète

L'AMO "La Rencontre" asbl, est un service d'aide aux jeunes et aux familles en milieu ouvert agréé par le Ministère de la Communauté française. Ce service a une mission d'aide préventive au bénéfice des jeunes dans leur milieu de vie et dans leurs rapports avec l'environnement social. Cette aide préventive est articulée autour de deux niveaux d'intervention: l'aide individuelle et l'action communautaire.

Depuis quelques mois, un faisceau de données alarmantes nous parvient des familles, des jeunes, des situations individuelles que nous sommes amenés à accompagner. Confrontés à des « situations limites » (matérielles, relationnelles, mentales) vécues comme insurmontables, des familles, des jeunes, des parents ne parviennent à avancer qu’en usant de stratégies de survie ; certaines de ces stratégies vont souvent altérer davantage la relation de chacun au sein de la sphère familiale, mais aussi altérer la place que chacun occupe dans la société.

Au-delà de la précarité, c’est surtout l’incapacité à faire face aux difficultés du quotidien, comme si les outils du vivre ensemble ont été abandonnés par lassitude, ou n’ont pas été transmis d’une génération à l’autre, d’une séquence de vie à l’autre.

Nous sommes ici face à des problématiques de l’ordre de la transmission, mais nous sommes aussi dans une société en crise et en changement. En effet, progressivement, la région Mons-Borinage (Belgique) a vu disparaître un certain nombre d’activités humaines de proximité. Dans le même temps, le modèle social forgé durant la période industrielle a fait place à un modèle néolibéral basé essentiellement sur une relation individualisée avec la société et une activité humaine déclinée principalement autour du consumérisme où l’accessibilité aux biens est prétendument immédiate, gratuite et sans limite.

Cela a aussi des répercussions dans l’instruction de certains jeunes qui vivent un parcours scolaire en mode montagnes russes, fait de décrochage ou d’exclusion, surtout quand le climat social et familial en pleine explosion fait passer le scolaire en second plan, surtout quand l’accès au savoir peut être illimité avec comme nouvel interface non plus un maître mais plutôt un moteur de recherche. Nouveau défi à relever donc par les acteurs de l’éducation (les enseignants et les parents, mais également les travailleurs sociaux, les éducateurs, les autorités publiques).
Mais, on peut aussi formuler l’hypothèse que pour faire face à ces situations limites, les familles, les jeunes, les parents puisent dans leurs ressources et leurs potentiels pour construire de nouvelles formes de transmission. Certaines de ces formes sont probablement déjà mises à l’œuvre, d’autres sont encore à inventer, à innover.

A partir de là, le pari est d’engager des processus de changement qui doivent permettre aux différentes générations, dans une démarche dialogique, d’avoir une place dans la société.

Pour travailler cette hypothèse, nous avons engagé un processus d’expertise partagée avec l'ensemble des services d'aide en milieu ouvert de la région Mons-Borinage et de la région du Centre (Belgique) autour de quelques questions :

-comment se développent les stratégies pour maintenir la tête hors de l’eau ? Quelles sont les ressources sur lesquelles s’appuyer ?
-quelles sont les nouvelles formes de solidarité qui se construisent et qui permettent d’enclencher des mécanismes de résilience ?
-dans ce monde en changement (en transition) quels sont les modes de transmission mis à l’œuvre ? Qu’est-ce qui est transmis entre générations ?

La démarche va se poursuivre, en interpelant nos partenaires et un groupe « jeunes ». Avec deux objectifs :
faire émerger une expertise pour le développement de pistes d’actions adaptées au public avec lequel nous sommes amenés à faire un travail d’accompagnement ; construire, sur base de cette expertise, un outil d’animation sur le sujet destiné aux jeunes.

Résumé en Anglais


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