Fiche Documentaire n° 2180

Titre Une expérience de RAC en contexte autochtone

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l'auteur principal

Auteur(s) MONTMINY Lyse
BRASSARD Renée
 
     
Thème  
Type Analyse d'expérience : d'intervention, de formation, de recherche...  

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Résumé

Une expérience de RAC en contexte autochtone

Au Canada, la recherche dite « en partenariat» a pris un essor considérable au cours de la dernière décennie de telle sorte qu’au Québec, un organisme subventionnaire (Fonds québécois de la recherche sur la société et la culture) encourage et favorise, par un financement adéquat, le développement de recherche collaborative. Ce programme appelé « Action concertée » a comme objectif de répondre à des besoins de recherche et d'innovation cernés par des acteurs de différents milieux notamment gouvernemental, communautaire, etc. Ce programme vise le rapprochement, le maillage entre les chercheurs et les milieux de pratique (intervenants sociaux), qui remettent en question des concepts, des définitions, qui interrogent des manières de faire, des pratiques, des enjeux, des méthodologies de recherche davantage académiques que collaboratives. Dans le cadre de ce programme, nous avons réalisé une recherche action collaborative avec comme objectif de produire avec les acteurs autochtones directement concernés par des questions entourant la problématique de la violence conjugale de nouveaux savoirs qui prendront la forme d’actions concrètes, d’interventions spécifiques et de formations.

Au-delà des pressions gouvernementales pour réaliser de plus en plus d’études en partenariat, d’autres motifs ont motivé ce choix de recherche action collaborative. Depuis les dix dernières années, les peuples autochtones revendiquent un rapport différent à la recherche. Ils imposent, notamment par des protocoles établis, des manières de faire qui visent à les reconnaître comme des partenaires à toutes les étapes du processus de recherche, comme des sujets ayant voix au chapitre et non comme des objets autour desquels se réalisent des études. Ainsi, cette étude que nous avons réalisée avec les acteurs autochtones de neuf nations du Québec se voulait collaborative d’abord et avant tout pour rejoindre le besoin impératif des Autochtones que l’on reconnaisse leurs savoirs d’expérience et pour nous permettre de participer au renforcement de leurs capacités en recherche.

Lors de la communication, nous mettrons en exergue les différentes étapes du processus de recherche en partenariat qui ont été marquées par la collaboration, le respect des valeurs et de la culture des Autochtones et la confiance entre les différents acteurs impliqués. Nous aborderons d’abord les aspects méthodologiques de notre étude notamment la collecte de données effectuée par les Autochtones qui a nécessité de la part des chercheures de transférer des pouvoirs en matière de recherche aux Autochtones, de concéder une partie du contrôle de production des données. Nous avons appliqué une méthodologie « en plein air » et non confinée. Par la suite, nous présenterons les acteurs engagés dans l’étude. Il s’agit de personnes dont les motifs pour s’engager dans le processus de recherche et les implications diffèrent selon leur positionnement soit comme membre d’une communauté, intervenant, gestionnaires de ressources, décideurs ayant un certain pouvoir dans l’allocation de services et de programmes. Nous poursuivrons en précisant d’une part, comment chacun des acteurs, dans leurs positions respectives, a pu tirer profit de leur participation au processus de recherche (valorisation de la culture et des savoirs d’expert, pouvoir de négociation avec les instances gouvernementales). D’autre part, nous situerons les retombées du projet de recherche mené en partenariat au plan des connaissances élaborées collectivement ainsi qu’en regard de l’influence d’un discours porté par les acteurs sur les prises de décisions des instances gouvernementales et sur l’intervention sociale. Enfin, nous terminerons par les défis que représente la recherche action collaborative.

Bibliographie

Bopp, Michael, Bopp Judie et Phil Lane (2003). La violence familiale chez les autochtones au Canada, Ottawa : Fondation autochtone de guérison.
Bourque, Patricia (2008). La violence familiale chez les femmes autochtones au Québec : analyse comparative des expériences d’approches traditionnelles et occidentales, Mémoire de maîtrise en criminologie, Université de Montréal.
Brownridge, Douglas A. (2003). « Male partner violence against aboriginal women in Canada : an empirical analysis », Journal of Interpersonal Violence, vol 18, no 1, 65-83.
Chartrand, Larry, et Celeste McKay (2006). « Les services pour les victimes autochtones », dans Revue de la recherche sur la victimisation criminelle et les membres des Premières nations, les Métis et les Inuits : 1990 à 2001, Ottawa : Ministère de la Justice Canada, 64-65.
CSSSPNQL, Commission de la santé et des services sociaux des Premières Nations du Québec et du Labrador (2007). Plan directeur de la santé et des services sociaux des Premières Nations du Québec, 2007-2017 : Remédier aux disparités, accélérer le changement.
MONTMINY, Lyse., BRASSARD, Renée., JACCOUD, Mylène., HARPER, Élisabeth; LEROUX, Shannie. (2011). Pour une meilleure compréhension des particularités de la violence familiale vécue par les femmes autochtones au Canada. Nouvelles pratiques sociales, 23(1), 35-53Tourigny, Marc, Domond, Pascale, Trocmé, Nico, Sioui, Bruno et Karine Baril (2007). « Les mauvais traitements envers les enfants autochtones signalés à la protection de la jeunesse du Québec: Comparaison Interculturelle », First Peoples Child and Family Review, vol 3, no 3, 84-102.
VITF, Victorian Indigenous Task Force (2003). Victorian Indigenous Family Violence Task Force, Final Report, The State of Victoria, Department for Victorian Communities.
Weaver, Hilary N. (2009). « The Colonial Context of Violence Reflections on Violence in the Lives of Native American Women », Journal of Interpersonnal

Présentation des auteurs

Madame Lyse Montminy détient un doctorat en service social de l’Université Laval. Elle est professeure à l’École de service social de l’Université de Montréal depuis janvier 2002. Comme chercheure, madame Montminy s’intéresse d’une part, à la violence conjugale entre les couples âgés principalement sous l’angle des interventions à privilégier auprès des aînées violentées par le conjoint et d’autre part, à la violence conjugale vécue par les femmes autochtones. L’intervention de groupe comme méthode pour venir en aide aux conjoints ayant des comportements violents a constitué un autre volet des recherches de madame Montminy. Enfin, madame Montminy fait partie de l’équipe de direction du CRI-VIFF(Centre de recherche interdisciplinaire sur la violence familiale et la violence faite aux femmes) depuis juin 2006.

Madame Renée Brassard détient un doctorat en criminologie de l’université de montréal. Elle est professeure à l’École de service social de l’Université Laval depuis janvier 2004. Comme chercheure et enseignante, madame Brassard s’intéresse la justice pénale, l’exclusion sociale et la marginalisation, les Autochtones et la justice, le milieu carcéral. . Au cours des deux dernières années, Madame Brassard à élaboré et implanté le nouveau programme de criminologie de l’École de service social de l’Université Laval. Elle est également membre du CRI-VIFF.

Communication complète


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Résumé en Anglais


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