Fiche Documentaire n° 2201

Titre Ces parents qu’on ne voit jamais. Socio-clinique d’un éloignement institutionnel

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l'auteur principal

Auteur(s) VALENTIM Silvia
MONCEAU Gilles
 
     
Thème  
Type Recherche : orientée vers la pratique, action, évaluative...  

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Résumé

Ces parents qu’on ne voit jamais. Socio-clinique d’un éloignement institutionnel

Bourassa et Boudjaoui (2012, p.16) reprennent le postulat selon lequel la réalité n’existe pas en dehors des acteurs sociaux qui la construisent, la maintiennent et la transforment, pour argumenter de la nécessité, pour les chercheurs, de collaborer avec les acteurs sociaux dans la conduite de leurs travaux de recherche. La recherche collaborative dont nous voulons faire état ici s’inscrit également dans cette perspective. Des parents et des professionnels ont contribué au travail du début à la fin du processus. Dans ce type de démarche, nous ne formulons pas d’hypothèses a priori même si nos travaux antérieurs influent sur notre regard, nos manières de conduire le dispositif de recherche et nos interprétations. Par contre, nous établissons un questionnement qui intègre la commande et les demandes de nos collaborateurs du terrain concerné.
A partir de la commande d’une municipalité de mieux comprendre les relations entre les parents et les institutions, un dispositif de recherche a été mis en place en collaboration avec l’équipe du PRE (Programme de Réussite Educative) de la ville et avec des parents (principalement des représentants de parents d’élèves).
Les premières rencontres entre notre équipe et nos collaborateurs avaient pour objectif l’approfondissement de la commande mais aussi une délimitation plus précise du champ d’enquête et d’investigation socio-clinique à travers l’exploration de leurs demandes. L’équipe du PRE souhaitait principalement travailler sur l’éloignement d’une partie des parents vis-à-vis des institutions, ce qui aboutissait à la formulation : « Ces parents qu’on ne voit jamais ». Pour l’équipe des chercheurs, il s’agissait plus largement d’analyser « les relations parents/institutions » dont l’idée d’éloignement était une composante importante. Il nous paraissait important de commencer par définir avec les professionnels, mais aussi avec les parents volontaires, le questionnement portant sur « ces parents qu’on ne voit jamais » (selon la formulation du PRE).
Les professionnels du PRE se sont chargés d’organiser les premières rencontres avec les groupes de professionnels (travailleurs sociaux, enseignants, animateurs, bibliothécaires, psychologues…) d’une part et de parents d’autre part.
Le cadre théorique est celui de l’Analyse Institutionnelle (Lamihi et Monceau, 2002) (Monceau, 2012). Les analyses produites au sein des groupes sont réalisées à partir de l’identification d’analyseurs (éléments provocant l’analyse collective). Ces derniers sont recueillis lors du travail d’enquête de type ethnosociologique (Lapassade, 1991) qui a été réalisé en parallèle des travaux de groupes. Les outils de recueils en ont été des entretiens semi-directifs (dans de lieux publics et aux domiciles de certains parents) et des observations participantes.
Des rencontres entre laboratoires de recherche travaillant sur des problématiques proches ont permis la mise en débat de ce travail et ont garanti une ouverture aux chercheurs, dont les implications ont été mises à l’épreuve tout au long du travail.
La communication mettra l’accent sur le déroulement du processus collaboratif, ainsi qu’aux résultats à partir du croisement des données. L’équipe du PRE concernée est invitée à contribuer à la présentation.
Nos premiers résultats nous amènent à constater que les parents dit « éloignés » par nos collaborateurs du PRE, le sont plus des professionnels que des institutions elles-mêmes. En effet bien que peu « visibles », ils sont impliqués (Lamihi et Monceau, 2002) dans les institutions bien que différemment de ceux qui se comportent comme « consommateurs » de l’institution scolaire (Gayet, 2006). Cependant, les formes que prennent ces implications ne sont pas celles qui sont attendues et reconnues par les professionnels et les parents investis dans les associations. Ce type de résultat est lié à la démarche elle-même et c’est ce lien qui serait à discuter lors du colloque.

Bibliographie

Références bibliographiques :
BOURASSA B., BOUDJAOUI M. (dir.) (2012). Des recherches collaboratives en sciences humaines et sociales, Laval Canada, PUL
GAYET D., « Familles et institutions », Connexions, 2006/2 no 86, p. 13-22
LAPASSADE G. (1991). L’ethnosociologie. Paris : Méridiens Klincksieck.
LAMIHI A. et MONCEAU G. (dir.) (2002). Institution et implication. L’œuvre de René Lourau, Paris : Syllepse.
MONCEAU G. (dir.) (2012). L’analyse institutionnelle des pratiques. Une socio-clinique des tourments institutionnels au Brésil et en France, Paris : L’Harmattan.

Présentation des auteurs

Silvia Valentim (doctorante en Co-tutelle avec l'UFF- Brésil et formatrice en IRTS)
Gilles Monceau (professeur des universités)
Laboratoire EMA
Université de Cergy-Pontoise
Contact : silvia.valentim@irtsparisidf.asso.fr

Communication complète


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Résumé en Anglais


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