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Mobilités professionnelles des formateurs support à l’analyse des relations interculturelles.Témoignages.
Cette proposition de communication prend appui sur les expériences des mobilités professionnelles à l’étranger de deux formatrices de l’IRTS de Bretagne, site de Lorient. Elle a pour objectif de témoigner auprès du public de ces expériences et de leurs apports pédagogiques et professionnels.
- Dans le cadre des mobilités enseignantes financées par le programme ERASMUS, Cécile Niort Currier a réalisé un séjour d’une semaine auprès de l’université en travail social de Cadix/Jerez de la Frontera (Espagne) – Mai 2011.
- Dans le cadre de son DIU Addictions et Société, Sophie Fréquelin a réalisé un stage de deux semaines au Québec au sein du centre Dollard Cormier, institut universitaire sur les dépendances, Montréal - Avril 2011.
Dans un premier temps, cette communication viendra témoigner du vécu de ces deux formatrices au travers de leurs expériences singulières.
- Mme Niort Currier dont le séjour en Espagne poursuivait trois objectifs : une mission d’enseignement sur le campus, la structuration d’un réseau de partenaires afin de contribuer à construire de solides bases pour une mobilité étudiante et enfin la consolidation d’un réseau européen (via l’accord bilatéral Erasmus).
- Mme Fréquelin dont le stage au Québec a permis d’illustrer une prise en charge singulière des addictions : étude d’un programme de formation dans une logique de réseau autour de référents pivots et d’outils communs.
Dans un deuxième temps, nous questionnerons les valeurs associées à ces mobilités professionnelles, à la fois du point de vue des formatrices que du point de vue institutionnel : enrichissement d’un travail pédagogique, développement de compétences académiques, volonté de coopération internationale plus forte. Ces mobilités professionnelles sont avant tout source de motivations pour les formatrices, mais elles participeraient par ailleurs à la formation professionnelle continue en enrichissant leur expertise (méthodes et contenus d’enseignement, ingénierie de formation). Enfin elles semblent viser une coopération entre établissements d’enseignement du travail social et universités aux niveaux européen et international : expertise, méthodes pédagogiques, études comparatives sur l’organisation de la formation au travail social et l’organisation en termes de politiques sociales et d’institutions, mais aussi sécurisation de la mobilité étudiante.
A l’instar des mobilités étudiantes, on peut faire le pari que les mobilités professionnelles des formateurs en travail social contribuent à conforter les orientations des centres de formation à l’international et l’Europe. De même, elles contribueraient accessoirement à la promotion des centres de formation.
Enfin, nous analyserons les enjeux individuels et collectifs, inhérents ces mobilités, qui sont en œuvre dans la rencontre et la communication interculturelles. Comment ces dernières peuvent servir de base pour un travail de fond avec les étudiants, les professionnels et les centres de formation sur plusieurs orientations :
- Représentations et compréhension des enjeux dans la mobilité des individus ;
- Développement des compétences interculturelles, outils et méthodologie ;
- Création d’une communauté de professionnels sur un territoire plus grand à travers les frontières ;
- Travailler `une « mobilité sociable » : on reprend ici l’idée que la mobilité, parce qu’elle suppose un empiétement sur le « territoire » de l’autre et la confrontation de plusieurs univers, peut être alors vecteur de sociabilité susceptible de favoriser l’intercompréhension des milieux sociaux .
La complémentarité de ces deux expériences et les questionnements qu’elles ont permis d’engager, peut donc constituer un point de départ intéressant au service des réflexions à l’œuvre aujourd’hui sur les mobilités des formateurs en travail social.
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