Educ..ailleurs, acteur de notre formation.
Nous souhaitons nous saisir de cette biennale pour témoigner de notre expérience de stage à l’étranger en tant qu’étudiantes EJE de l’IRTS Paca et Corse. Nous pensons que cet espace est idéal pour motiver d’autres étudiants à vivre cette expérience et inciter les responsables d’établissements à promouvoir la mobilité. Profondément touchées tant sur le plan humain que professionnel nous aimerions partager nos vécus. Cette biennale est pour nous un moyen d’enrichissement « INTER » professionnel.
I/ Etre acteur de sa formation
Dès le début de notre formation d’Educateur de Jeunes Enfants en septembre 2010, l’IRTS nous a proposé d’effectuer lors de notre 2nde année, un stage d’action éducative, à l’étranger pouvant s’inscrire pleinement dans notre projet de formation. Celui-ci nous a demandé un investissement conséquent.
Pour envisager ce stage, il nous a fallu passer par différentes étapes :
- Une première réunion a été organisée pour expliquer la méthodologie du dossier nécessaire pour le départ : présentation de la structure (trouvée par nos soins ou à l’aide de contacts déjà établis au sein de l’IRTS) et du pays accueillant, de notre parcours, de nos motivations personnelles et professionnelles dans le cadre de notre projet de formation, ainsi qu’une partie plus administrative non négligeable (obtention de visa, hébergement sur place,…). Cette préparation avait aussi pour but de nous aider à anticiper notre place de stagiaire, le métier d’EJE n’ayant pas d’équivalent à l’étranger.
- Par la suite, ce dossier a été soutenu à l’oral devant un comité de formateurs et d'étudiants déjà partis à l’étranger. La validation a été accompagnée de préconisations (lectures, rencontres…) pour aller plus loin dans notre réflexion sur la question d’être l’étranger. Une des exigences de l’IRTS était que nous trouvions un binôme dans nos promotions respectives pour garder le lien avec le groupe de pairs, anticiper notre retour et rester dans la dynamique de la formation.
- Enfin, nous avons eu des temps de supervisions cliniques qui ont pu être mis à profit en individuel pendant le séjour. Nous avons également été intégrées à un groupe d’accompagnement à la professionnalisation spécifique à l’international.
Ainsi à partir d’un cadre réfléchi et de modalités pédagogiques mises en œuvre par l’IRTS, il nous appartenait de voir aboutir ce projet.
II/ Intérêts à l’exercice de mobilité
Un des intérêts de s’éprouver à l’étranger est d’aller à sa propre rencontre, de prendre conscience de ses valeurs et de connaître ses limites. Grâce à une mise à distance de son réseau social, de ses habitudes de vie et déraciné de son quotidien, la perception de certains codes culturels sont facilités.
La compréhension des pratiques du pays accueillant est nécessaire pour adopter une relation et une posture professionnelle cohérente.
Valoriser le métier d’Educateur de Jeunes Enfants nous semble d’un intérêt primordial. Dans les pays où cette profession n’existe pas, où les volets du social, de l'éducatif et de la petite enfance sont distincts, nous avons pu entrevoir l’importance de la transversalité que nous portons à travers l’identité professionnelle EJE. Travailler avec cette complémentarité permet une prise en charge de qualité.
III/ Impact sur la professionnalisation
Ce stage nous a permis de définir un positionnement EJE encore en construction à ce jour. En effet, nous sommes rentrées depuis un mois seulement et nous n’avons pas encore eu le recul nécessaire pour définir concrètement quelles pratiques impacteront sur nos positionnements professionnels.
Une chose est sûre, notre mode de pensée occidentale a été remis en question par cette expérience aussi bien sur la question de notre rapport à l’autre, au temps, au langage et au corps. Tout cela nous a permis de réagencer nos priorités toujours dans l’intérêt de l’enfant.
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