Fiche Documentaire n° 2511

Titre L’Etat, l’action sociale, le référent communautaire

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Auteur(s) MAZAEFF Chantal  
     
Thème Réflexions issues de stages au Liban par des étudiants ASS et ES  
Type Présentation et analyse d'expérience  

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Résumé

L’Etat, l’action sociale, le référent communautaire

Partir effectuer un stage à l’étranger relève de choix liés autant à l’envie de découvrir le monde que d’aller à la rencontre de l’autre, d’une culture différente. Le Liban tient une place particulière tant en raison des images et représentations qu'il véhicule, eu égard à son histoire récente qu’au regard d’une certaine mythologie à l’égard de ce pays que certains connaissent comme « la Suisse du Moyen Orient »
Depuis donc bientôt sept années, des étudiants partent en stage au Liban, porteurs au départ de peurs et hésitations compréhensibles au regard du traitement médiatique de cette région du monde. Arrivés sur place, que découvrent-ils ?
Un pays où le travail social est construit sur des fondements opposés à ceux connus par nous, un travail social soumis aux institutions religieuses ou à la dimension humanitaire de par les nombreuses O.N.G qui se partagent le « gâteau libanais » . De plus, des déchirures communautaires régionales renvoient sur le territoire libanais nombre de réfugiés palestiniens, irakiens voire de nombreuses travailleuses domestiques venues d’Asie du Sud Est ou d’Ethiopie.
Un acteur incontournable en Occident y est cruellement absent, l’Etat en tant que figure publique ce qui laisse toute la place aux engagements confessionnels ou humanitaires, d’ancrage libanais ou international, sans réguler aucunement les modalités d’intervention.

Les étudiants nous font part des questionnements que de tels fonctionnements leur posent, quand le sens de l’action sociale n’est porté que par des grandes institutions caritatives ou religieuses. A contre-pied de ces institutions qui dominent le champ du social au Liban, émergent quelques structures qui résistent à ces dynamiques et se posent comme a confessionnelles.
Pour autant, ce qui fait débat est, de manière macro, l’échelle de référence à des valeurs de telle ou telle obédience par défaut d’Etat.
Au niveau micro, il s'agit également de s’interroger sur ces référents, qui renvoient à la définition de ce qu’est le travail social, de la place que peut prendre dans les pratiques le référent religieux, mais également de la fonction que tient pour nous, travailleurs sociaux formés en France, l’Etat.

C’est ce croisement de référents, présents ou absents, que nous évoqueron avec un groupe d’étudiants qui ont sont revenus avec différents questionnements, tant au niveau de l’organisation du travail social et de l’action sociale dans la société libanaise ou française, qu’au niveau de leur propre engagement dans ces métiers qui se réfèrent à des valeurs humanistes et laïques qui sont réinterrogées à l’aune de ces stages et rencontres qui ne les laissent pas indemnes de réflexions sur le sens et les limites de l’engagement.
Nous proposons de leur donner la parole, de construire avec eux une réflexion qui sera à partager avec d’autres lors de cet exposé. Comment en tant que futurs travailleurs sociaux, ils ont pu appréhender les différences culturelles mais plus encore la manière donc l’action sociale est référée au Liban. Ils seront amenés à dire en quoi ces différences ont alimenté leur rapport à l’Etat, leur définition du travail social étant dorénavant forcément empreinte de cette expérience.
Enfin, comment ont–ils pris en compte, et jusqu’où, les remaniements identitaires provoqués par un séjour dans une société où les identités se définissent d’abord par le référent communautaire. Il sera intéressant de voir si ces questionnements et analyses ont modifié leurs points de vue sur les affirmations identitaires qui se multiplient parmi les publics rencontrés par les travailleurs sociaux, notamment au travers du référent religieux, visible ou invisible.

Bibliographie

BIBLIOGRAPHIE PROVISOIRE

- ABOU Sélim, L’identité culturelle, Cultures de droits de l’homme, PERRIN – Presses de l’Université Saint-Joseph, Beyrouth 2002

- HERVIEU LEGER Danièle, « Quelques paradoxes de la modernité religieuse. »
Futuribles n° 260, 2001 in MICHEL Patrick « La « religion » un objet
sociologique pertinent » Revue du M.A.U.S.S Qu’est-ce que le religieux ?
No 22 – 2003, p 159-170.

- LAPAUW Régis, Humanitaire et travail social, les échos du chemin, Sociologie, Etudes sur la jeunesse, L’Harmattan

- HELFTERCaroline , « Contrepoint - Interculturalité et pratiques professionnelles » ,
Informations sociales, 2009/2 n° 152, p. 59-59.

- LAFORE Robert , « Le travail social à l'épreuve d'un environnement institutionnel en recomposition » , Informations sociales, 2009/2 n° 152, p. 14-22.

- PRIEUR Elisabeth, JOVELIN Emmanuel, BLANC Martine, Travail social et immigration : Interculturalité et pratiques professionnelles, Paris, L’Harmattan, 2007.

Présentation des auteurs

Chantal MAZAEFF -
Directrice Adjointe ISSM
Docteur en sociologie

Des étudiants éducateurs spécialisés et assistants sociaux : Samuel Muringer, Pascaline Perrin, Marie Durliat, Lisa Lentz, Cédric Hervé, Pierre Naegelen.

Communication complète


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Résumé en Anglais


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