Fiche Documentaire n° 2552

Titre Interculturalité et rite d’institution dans les entretiens avec les résidents : formation continue à destination des travailleurs sociaux d’un CADA.

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Auteur(s) STORTZ Françoise  
     
Thème Accompagner les travailleurs sociaux d’un CADA à effectuer ce rite d’institution qu’est la formalisation des récits des résidents qui seront examinés par l’OFPRA  
Type Recherche : orientée vers la pratique, action, évaluative...  

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Résumé

Interculturalité et rite d’institution dans les entretiens avec les résidents : formation continue à destination des travailleurs sociaux d’un CADA.

Accompagner les travailleurs sociaux d’un CADA à effectuer ce rite d’institution qu’est la formalisation des récits des résidents qui seront examinés par l’OFPRA en vue de l’obtention du statut de réfugié.

Les travailleurs sociaux du CADA de l’association ESPOIR à Mulhouse, vivent quotidiennement cette problématique dans l’exercice de leur travail avec les personnes demandeurs d’asile qu’ils accueillent. Comment l’interculturalité peut-elle se traduire dans les représentations et les pratiques de ces professionnels ?
Nous aborderons la question de l’interculturalité dans l’accompagnement social des travailleurs sociaux du CADA ESPOIR dans ce moment particulier qu’est l’aide à l’explicitation, à la formalisation, et à la rédaction d’une demande d’asile, qui sera ensuite envoyée à l’OPRA. Et c’est sur la base de ce récit que l’OFRA décidera, ou pas, d’accorder le statut de réfugié à la personne demandeur d’asile.
J’ai été sollicitée en tant que responsable de formations continues à l’Institut Supérieur Social de Mulhouse par la responsable chef de service du CADA « ESPOIR », pour leur élaborer une formation continue « cousue sur mesure », concernant un approfondissement des entretiens avec les résidents. Les entretiens sont des moments très délicats qui doivent être négociés pour le mieux par les professionnels : en effet ils doivent demander aux personnes de revenir sur leurs souffrances subies, sur les violences, viols, tortures, ou autres actes de barbarie, pour pouvoir, d’une plume objective rédiger pour le mieux les récits qui partiront à l’OFPRA…

Comment pouvoir aborder des entretiens dans le cadre d’un accompagnement social avec des personnes en demande d’asile sans être ressenti comme inquisiteur ou déplacé ? Parler d’une souffrance, d’une torture, ne peut se faire sans réaction de la part de la personne demandeur d’asile, comment le travailleur social peut-il se comporter dans cette situation ? Comment ne pas laisser l’autre seul avec l’horreur de ce souvenir ?

J’ai choisi pour effectuer cette formation un psychologue qui avait déjà travaillé la question de l’interculturalité et accompagné des professionnels d’un CADA.

Dans mon exposé oral, je me propose d’analyser la demande de formation des professionnels, les contenus de la formation, les méthodes mises en œuvre, puis son évaluation, cette formation s’étant déroulée en octobre 2011.

La problématique étant : comment l’interculturalité se décline dans ce rite d’institution qu’est la constitution du récit de chaque résident ?

1) Prise en compte de l’interculturalité dans cette situation de communication particulière qu’est l’entretien. Comment les travailleurs sociaux préparent-ils l’entretien ? Comment travaillent-ils avec leurs représentations, leurs ressentis ?
2) L’interculturalité et traduction, dans un sens linguistique : comment travailler avec l’interprète, « Traduire c’est trahir » comment dépasser cet écueil ? Puis traduction dans le sens sociologique (Sens développé par Callon et Latour), il s’agit de traduire des événements douloureux en récits objectifs et convaincants pour l’OFPRA.
3) Interculturalité et mise en intrigue. Comment tenir compte des valeurs et de la vision du monde des personnes accompagnées ?
4) Interculturalité et violence. Comment les travailleurs sociaux peuvent-ils contenir la violence du souvenir des violences subies ? L’entretien ne devient-il pas lieu de violence symbolique et institutionnelle ?

Je développerai chacun des quatre points cités en insistant sur les apports théoriques et méthodologiques apportés par la formation ainsi que sur son évaluation.

Communication retenue pour présentation par le Conseil scientifique de la biennale UNAFORIS 2012, mais dont le contributeur n’a pas pu être présent les 4 et 5 décembre2012, en raison du changement de date de la biennale, et qui est donc présentée en tant que communication « hors congrès ».

Bibliographie

CHERKI A. La frontière invisible, violence de l’immigration, Ed Elema, 2006

JOVELIN E. Le travail social face à l’interculturalité, comprendre la différence dans les pratiques de l’accompagnement social, Editions l’Harmattan.

KAES R., DOUVILLE O., EIGUER A., Différences culturelles et souffrances de l’identité, Editions DUNOD 2005.

PIET B., Le rite d’institution de la demande d’asile politique, in Paroles sans Frontières Association de psychanalyse interculturelle à l’épreuve du terrain, juin 2008.

Revue RHIZOME N° 21, Bulletin National de santé mentale et précarité, Demandeurs d’asile : un engagement clinique et citoyen, décembre 2005.

SIMMEL G., Digressions sur l’étranger, in « L’école de Chicago » d’Isaac Jospeh et Yves Grafmeyer.

Présentation des auteurs

Françoise STORTZ responsable de formations continues à l’Institut Supérieur Social de Mulhouse, professeure de sociologie et l’ethnologie, chargée de cours à l’Université de Haute Alsace.

Communication complète


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Résumé en Anglais


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