Titre | La formation en travail social en France à l’épreuve de l’Europe : un nouveau paradigme dans la transmission et la reconnaissance des savoirs? | Contacter |
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Auteur(s) | ROMANO Luciano | |
Thème | L’alternance intégrative et la mobilité à des fins d’apprentissage au croisement des notions de compétence, d’harmonisation et de transferabilité des pratiques professionnelles. Un défi impossible? | |
Type | Recherche : orientée vers la pratique, action, évaluative... |
Résumé |
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La formation en travail social en France à l’épreuve de l’Europe : un nouveau paradigme dans la transmission et la reconnaissance des savoirs? Depuis la Déclaration de Bologne en 1999, les établissements d’enseignement et de formation professionnelle et les gouvernements nationaux soutiennent la promotion constante de la mobilité des étudiants à des fins d’apprentissage, multipliant les efforts pour améliorer et développer ces dispositifs. La richesse d’une formation qui offre la possibilité de se confronter aux autres n’est plus à démontrer: l’alternance de périodes d’études et/ou de stages à l’étranger dans le parcours de formation a fait ses preuves; l’impact très positif de la mobilité sur la professionnalisation et sur la qualité de la formation est un fait reconnu. Á partir de ces constats, ce travail se propose d’explorer les problématiques liées à la nécessité, de la part des instituts de formation en travail social en France, d’une harmonisation avec les autres établissements d’éducation et de formation en Europe dans ce processus. Cela dit, on ne peut pas comprendre les enjeux de ces transformations si on ne s’arrête pas sur l’histoire de la formation professionnelle et de l’évolution du travail social en France. Or, cette histoire qui s’inscrit dans une tradition particulière et qui suit un parcours spécifique, se différencie de la réalité des autres pays d’Europe. La formation en alternance, le rapport avec les savoirs universitaires ainsi que les nouvelles orientations en termes de formation et de professionnalisation appellent aujourd’hui à une réflexion plus globale. Cette exploration du cadre du travail social en France et en Europe, nous conduira à approfondir et à conceptualiser comment la mobilité de futurs travailleurs sociaux constitue un moyen d’appropriation et de professionnalisation; d’une manière plus générale, elle nous permettra aussi de mesurer l’importance de positionner «l’apprenant au centre du dispositif» et de se confronter à la personnalisation des parcours de formation. Aujourd’hui, le passage progressif d’une «société post-industrielle» vers une «société de la connaissance» et l’usage des Technologies de l’Information et de la Communication requièrent un changement profond de la plupart des métiers, y compris les métiers du social. Ces évolutions, qui portent à la fois sur le contenu et l’organisation du travail et sur la compréhension des phénomènes sociaux, posent des problèmes nouveaux: parmi d’autres, la capacité d’adaptation à des évolutions sociétales rapides et la nécessité de comprendre et d’anticiper les changements à venir et les problématiques qui en découlent. L’enseignement et la formation professionnelle sont à la société de la connaissance ce que l’énergie fossile est à la société industrielle. Les piliers de cette «nouvelle» société sont l’éducation, la formation, la recherche, l’innovation et la mobilité. La reconnaissance de parcours individualisés d’éducation formelle, mais aussi d’éducation non-formelle et informelle devient alors le cœur même de l’éducation et de la formation tout au long de la vie. Voilà, à l’heure actuelle, le grand défi qui attend les acteurs de l’éducation et de la formation professionnelle. Cette nouvelle articulation entre les savoirs théoriques, les savoirs de terrain et l’individualisation des parcours de formation nous engagera-t-elle à parler d’un changement de paradigme dans la transmission et la reconnaissance des savoirs? Mobilité, formation centrée sur l’apprenant, TIC, formation à distance, individualisation des parcours de formation, synergie avec les autres structures et reconnaissance des compétences à partir du terrain et du croisement entre éducation formelle, informelle et non-formelle sont les facettes d’une même réalité, intrinsèquement liées les unes aux autres. Ne pas réfléchir dans l’ensemble à tout cela signifierait, à mon sens, ne pas prendre en compte l’importance historique de la construction d’une Europe sociale qui passe par une volonté ferme de permettre aux futurs professionnels de connaître, de partager et d’échanger les savoirs théoriques et expérientiels. |
Bibliographie |
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A. Ouvrages |
Présentation des auteurs |
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Formateur à l’IESTS de Nice, Master en Sciences Politiques Université de Torino, Master en Histoire sociale Université de Nice, participant au Master in Peace studies and conflict resolution Université de Coventry, Master en Etudes Européennes Université Aix-Marseille, Educateur spécialisé. |
Communication complète |
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la contribution a été retenue en vue de la publication d’un ouvrage de l’UNAFORIS sur le thème de la biennale au troisième trimestre 201 |
Résumé en Anglais |
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