Les recompositions des professionnalisations du travail social
Approche internationale

La communication se propose de présenter un panorama international des évolutions des professionnalisations du travail social dans un contexte sociétal en profonde mutation. Nous prenons appui sur le cas de quelques pays francophones (Suisse, Belgique, Luxembourg, Québec, France);
Le marché du travail, pour ce qui concerne le secteur de l’action sociale, est marqué par des transformations sociétales : nouvelles problématiques émergentes dans un contexte de crise durable, nouvelle législation, nouvelles régulations politiques et économiques, etc…La nouvelle gestion publique, emprunte au courant néo libérale, est l’un des outils de ces régulations.
Afin d’adapter les professionnels aux changements, le champ de la formation est amené à construire l’apprentissage des savoirs professionnels (tant pour la formation initiale que pour la formation continue) selon les schèmes de la nouvelle gestion publique (apparition de référentiels professionnels normés par exemple). Celle-ci traverse et impacte, depuis quelques années déjà, les organisations sociales dans la mise en œuvre de l’activité professionnelle d’une part, et le champ de la formation, lieu de socialisation professionnelle, d’autre part.
Par ailleurs, le niveau Européen est également à prendre en compte dans les reconfigurations des processus de professionnalisation, notamment par le processus de Bologne engagé depuis 1999.

Les recompositions sont ici repérées à l’échelon international et se déclinent de façon spécifique selon les contextes locaux des pays concernés, selon les logiques socio-historiques et culturelles qui marquent chacune des professions sociales.

Les questions que nous posons sont les suivantes : quelles sont les singularités de chacun des pays étudiés ? Existe-t-il des tendances communes ? Quelles sont les orientations stratégiques qui se dessinent pour chacun selon son histoire dans la construction des groupes professionnels du travail social et de l’appareil de formation dont ces groupes se sont dotés pour assoir leur expertise et donc leur reconnaissance au plan collectif ?
Nous proposerons des pistes d’analyse en nous appuyant sur un corpus de communications présentées lors d’un colloque international portant sur « les transformations des professionnalisations du travail social », dont nous sommes coorganisateur à Montréal les 7 et 8 mai 2012, dans le cadre d’un partenariat franco-québécois (Universités, laboratoire de recherche, PREFAS).

Notre analyse portera à la fois sur les dynamiques des groupes professionnels du travail social que sur les constructions de l’appareil de formation sur lesquels ces professions sont adossées. Nous essayerons de repérer les tensions qui les animent et les perspectives qui s’en dégagent.
Cette comparaison internationale devrait permettre de mieux saisir les enjeux des recompositions professionnelles à l’échelon international.

Baillergeau E, (2009) , « Les enjeux contemporains du travail social en Europe », Informations sociales, 2009/2, N°152, p 40-48

Berrebi-Hoffmann I, Boussard V, (2005) Avant propos. « Au nom de la norme : gouvernance et outils de gestion », Sociologies Pratiques, 2005/1, N°10, p 1-6

Chauviere, M. (2010). « L’action sociale à l’épreuve de l’hypergestion. Propositions pour le développement d’une sociologie critique », BOUCHER M (dir.), Penser les questions sociales et culturelles contemporaines : quels enjeux pour l’intervention sociale, Paris, L’harmattan, p 253-251

Demazière D, Gadéa C (dir.) (2009), Sociologie des groupes professionnels, Acquis récents et nouveaux défis, Paris, La Découverte,

Jovelin E (2008), Histoire du travail social en Europe, Paris, Vuibert, 288 p

Lebianic T., Vion A. (dir.) (2008), Action publique et légitimités professionnelles, Paris, LGDJ.

Yvette Molina, responsable formation IFSY (Versailles) , doctorante à l'EHESS/CMH (Paris)

la contribution a été retenue en vue de la publication d’un ouvrage de l’UNAFORIS sur le thème de la biennale au troisième trimestre 201

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