Fiche Documentaire n° 2563

Titre Quelle reconnaissance en France de l'expérience et des cursus de formation au plan européen ?

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l'auteur principal

Auteur(s) OTHELET Axel  
     
Thème Parcours de vie d'une éducatrice sociale en Hongrie  
Type Présentation et analyse d'expérience  

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Résumé

Quelle reconnaissance en France de l'expérience et des cursus de formation au plan européen ?

Alors que les accords de Bologne impulsent depuis 1999 l’harmonisation et les mobilités des étudiants et, in fine, celle des professionnels, de nombreuses disparités, tant dans les niveaux de reconnaissance des diplômes que dans les contenus de formation, subsistent.
La particularité dans la diversité des métiers du travail social en France n’arrange en rien cet état de fait. En effet, nous observons régulièrement les difficultés pour des travailleurs sociaux européens à faire reconnaître leur diplôme et leurs compétences pour officier en France dans la mesure où les titres restent génériques pour les professionnels étrangers, alors que notre pays présente des métiers très spécifiques.
Notre société serait-elle pathologique à ce niveau, au sens d’Honneth, en ce qu’elle ne reconnaît pas réellement les cursus de nos voisins européens pourtant si pointus dans de nombreux domaines ? C’est ainsi que l’on retrouve des médecins ukrainiens en étude d’infirmier en France, des chirurgiens-dentistes devenir femmes de ménage ou encore des sociologues roumains occuper des postes d’auxiliaires de vie scolaire à l’Education Nationale.
Faut-il absolument maîtriser tous les rouages de la complexe organisation politico-administrative française pour être un bon professionnel, alors que de nombreux étudiants français en formation dans nos instituts font encore d’énormes confusions sur la répartition des compétences entre l’Etat et les collectivités territoriales par exemple ?
À travers un récit de vie d’une éducatrice sociale en Hongrie souhaitant devenir assistante sociale en France, nous parcourrons avec elle l’organisation de l’enseignement dans ce pays, ses expériences professionnelles et le chemin à parcourir pour obtenir son titre professionnel français.

En Hongrie depuis 2004, suite aux processus de Bologne, a commencé une transition progressive de l'université et du système d'enseignement supérieur vers un système d'enseignement supérieur de trois cycles successifs.
Huit années d'enseignement général et quatre années d'enseignement secondaire et professionnel sont nécessaires à l'acquisition du diplôme du baccalauréat.
Les candidats accèdent à l'enseignement supérieur grâce aux résultats de l'école secondaire et aux résultats obtenus sur la base de l'examen d'entrée. L'université dure de 4 ou 5 ans, et se termine par un examen final. Pour obtenir un certificat de niveau universitaire au collège, il est nécessaire de parler au moins une langue étrangère (et d'avoir un niveau bon à l'écrit et oral). La pratique intensive sur le terrain durant 7 semestres, compte au moins pour un semestre de formation professionnelle continue.
Mme Biro a fait 8 ans en école primaire, puis 4 ans au lycée et a obtenu un examen d'entrée à l'université pour être éducatrice sociale.
À la fin des 4 ans d'étude (sociologie, psychologie, droit, philosophie, etc), le système de formation prévoit une évaluation, un examen final et une thèse.
Elle a obtenu son diplôme d’éducateur social en 2004, avec un profil de pédagogie de la criminologie qui lui a été délivré en 2007, après avoir finalisé l'examen d'une langue étrangère. Le passage de son examen de langue a été passé après des missions en Afghanistan (en 2005) et en Bosnie (en 2006), c'est pourquoi elle a obtenu son diplôme plus tard.
À son arrivée en France, elle a fait des ménages chez des privés. Aujourd’hui, son projet est d’intégrer l’IRTS en septembre 2012 pour être Assistante de Service Social. Ceci lui demande donc d’entrer dans une démarche d’accès à la profession d’ASS. Elle doit s’inscrire dans un stage d’adaptation durant un an, si le ministère lui accorde, avant de passer les épreuves de certification qui lui permettront d’obtenir le titre.
De plus, à ces 10 mois d'études vont s’ajouter 16 semaines de stage pratique pour obtenir l'examen final.

Cette communication à deux voix(es) (Madame Biro et le directeur de l’IRTS) se propose d’analyser cette expérience de vie. Elle nous permettra de questionner et d’envisager à quel moment ou endroit l’administration française pourrait assouplir les règles pour que le transfert européen des compétences soit réel.

Bibliographie

- Bouquet Brigitte, Toea Aurora, Batime Christine, Marynowicz Hetka (EWA), Dauvergne Anne, Czike Klara : Le travail social en Europe (vol. III) Hongrie - Pologne – Roumanie in Vie sociale n° 5, 1997/09-10, p. 1-49
- Honneth Axel, La Société du mépris, La Découverte, 2006
- Honneth Axel, La lutte pour la reconnaissance, Cerf, 2000
- Jovelin Emmanuel, L'histoire du travail social en Europe, Vuibert 2008

Présentation des auteurs

Axel Othelet, Directeur général d'IRTS, sociologue

Krisztina Biro, Educatrice sociale en Hongrie en voie de devenir assistante sociale en France

Communication complète


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Résumé en Anglais


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