Fiche Documentaire n° 2570

Titre L’approche centrée sur le Développement du Pouvoir d’Agir des personnes et des collectivités

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l'auteur principal

Auteur(s) DESOMER Valérie  
     
Thème Regards croisés sur les pratiques québécoises, françaises, belges et suisses au travers de projets de coopération
Implication du Centre de Formation de la Fédération des CPAS (Belgique)
 
Type Présentation et analyse d'expérience  

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Résumé

L’approche centrée sur le Développement du Pouvoir d’Agir des personnes et des collectivités

Depuis quelques années en francophonie (Québec, France, Belgique et Suisse), des praticiens du social et des formateurs se forment et utilisent dans leurs interventions l’approche centrée sur le développement du pouvoir d’agir des personnes et des collectivités (DPA). A ses origines, cette approche a été élaborée et formalisée par des universitaires québécois. Les européens ambitionnant de contribuer à son enrichissement se sont donc rapprochés de ceux-ci. Ainsi un séminaire international est programmé en septembre 2012 à Québec, il vise quatre grands axes à savoir: l’échange sur les pratiques en DPA, la construction d’un réseau, le développement de l’outil et la poursuite de la recherche.Le projet de ce séminaire s’inscrit dans le cadre de l’innovation scientifique en intervention sociale. Il concerne 40 professionnels (universitaire, formateurs, praticiens du social) en Europe. Il est construit en partenariat avec des collègues français, belges, canadiens et dernièrement suisses. L’intérêt de l’approche du DPA trouve son origine dans le contexte de la mondialisation des échanges commerciaux qui exerce une pression directe sur les populations peu préparées à faire face à l’exigence de compétitivité inhérente à ce type d’organisation économique. Les personnes exclues du marché du travail font face à une dégradation rapide de leurs conditions de vie ce qui occasionne une augmentation des demandes de soutien. Alors que, notamment en Europe, des efforts publics se centrent vers l’éradication de la pauvreté, celle-ci au contraire progresse, au mieux stagne. Si, sur le plan macro-économique, la situation ne s’améliore pas, sur le plan des personnes et de certaines collectivités, il en résulte un élargissement et une dégradation continue des situations dans lesquelles les praticiens du social sont appelés à intervenir.Développés selon une conception médicale du traitement thérapeutique, la grande majorité des modèles d’intervention jusque-là utilisés reposent sur une logique d’élucidation des causes initiales réputées à l’origine des difficultés rencontrées par les personnes aidées. En parallèle, le critère de performance des pratiques sociales se modifie. La crise des pratiques d’intervention est donc patente et les travailleurs sociaux se trouvent, dans l’ensemble du monde occidental à tout le moins, devant une absence de perspectives et la nécessité de développer de nouvelles pratiques. Les pratiques actuelles commencent à montrer leurs limites pour ne pas dire leur incapacité à résoudre la crise sociale.L’approche centrée sur le développement du pouvoir d’agir des personnes et des collectivités tel qu’elle est théorisée par Yann le Bossé, professeur titulaire à l’Université Laval de Québec, ainsi qu’un certain nombre de chercheurs, et tel qu’elle est expérimentée depuis quelques années, non seulement au Québec mais dans d’autres pays francophones (France, Belgique et dernièrement un contact avec la Suisse) et dans d’autres pays du monde, offre une perspective visant à travailler autrement, dans le contexte des sociétés d’aujourd’hui d’autant qu’il s’inscrit dans un développement durable.Cette approche ne repose pas sur l’hypothèse que les difficultés sociales des individus sont dues à des carences personnelles et que dans un modèle de soins extensifs prônés par les théories sociales contemporaines, le rôle des intervenants sociaux serait de les guérir. Il ne repose pas d’avantage sur ce que le professeur Le Bossé appelle « l’hypothèse du grand soir », à savoir qu’il faudrait radicalement transformer la société, idée certes séduisante, mais qui n’offre à l’individu en difficulté que bien peu de perspectives d’amélioration de sa situation dans un délai raisonnable.

Communication retenue pour présentation par le Conseil scientifique de la biennale UNAFORIS 2012, mais dont le contributeur n’a pas pu être présent les 4 et 5 décembre2012, en raison du changement de date de la biennale, et qui est donc présentée en tant que communication « hors congrès ».

Bibliographie

Ricoeur, P. (1990). Soi-même comme un autre. Paris : éditions du seuil.
Rappaport, J. (1981). « In praise of paradox : a social policy of empowerment over prevention », Americain journal of community psychologie, 9, 1-25.
Rappaport, J. (1987). « Terms of empowerment/Exemplars of prevention : toward a theory for community psychologie », Americain journal of community psychologie, 15(2), 121-148.
Le Bossé, Y. (2004). « De l’habilitation au pouvoir d’agir. Vers une définition plus circonscrite de la notion d’empowerment », Nouvelles pratiques sociales, 16(2), 30-51.
Le Bossé, Y. (2009). « Le développement du pouvoir d’agir des personnes et des collectivités, une alternative pour l’intervention sociale ? », La revue française de service social, 234(3), 15-23.

Présentation des auteurs

Valérie DESOMER
Conseiller
Centre de Formation - Fédération des CPAS
Union des Villes et Communes de Wallonie
Namur - Belgique

Communication complète


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Résumé en Anglais


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