Titre | Le rapport des travailleur-euse-s sociaux/ales aux usages de l'argent des bénéficiaires en grandes difficultés financières | Contacter |
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Auteur(s) | RODARI Sophie BACHMANN Laurence |
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Thème | Quelles sont les modalités d'accompagnement individuels et collectifs possibles des personnes surendettées à promouvoir ? | |
Type | Recherche : orientée vers la pratique, action, évaluative... |
Résumé |
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Le rapport des travailleur-euse-s sociaux/ales aux usages de l'argent des bénéficiaires en grandes difficultés financières L'accès aux prestations sociales financières et non financières dépend en Suisse d'un cadre législatif, ainsi que de règlements cantonaux et communaux qui précisent les conditions d'octroi de ces prestations. Celles-ci sont en principe délivrées par des professionnel-le-s de l’action sociale. Les questions d'argent liées aux prestations sociales tiennent donc une place déterminante dans l'activité des assistants sociaux et des assistantes sociales (AS). Elles prennent aujourd'hui une nouvelle ampleur en raison du surendettement croissant des ménages en Suisse. C’est en tant que spécialistes de la relation d’aide, que ces professionnel-le-s interviennent auprès de ces populations, en les accompagnant dans leur parcours de désendettement, parfois en proposant aux juges des mesures tutélaires destinées à leur protection tout en assurant l'ordre public. L'argent tient ici une place centrale comme problématique sociale dans la trajectoire de vie du bénéficiaire d’une part et comme clé de lecture du/ de la professionnel-le dans la mise en œuvre d’une intervention sociale appropriée. La question du surendettement ne peut être isolée du contexte socioéconomique qui prévaut et de son corollaire, le chômage. L’endettement passif touche principalement les personnes et les familles dont les revenus sont restreints. Les réponses sociales données aux personnes surendettées ne sont pas non plus indépendantes du contexte actuel dans lequel se déploie l'action sociale. Celui-ci se caractérise par une réduction linéaire et ciblée des prestations sociales publiques et par l’octroi de prestations conditionné à une activation des bénéficiaires. En effet, les nouvelles formes de prise en charge personnalisées engendrent un contrôle accru des actes posés par les bénéficiaires en vue de leur retour à l’autonomie, l’examen de leur budget et leurs compétences de gestion de leurs ressources en font partie. Ces contraintes s'insèrent toutefois dans une relation avec le bénéficiaire qui se construit autour d'entretiens réguliers. Les AS disposent donc d'une marge de manœuvre. La présente recherche vise à mieux comprendre comment les AS apprécient les préoccupations financières des personnes qui sollicitent leur aide. Plus précisément, nous nous demandons comment le rapport des AS aux usages de l’argent des bénéficiaires en grande difficulté financière influencent leur examen des situations de détresse qui leur sont soumises ? Dans un cadre de travail de plus en plus réglementé peuvent-ils/elles encore user d’une marge de manœuvre pour répondre aux préoccupations financières des usager-ère-s, si oui laquelle, comment la légitime-t-ils/elles auprès de leur hiérarchie ? Notre investigation porte sur la prise en considération des questions d'argent lors des entretiens professionnels avec les usager-ère-s et leur entourage. En effet, l’entretien d’aide demeure l’outil privilégié d’intervention des assistant-e-s sociaux/ ales. Dans le cadre de cette communication, nous aborderons la problématique du rapport aux usages de l'argent et des modalités d'accompagnement à promouvoir à partir de divers éléments d'informations récoltés dans la phase préparatoire de cette recherche. |
Bibliographie |
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Bachmann Laurence, De l’argent à soi, les préoccupations sociales des femmes à travers leur rapport à l’argent, Presses universitaires de Rennes, 2009 ; |
Présentation des auteurs |
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Communication complète |
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Résumé en Anglais |
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