Fiche Documentaire n° 3053

Titre Transmission des savoirs professionnelle communautaire aux étudiants du service social

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Auteur(s) BOUDHINA Saida  
     
Thème  
Type Recherche : orientée vers la pratique, action, évaluative...  

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Résumé

Transmission des savoirs professionnelle communautaire aux étudiants du service social

Le travailleur social est l’acteur essentiel du changement et du développement communautaire politique sociale de développement local doivent déboucher sur une implication plus importante des travailleurs sociaux. Les étudiants du service social ont besoin d’apprendre la méthode d’intervention sociale communautaire par le biais d’un ensemble cohérent de compétences et de savoirs pour qu’ils puissent l’exercer convenablement dans l’avenir, et pour qu’ils aient le courage de prendre le risque de se plonger dans l’inconnu et rompre avec toutes les pratiques non adéquates et avec tout genre de politisation du métier.
L’enseignement du service social communautaire aux étudiants doit être accès sur la combinaison des théories et de la pratique d’une manière plus développé, c’est-à-dire que la méthode d’enseignement approprié maintenant ne peut pas rependre efficacement aux besoins de la société surtout sur le plan du développement communautaire qui nécessite une grande capacité pour mobiliser tous les moyens et les ressources et les personnes dans un contexte sérieux de changement et d’interaction interdisciplinaire et participative.
Alors, L’enseignement du service social communautaire ne doit pas ce limité sur les théories et les recherches faites par les étudiants et les études de cas et la présence parfois des personnes ressources ou bien la visite sur terrain.
Dans ce cadre je propose l’adoption de la méthode d’apprentissage interactive et participative qui se base sur deux volets :
• Le volet théorique (habituel) (études et théories…)
• Le volet pratique par La mise en place des projets de développement communautaire dans des cites pilotes qui sera assurer par l’enseignant de la matière en collaboration avec les anciens travailleurs sociaux expérimenter dans le domaine et les étudiants et la communauté, afin d’exploiter, valoriser et transmettre les savoirs et les expériences professionnelles en service social communautaire acquis par les anciens travailleurs sociaux aux étudiants sans oublié l’apport de l’enseignant qui va enrichir ce cursus par les nouveauté théoriques .
Notre travail consiste à présenter un nouveau projet d’enseignement de la méthode d’intervention sociale communautaire en Tunisie, en se basant sur l’approche participative à fin de transmettre et partager les savoirs professionnels communautaire des pratiquant au nouveaux étudiants avec la participation active des enseignants qui doivent aussi, exploiter leurs connaissances théorique sur le terrain, et faire les ajustements nécessaires de leurs cours enseignés pour qu’il arrivent a donné un out put adéquat aux besoins de la société tunisienne dans cette phase transitoire.

Bibliographie

 BLANCHARD-LAVILLE, « les pratiques professionnelles : intervention et recherche-action en travail social » .
 BOUQUET Brigitte. « La place de la recherche dans la transmission des savoirs » .
 KANT Emannuel « THEORIE ET PRATIQUE » 1793

Présentation des auteurs

- Boudhina Saida, Doctorante en démographie.
- Enseignante à l'INTES (matière service social).
- Administratrice conseillée en service social.
- Formatrice en service social au Ministère des affaires sociales

Communication complète

CONGRES AIFRIS 2013
5ème Congrès AIFRIS
du 2 au 5 Juillet 2013
à LILLE
« Construction, Transformation & Transmission des Savoirs : les enjeux pour l'intervention sociale. »

*****








Transmission des savoirs professionnels en service social communautaire aux étudiants



Réalisé par :
Boudhina Saida,
Chercheuse et formatrice en service social (la Tunisie).



Plan
Introduction : p.p
I. Cadre conceptuel
1. Travail social communautaire
2. Travailleur social communautaire
3. savoirs professionnels communautaires
II. Cadre d’enseignement des étudiants en Service Social en Tunisie (cas de l’institut national de travail et des études sociales - INTES-)
1. Historique de l’enseignement du service social en Tunisie
2. Méthode d’enseignement du service social communautaire en Tunisie
III. Besoin de transmission des savoirs professionnels communautaires aux étudiants en service social
1. Raison d’échange des savoirs professionnels communautaire avec les étudiants en service social communautaire
2. Quels sont les savoirs et les savoirs professionnels à transmettre aux étudiants ?
IV. Le processus proposé pour le transfert des savoirs professionnels désirés (étapes et acquis)
1. Les étapes du processus proposé pour le transfert des savoirs professionnels désirés
2. Les acquis de l’intégration de cette nouvelle procédure pendant l’enseignement du service social communautaire
Conclusion
Bibliographie










Introduction :
Le travail social en Tunisie est un métier exercé par des travailleurs sociaux qui ont été formés dans des écoles et les instituts spécialisés dans le domaine du travail social.
Ces travailleurs interviennent dans le domaine social sous tutelle du ministère des affaires sociales et ailleurs dans d’autres organismes et institutions.
Dans ce cadre, et étant donné que le travail social communautaire est un défi pour reconstruire une nouvelle Tunisie après la révolution, et éliminer les disparités régionales et l’inégalité entre les différentes catégories de la population tunisienne. Nous entamons une réflexion sur l’enseignement du travail social communautaire en Tunisie et comment valorisé les différentes expériences réalisées dans le passé tout en profitant des savoirs professionnels acquis par les travailleurs sociaux. Et en cherchant la méthode la plus adéquate afin de faciliter la transmission des savoirs professionnels communautaires aux étudiants en services social pour qu’ils puissent améliorer leurs savoirs faires et acquièrent une expérience dans le domaine.
Alors, les étudiants en service social ont besoin d’apprendre la méthode d’intervention sociale communautaire par le biais d’un ensemble cohérent de savoir (les théories) et de savoir professionnel pour qu’ils puissent l’exercer convenablement dans l’avenir, et pour qu’ils aient le courage de prendre le risque des bonnes initiatives et rompre avec toutes pratique de politisation nuisible pour la profession.
Entre outre, l’enseignement du service social communautaire aux étudiants tunisiens est axé sur la combinaison des théories et de la pratique d’une manière développée, c’est-à-dire que la méthode d’enseignement appropriée en Tunisie dans les facultés dans l’état actuel ne peut pas répondre efficacement aux besoins de la société tunisienne sur le plan de développement communautaire qui nécessite une grande capacité pour mobiliser tous les moyens, les ressources et les personnes dans un contexte de changement et d’interaction interdisciplinaire et participatif.
De ce fait l’enseignement du service social communautaire ne doit pas se limiter aux théories et aux recherches faites par les étudiants, les études de cas et la présence parfois des personnes ressources ou bien l’organisation des visites sur terrain pour voir en direct des expériences pareilles. Il faut penser à voir d’autre modalité d’enseignement plus efficaces que celles adoptées actuellement.
Dans ce cadre on propose que l’enseignement du service social communautaire doive être basé sur la combinaison de deux volets:
- Le volet théorique habituel (études, recherches et théories…).
- Le volet pratique qui se base sur la transmission des savoirs professionnels des travailleurs sociaux lors de la mise en place des projets de développement communautaire dans des sites pilotes. Le processus d’intervention sociale communautaire sera assuré par l’enseignant de la matière en collaboration avec les anciens travailleurs sociaux expérimentés dans le domaine, les étudiants et la communauté. Afin, d’exploiter, valoriser et transmettre les savoirs et les expériences professionnelles en service social communautaire acquises par les anciens travailleurs sociaux aux étudiants sous l’assistance de l’enseignant qui va enrichir ce cursus par les nouveautés théoriques.
Notre travail consiste à présenter un nouveau model pour enseigner la méthode d’intervention sociale communautaire en Tunisie.
Le model se base sur l’approche participative et systémique pour faciliter la transmission et le partage des savoirs professionnels communautaires des professionnels aux nouveaux étudiants avec la participation active des enseignants qui doivent aussi, valoriser leurs connaissances théorique sur le terrain, et enrichissent leurs enseignements par la pratique et répondent aux besoins de la société tunisienne dans sa phase transitoire postrévolutionnaire.



I. Cadre conceptuel
1. Travail social communautaire :
Le travail social communautaire est né à l’U.S.A. dans les années 60. Il se base sur l'idée d’organiser des groupes larges et les communautés afin d’identifier avec eux suite à une approche participative et interactives les causes collectives des difficultés vécues par ces populations et les solutions qui peuvent être mises en place par l’analyse et la concertation participative avec la population concernée, ainsi que par l’étude des conditions de vie de cette population et du potentiel existant sur terrain dans le but de mobiliser la population et la société civile à lancer des projet qui visent la satisfaction des besoins collectifs en premier lieux et les besoins individuels et spécifiques en second lieu.
En Tunisie, le travail social communautaire a vécu son apogée durant les années 70 et 80. Il a été accès sur les programmes de développements rural intégré. Puis cette méthode d’intervention devient de plus en plus limitée et même non pratiquée par les travailleurs qui sont sous tutelle du ministère des affaires sociale. Alors que les organismes non gouvernementaux et les associations ont continué la pratique du travail social communautaire en collaboration avec les ministères concernés et les autorités régionales et locales les exemples d’association qui se sont distinguées sont innombrables a titre d’exemple nous citons « la Fondation el Kef pour le développement régional . » « L’association APPEL pour l’amélioration du logement et de l’emploi. »……
2. Travailleur social communautaire :
« Les travailleurs qui exercent en tant qu’organisateurs communautaires et animateurs de développement communautaire sont guidés par le principe de déontologie et les normes de la profession ainsi que par les principes du développement durable communautaire intégré dans toutes les dimensions » .
Les approches liées à la recherche en service social communautaire, servent le plus souvent à formuler les étapes nécessaires à l’élaboration d’une stratégie d’intervention communautaire sur le terrain. Elles sont liées à tout ce qui est qualitatif.
L’objectif du travailleur social est d’effectuer des évaluations et diffuser l’information à la communauté concernée pour l’aider à trouver son équilibre et satisfaire ses besoins. Entre autre, « le travailleur social retire des leçons de son travail auprès des habitants des collectivités, et renforce la collaboration et les partenariats qui aboutissent à des authentiques changements sociaux. »
3. Savoir professionnel communautaire :
Le savoir professionnel communautaire est acquis pendant l’exercice et la pratique de l’intervention avec les communautés, l’intervenant requiert des habiletés intellectuelles par le vécu de l’expérience et par l’apprentissage dans ce domaine.
Le savoir-faire professionnel se construit au cours de la pratique dans le cadre d’un environnement professionnel bien défini, il diffère d’un travailleur social à un autre. Il est tributaire de l’expérience acquise du travailleur social et de ses compétences professionnelles.
D’une façon générale, Le travailleur social en Tunisie exerce son métier suivant une déontologie, un référentiel et un statut particulier du métier .
Les savoirs se traduisent en compétence, expérience riche, maîtrise des techniques d’interventions, approches et techniques d’animation et d’organisation des communautés avec l’élaboration des projets d’intervention communautaire.
La pratique efficace et efficiente permet un cumul de savoir professionnel et de compétence qui doivent être capitalisés et transférer aux autres intervenants, stagiaires et étudiants et même aux chercheurs enseignants dans le domaine. Ce qui permet de profiter des savoirs qui en découlent et qui permettent la régénération de nouveaux savoirs et perspectives de travail.
En général, les savoirs faire professionnels sont subjectifs, et ne peuvent pas être théorisés, Ils ne sont pas toujours partagés et exploités d’une façon fructueuse.
« Le savoir-faire pragmatique est lié à l’expérience acquise dans l’action, savoirs incorporés dans la routine, savoirs non formalisés ou non formalisables ».
Les compétences des travailleurs sociaux se distinguent des connaissances sur lesquelles elles se fondent. Mais elles se complètent puisqu’elles dépendent de la pratique du métier. La transmission des savoirs et des savoir-faire se fait à travers l’échange, entre un travailleur exerçant et des autres parties qui ont besoin de ce savoir pour acquérir de l’expérience.
L’expérience naît de la confrontation entre des savoirs et la pratique. Elle se construit par l’accumulation des expériences professionnelles et particulièrement celles qui sont réussies mais également par l’acquisition des nouvelles connaissances.
Pour déployer un dialogue développé entre l’enseignement de service social et la pratique. Et afin de construire les compétences des nouveaux diplômés et mettre en place des projets à intérêts collectif s qui peuvent constituer un noyau dur aux alentours du quel on peut créer des sites de développement local. Il est temps pour instaurer un model de transfert fructueux des savoirs faires pour une meilleure pratique

II. Cadre d’enseignement des étudiants en Service Social en Tunisie (cas de l’Institut National de Travail et des Etudes Sociales - INTES-)
1. Historique de l’enseignement du service social communautaire
L'enseignement des étudiants en service social est passé par plusieurs étapes marquantes dans l’histoire de métier de travail social en Tunisie, au cour de l’année 1964, l’école nationale de service social de Tunis est officieusement ouverte, le décret de sa reconnaissance officielle ne paraitra au journal officiel que le 29/5/1969.
Le service social pendant cette période est fondé sur trois méthodes essentiellement complémentaires : l’intervention avec l’individu et la famille, le travail avec les groupes, l’intervention communautaire.
En 1975 l’Institut National du Travail et de Service Social (INTSS) remplace l’école nationale du service social de Tunis. La formation des assistants sociaux est arrêtée pour donner la chance à un nouveau profil tout en se basant sur le certificat du baccalauréat de fin d’étude secondaire. L’INTSS forme des diplômés universitaires en tant qu’administrateurs des affaires sociales et des inspecteurs de travail.
En même temps et avec l’existence de l’INTSS, L’année 1981 a enregistrée la réouverture de l’école nationale de service social à Siliana (ENSSS) pour assurer de nouveau la formation des assistants sociaux. L’enseignement a été assuré par des travailleurs sociaux Québécois reconnus pour leur militantisme dans le domaine social.

En 1986 l’école de Siliana ferme ses portes définitivement, l’institut national du travail et des études sociales( INTES) est devenu la seule structure qui assure la formation des intervenants sociaux tout en intégrant des changements au niveau des matières et le nombre d’ heures d’enseignement ainsi que les méthodes qui ont été adoptées dans la mise en place des projets de fin d’études et la durée des stages d’observation et d’intervention .
Actuellement l’INTES assure la mission de former des techniciens en service social c.a.d licencié en deux types de licence :
- Licence en service social,
- licence appliquée en service social, intégrant un stage de fin d’étude qui dure un semestre et avec une amélioration progressive de la qualité de formation des étudiants dans le domaine de l’action sociale.

D’après des interviews réalisées dans le cadre de cet article avec trois types de diplômés en service social, et qui sont répartis comme suit:

1- Diplômé de l’école nationale de service social à Siliana,
2- Maitrisard de l’institut national du travail et des études sociales( INTES),
3- Licencié de l’institut national du travail et des études sociales( INTES).

On a remarqué que l’expérience de l’école de Siliana est la plus enrichissante et fructueuse sur le plan de l’acquisition des savoirs faires et des savoirs professionnels aux étudiants. Les étudiants de l’école de siliana ont eu la chance de pratiquer ce qu’ils ont reçu comme cours et surtout celui du service social communautaire sous forme des projets liés au terrain et à la réalité de la société tunisienne.
Cette expérience d’après l’un des interviewés a un impact primordial sur ses savoirs. « Il a déclaré que ses acquis à l’école de Siliana sont encore valide jusqu’à nos jours » .
Il croit que la formation assurée par l’école fait la différence entre les intervenants tunisiens qui ont reçu une formation dans les autres écoles de service social.
D’après l’intervenante licenciée en service social appliqué, elle avoue qu’elle s’est trouvée perdu quand elle a commencé le travail dans une unité locale de promotion sociale, en tant qu’intervenante volontaire. Pour elle il y a «une large différence entre les théories qu’elle a étudié et la pratique sur le terrain a la quelle elle est confrontée» , « je vous assure qu’il y a un décalage majeurs entre ce qui enseigné et ce qui se trouve sur le terrain » .
Dans le même cadre, l’intervenante qui a eu une maitrise en études sociale (régime quatre ans après le bac) a annoncé qu’elle « a été choquée pendant la première période de sa prise de travail, mais après une langue période d’exercice. Elle a enfin compris ses rôles et ces taches » .
Entre temps, d’après le résultat de l’évaluation des programmes, les intervenants ont mis le point sur l’importance de la spécialisation durant la période des études universitaires, les stages d’intervention approfondie et la nécessité de faire participer des intervenants pratiquants dans le cursus d’enseignement des nouveaux diplômés en service social.
Il y a une conviction absolue qu’on apprend mieux en pratiquant, qu'en lisant ou en écoutant des présentations sur le sujet. Entre autre, les présentations et les cours magistraux sont des suppléments qui ne sont utilisés que pour renforcer l’apprentissage des étudiants.
Dans ce cadre, il faut y penser à des nouvelles mesures pour qu’il y aura une intersection entre le domaine de l’enseignement, la recherche et la pratique afin de garantir un échange fructueux qui peut enrichir et renforcer le savoir-faire de toute les parties prenantes.

2. Enseignement du service social communautaire en Tunisie :
L'enseignement des étudiants en service social est principalement basé sur :
- Des cours magistraux ;
- Des présentations de projet ;
- Des études de cas et des visites des projets pilotes sur terrain ;
- Des recherches réalisées par les étudiants pendant la période de stage pour réaliser un rapport de fin de stage.
- Entre autre, l'enseignement universitaire vise habituellement l’acquisition des savoirs d’interventions et des compétences qui nécessitent un ensemble de savoirs :




Alors, dans le cadre de l’université, l’enseignant lorsqu’il prépare un cours met en œuvre ses savoirs. Il repère des objectifs pour l’acquisition d’une liste des savoirs de la part des étudiants dont:

- savoirs disciplinaires, connaissances théoriques,
- savoirs didactiques, concernant des aspects liés à la résolution de problèmes,
- savoirs organisationnels sur les programmes sociaux et l’administration sociale,
- savoirs pédagogiques, relatifs à la gestion de la classe, à la prise en compte des différences entre étudiants.
Entre temps, l’étudiant peut apprendre une information, une théorie en consultant des documents, en écoutant les autres, en participant à des jeux de rôle et des séquences de vidéos et à travers des études de cas.
A cet égard reste la pratique, la façon la plus efficace d'apprendre en plus de lire et/ ou regarder et/ou écouter. Elle met l'accent sur la participation et le partage. Elle est basée sur la facilitation plutôt que des cours magistraux ou des présentations.
En effet, la pratique reste toujours la plus enrichissante, d’où l’étudiant de service social communautaire a besoin de vivre des situation réelles de pratique à côté du travailleur social communautaire expérimenté et doué dans le domaine pour mieux apprendre et acquérir des savoirs faire et des savoirs être.
III. Besoin de transmission des savoirs professionnels communautaires aux étudiants en service social :

1. Raisons d’échange des savoirs professionnels communautaire avec les étudiants en service social communautaire
L’apprentissage du service social communautaire devient plus fructueux lorsqu’il se base sur l’expérimentation et la pratique sur le terrain avec une population réelle et dans des conditions de travail pareille en vue d’atteindre des objectifs communautaires, et permettre aux étudiants de se rapprocher de l’intervention sociale communautaire proprement dite.
D’autre part, Il donne à l’enseignant la chance d’adopter son cours suite à la réalité du terrain et de changement social et institutionnel qui peut l’échapper, dans une vision stratégique axée sur des priorités communautaires et qui reflète la vision de la société, là où les enseignants, les étudiants et les travailleurs sociaux collaborent en vue de créer et diffuser du savoir et contribuer au bien-être des tunisiens.
Entre autre, l’apprentissage par l’action et la participation aide aussi les enseignants à apprendre des nouvelles connaissances pour développer des leçons pratiques pour leurs étudiants.
Alors, dans un contexte révolutionnaire est dans le but d’instaurer des nouvelles traditions dans l’enseignement des étudiants en service social, ainsi que dans la pratique du métier d’intervention sociale communautaire. Et face aux besoins de la société tunisienne d’une pratique plus développée et approfondie avec des communautés marginalisées et à besoins multiples, et face à une inégalité sociale et une répartition inéquitable des richesses.
La société Tunisienne présente de nouvelles exigences aux travailleurs sociaux au niveau de la qualité de leur prise en charge et services octroyés.
Dans ce cadre, le processus de transmission des savoirs doit être dynamique interactif comme le présente le schéma suivant :
Processus dynamique interactif de transfert de savoir











2. Quels sont les savoirs et les savoirs professionnels à transmettre aux étudiants ?
Il faut tout d’abord identifier les savoirs qui méritent d’être transmis :
- Les savoir-faire techniques acquis avec le temps et mobilisés dans l’intervention sociale communautaire.
- Les savoir-faire utiles pour gérer des situations critiques, organiser une population et mettre en place des projets à intérêt collectif et durable.
- Les savoirs professionnels acquis des expériences pilotes est rares qui sont peu connus, vulgarisés et détenues par peu des travailleurs sociaux communautaires.
- Les savoirs professionnels liés à l’organisation technique et administrative du travail social.

Dans ce cadre un travailleur social expérimenté en intervention sociale communautaire peut transmettre à un étudiant d’une façon efficace et efficiente, quand ils sont engagés ensemble dans une véritable activité d’intervention communautaire.
Le travailleur social doit œuvrer avec l’étudiant dans des situations réelles d’interventions pour pouvoir transmettre ses acquis personnel et ses savoirs professionnel à ce dernier. Pour cela, il est très intéressant de vivre dans une situation de travail dans laquelle le travailleur social, l’étudiant et l’enseignant aussi œuvrent ensemble afin de rapprocher le coté théorique à la pratique.

IV. Le processus proposé pour le transfert des savoirs professionnels désirés (étapes et acquis)
1. Les étapes du processus proposé pour le transfert des savoirs professionnels communautaire
Dans la foulé nationale de la reforme de toutes les stratégies existantes après la révolution du 14 janvier, tels que la stratégie de développement local, de l’emploi, la réforme du système éducatif et la stratégie de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale des populations vulnérable et fragile … , toutes ses stratégies sont sujettes d’ une reformulation et un ajustement suivant les besoins émergents.
Dans le but de réintégrer les intervenants sociaux dans le contexte de reconstruction d’une manière plus convenable et adéquate à leurs rôles et missions et ne pas céder ces rôles aux amateurs de la société civile qui pratique l’intervention sociale d’une façon non professionnelle et défiguré.
En face de l’importance du rôle des travailleurs sociaux qu’est primordial dans le nouveau contexte national tunisien, et avec l’apparition de statut particulier du corps des travailleurs sociaux, suite auquel ils sont désignés en tant que corps spécialisé et spécifique et qu’il relève uniquement de leur compétence, le droit de faire des enquêtes sociales, de concevoir et d’exécuter les programmes sociaux. Et avec la création d’une nouvelle administration de développement local au sein du ministère des affaires sociales qui nécessite des diplômés en service social communautaire. Les nouveaux étudiants licenciés en service social doivent être bien outillé pour accomplir leurs rôles prochainement.
Ces nouvelles mesures mettent en vigueur les travailleurs sociaux qui doivent prouver leur capacité et technicité professionnelle par le biais de leurs savoirs faire et leurs compétences.
Ils seront appelés à exercer le service social communautaire avec toute ces divergence et convergence dans une optique d’intervention participative et en réseaux; tout en se basant sur les savoir acquis pendant les études supérieures.
Avec le besoin urgent de mettre en place des projets de développement local et d’organiser les populations communautaires rurale ou urbaine ; La pratique ne peut pas s’appuyer seulement sur la théorie. Ces théories doivent être exercées afin de rependre aux attentes des populations vulnérables, marginalisés et en difficultés, les travailleurs sociaux doivent rompre avec les mauvaises pratiques et instaurer des nouvelles traditions d’apprentissage du métier d’intervention sociale.
Etant donné que l’institut national de travail et des études sociales (INTES) est actuellement la seule structure universitaire responsable d’assurer la formation académique des travailleurs sociaux. Il est appelé a revoir le modèle de la formation académique dans une optique d’évaluation et d’aiguillage. Surtout que la formation actuelle n’est pas satisfaisante, au niveau de l’intervention en milieu communautaire.
Il est temps de donner la chance aux étudiants d’acquérir des compétences et des savoirs faire nécessaire pour l’exercice du métier. Et de modifier les stratégies d’enseignement du service social communautaire et élargir l’horizon devant les étudiants futurs travailleurs sociaux pour qu’ils participent au mouvement social par la conception des projets de développement et l’organisation participative de la population.
Pendant notre réflexion qu’on a mener sur la méthode adéquate à concevoir pour engager un nouveau processus de transmission de savoir professionnel et des techniques d’intervention communautaire aux étudiants, il y a des étapes basiques que l’INTES devrait adopter pour former des travailleurs sociaux .

Les étapes proposées :
1. Test psychotechnique
2. Une période d’observation
3. Etudes universitaires
4. Mise en place des projets de fin d’étude

La première étape : choix des nouveaux étudiants
Cette étape est liée à la phase d’orientation après l’obtention du certificat de baccalauréat. Les nouveaux bacheliers qui veulent étudier le service social doivent passer un test psychotechnique suite auquel se fait la sélection de ceux qui ont :
- la bonne volonté
- le profil préliminaire pour être des travailleurs sociaux
- le savoir et savoir être pour continuer dans le domaine de travail social dans le futur.


La deuxième étape :
Les bacheliers qui ont réussi dans le test psychotechnique, passeront une période d’observation dans les établissements de la promotion sociale pour observer de proche la pratique de travail social pour prendre une décision définitive sur leurs choix et est ce qu’il vont continuer pour étudier le service social ou bien ils trouvent que ce métier ne répond pas à leurs attentes.
Troisième étapes :
C’est la période des études universitaires en service social. Pendant trois ans d’études supérieures les étudiants seront formés dans toutes les matières du travail social (méthodes d’intervention sociales..)
Durant ce cursus universitaire l’étudiant peut acquérir des savoirs, savoirs être et savoirs faire par le biais des cours des études de cas des recherches et des visites sur terrain des projets pilotes en relation avec la matière.
Souvent les étudiants en licence appliquée sont éligible a passer le sixième semestre en stage d’intervention dans les établissements en relations avec le travail social qui sera clôturé par un rapport de fin de stage.
Le stage est une occasion, durant la quelle il y aura une transmission des savoirs professionnels aux étudiants concernés par la pratique du travail social.
Dans ce cadre, on propose que l’INTES adoptera une nouvelle méthode d’apprentissage et de transmission des savoirs et savoirs faire à ces étudiants d’une façon qui peut être plus fructueuse à tous les intervenants dans le volet de développement communautaire.
Il est a rappeler qu’ au lieu de faire un simple stage dans une structure quelconque, les étudiants peuvent mener un projet de fin d’études dans une zone ou un site bien déterminé pour préparer un projet d’intervention sociale communautaire bien détaillée. Ce projet sera mis en place sous la direction de l’INTES, l’assistance de l’enseignant et l’accompagnement de l’intervenant social.
Durant ce projet, l’étudiant peut pratiquer toutes les techniques d’intervention sociales lors du processus d’intervention sociale. Ce qui ne peut pas être le cas pour les stages de fin d’étude actuellement exercés. Pendant cette étape le transfert des savoirs sera réalisé d’une façon implicite et fluide, l’étudiant aura la chance de vivre l’expérience et de voir de prés comment exercer ce qu’il a étudié. En général cette expérience sera fructueuse et bénéfique pour tous les partenaires qui vont participer à la conception et la mise en œuvre de projet.
Dans ce cadre, pour la mise en place des projets d’intervention sociale communautaire l’INTES est appelé à élaborer une convention avec les ministères et les partenaires suivant (a titre indicatif) :
- Ministère de l’intérieur ;
- Ministère de développement et de coopération internationale ;
- Ministère des affaires sociales.
- Ministère de l’emploi et de formation professionnelle
- Organismes nationaux et internationaux (UNICEF, FAO....) et des associations spécialisées en développement communautaire.
Le but de ces conventions est de :
- choisir des sites là ou les étudiants vont participer à l’intervention communautaire pour les études des zones ciblés, organiser les population, diagnostiquer les problèmes, et mettre des plans d’interventions communautaires à intérêt collectifs avec la participation des populations concernées et sous l’assistance de l’enseignant de la matière et des travailleurs sociaux pionniers en service social communautaire.
- Impliquer les institutions de organismes cités dans le processus de l’apprentissage d’une part et d’autre part les munir par des études et des projets préétablies et prêts à être réaliser.
2. Les acquis de l’intégration de cette nouvelle procédure pendant l’enseignement du service social communautaire :
Cette nouvelle procédure d’enseignement favorise :
- l’éclairage sur les nouvelles conjonctures du terrain et l’adaptation des théories.
- Le rapprochement à la réalité et les exigences de la société tunisienne.
- L’exploration des nouvelles problématiques aux quelles il faut approfondir les connaissances et l’intervention.
- L’instauration d’un dialogue d’interaction fructueuse entre les étudiants et les travailleurs sociaux et les enseignants pour le bien de la population.
- Le gain de temps pour favoriser une large utilisation des connaissances disponibles afin d’apporter des changements sur les niveaux suivants :

a) Le premier niveau (l’INTES, l’enseignant du service social, l’étudiant et thématique de recherche) :
Cette démarche permet l’ :
- Ajustement et amélioration des théories et des approches suite à la réalité du terrain de la société tunisienne.
- Retour sur la mise en œuvre des nouveautés théoriques et leur adaptation avec le terrain.
- Transmission des savoirs professionnels des intervenants sociaux pratiquants aux étudiants,
- L’expérience et l’évaluation des nouvelles théories et mesurer leur degré de pertinence et d’importance.
- Formalisation des expériences des travailleurs sociaux pour qu’elles soient plus explicites et exploitables au profit des chercheurs et des étudiants.
- Production des canaux de communication et de liaison qui valorisent et facilitent le transfert des savoirs entre les chercheurs, les pratiquants et les décideurs.
- Instauration des liens, des conventions de collaboration étroite, spécifique et durable entre l’INTES et son entourage institutionnelle.
- Capitalisation des études réalisées par les étudiants.
- Publication des travaux innovateurs.
- Cohérence des savoirs avec les besoins futurs des communautés.
- Adoption des nouveaux thèmes de recherche par les chercheurs .
- Cumul des connaissances issues de savoirs tacites des travailleurs sociaux.
- Développement et renforcement « empowerment » des mécanismes de transfert des savoirs.
b) Le deuxième niveau(le travailleur social, le métier, la pratique et les établissements concernés) :
- Ajustement des études de secteur faites par les travailleurs sociaux pendant leurs exercices habituels du métier.
- Production des nouvelles pratiques d’intervention communautaire locale.
- Limitation de l’isolation et de la répulsion entre les théoriciens et les praticiens.
- Amélioration et instauration des traditions de travail en réseau .
- Mise en place des stratégies et des politiques sociales en ce référant aux études réalisées.
- Adéquation entre les besoins des communautés, les services existants et les attitudes de la population.
- Evaluation de l’impact des politiques sociales et des approches de gestion et réalisation des projets sociaux.
- Elaborer un « bilan de compétences » pour une meilleure pratique.
- Amélioration des pratiques d’organisation des communautés, la création et la mise en place des projets de développement selon les nouveautés des recherches scientifiques.
- valorisation et capitalisation des savoirs professionnels des travailleurs sociaux.
c) Le troisième niveau (la société et les populations)
- Développement local devient une priorité facile à réaliser par le biais des travailleurs sociaux et les étudiants en service social .
- Plan de développement pertinent et utile pour les organismes de développement et de service social.
- Renforcement des communautés par l’augmentation de leurs capacités à réaliser leurs buts, êtres autonomes et améliorer leurs bienêtre.
- Efficacité et efficience du tissu associatif dans ce processus devient plus.
- Munir plus de chance aux communautés dépourvues pour bénéficier de développement local à intérêt collectif
Conclusion
Le besoin de travail social communautaire parait clair dans l’état actuel de la Tunisie. Il est temps pour participer d’une manière efficace et efficiente dans cette phase de tremplin social et à la réalisation d’une politique sociale équitable. A cet égard les efforts doivent se concentrer à la réunion des deux univers différents l’université et le milieu professionnel, qui ont des missions qui s’interfèrent et se croisent. L’ajustement des anciennes méthodes d’enseignement de service social communautaire.
En fait cette proposition d’ajuster la méthodologie de transfert des savoirs professionnels pendant le cursus universitaire des étudiants, permet un échange interactif et participatif des savoirs entre tous les acteurs.
Cet échange de savoir est toujours fructueux surtout les plans et dans toutes les dimensions sociétale, et les deux majeurs bénéficiaires en premier lieu c’est l’étudiant et la population ainsi que le métier et la recherche scientifique dans le domaine sociale.




Bibliographie ;
- Marie Drolet Service social, « L’approche communautaire : un moment pour réfléchir sur l’orientation du service social », vol. 35, 1986.
- Jean-Pierre Des lauriers et Yves Hurtubise, Sainte-Foy, « Introduction au travail social », dirigé par: Presses de l’Université Laval, 2007
- Blanchard-Laville, « les pratiques professionnelles: intervention et recherche-action en travail social » .Paris : L'harmattan ,2003.
- Kant Emanuel, « Théorie et pratique », 1793.
- Med Hedi ben Abdallah, « Politique sociale en Tunisie »,2005.

- Bouquet Brigitte, « La place de la recherche dans la transmission des savoirs » Revue française de service social, n° 209, Juin 2003.
- Cyndi Hall, « La pratique du service social dans la collectivité, Canadian ... » (http:// www.casw-acts.ca/fr/la-pratique-du-service-social-dans-la-collectivité‎).
- « Transmission des savoirs et savoir-faire professionnels, guide pour construire un plan d’actions », (http ://www.toutes-les-generations-en-entreprise.com/.../guide-transmission-savoir).


- Décret N° 2013-304 du 11 janvier 2013, fixant le statut particulier des travailleurs sociaux du ministère des affaires sociales.

Résumé en Anglais


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