Fiche Documentaire n° 3081

Titre De l’histoire à nos jours : « Entre construction et transmission »

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Auteur(s) APRADEIS Association  
     
Thème  
Type Recherche : orientée vers la pratique, action, évaluative...  

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Résumé

De l’histoire à nos jours : « Entre construction et transmission »

L’Arpadsts est enregistrée en février 2003 _ Association de Recherche et de Promotion Autour du Diplôme Supérieur en Travail Social. L’IRTS Nord Pas de Calais nous accueille avec son soutien logistique indispensable. Les nombreuses adhésions suite à des articles dans les revues et ASH, invitent à informer de notre existence les écoles préparant au diplôme (IRTS Aquitaine, Paris, Auvergne, Franche-Comté nous accompagnent dans notre démarche). L’Association est invitée aux CTP du DSTS sur Lille et Besançon.

En 2004 nous démarchons à faire reconnaitre le DSTS au niveau I puis sur la réforme vers le DEIS. Rencontre du Conseil Régional, organisation d’un colloque avec partenariat de l’IRTS N.PdC : « Echanger nos savoirs, Enrichir nos pratiques » Usage et utilité de la recherche dans l’intervention sociale-
En 2005 la réforme du DSTS nous fait craindre qu’il ne disparaisse, de nombreux courriers sont faits auprès des Ministères concernés, puis au nouveau gouvernement, la CPC du travail social, l’Enseignement Supérieur, la DGAS et multiples contacts…
Un texte associatif paraît aux ASH, « Recherche et travail social ». 2006 voit l’avènement du CAFERUIS appelé à remplacer le DSTS
L’association réalise une enquête sur l’impact du DSTS auprès de 750 personnes. Elle démontre que le diplôme favorise à 71,6% le développement professionnel et 86,4% des diplômés sont Cadres. Le DEIS est officialisé.

2007 l’ARPADSTS devient l’APRADEIS - Association Promotion Recherche Autour des Diplômes d’Encadrement et Ingénierie Sociale, et s’ouvre aux diplômes correspondants avec un axe recherche.

En 2009 l’association fait paraître un Recueil de valorisation des mémoires de recherches avec le soutien du CREAI et de l'IRTS régional.
En 2011 les diplômés DEIS sont au CA. Une enquête est réalisée sur le devenir des diplômés DEIS, nous préparons une journée de valorisation des travaux DEIS. En 2013 l’association réalise une commande d’étude de terrain

DEISIENS, nous avons pratiqué cet exercice de terrain et forts de ce vécu, notre association estime intéressant d’utiliser cet outil pour nourrir sa réflexion, ses actions, et préciser ses perspectives pour demain. L’étude est en cours pour 2013 par des étudiants DEIS de l’IRTS 59/62.

Pourquoi s’être emparé de cet outil ? Parce que cette démarche nous met avec les étudiants dans une position de « chercheur ». Elle nous amène à nous décentrer pour objectiver une question posée dans un but de « construction » partagée, dans une visée de « transformation » de nos représentations, mais aussi de transmission de nos savoirs. Avec les résultats obtenus par notre engagement associatif, il s’agit alors de les faire vivre et de les partager avec le plus grand nombre.

L’étude de terrain valorise de manière incontournable un travail de groupe par l’expression et l’assemblage de savoirs individuels. Elle participe à une dynamique de co construction, un partage, et une transmission de savoirs.
Cette recherche se construit ainsi à partir d’un nouvel assemblage de théories et de connaissances existantes pour en bâtir de nouvelles qui aideront à définir les modalités d’interventions et les actions concrètes à mettre en œuvre.

Au-delà de cette étude de terrain, une des perspectives de l’association est aussi de prolonger le travail engagé, de construction et de transmission des savoirs, en réalisant un second ouvrage sur les différents travaux de recherches réalisées. Il s’agit d’en faire un outil réutilisable tant par les résultats construits et produits que par les méthodes employées pour y parvenir. C’est le passage du savoir acquis au savoir produit.

Nous considérons que c’est une « désacralisation » de la recherche tout en valorisant ce qu’elle produit comme applications concrètes. C’est ce mouvement que l’APRADEIS souhaite partager dans le cadre du congrès AIFRIS Lille mais aussi à l’avenir par d’autres engagements qui donneront sens à ses actions.

Bibliographie

BLIOGRAPHIE
Jean Michel BOIDIN (JM), LESPAGNOL (F) et al : Recueil et analyse des présentations de mémoires des diplômes d’encadrement et d’ingénierie du secteur social » 2009 – édition associative -

Présentation des auteurs

Présentation des auteurs
Jean Michel BOIDIN , Directeur d'un service en milieu ouvert en secteur d'agglomération Lilloise et secrétaire de l'association Apradeis
François LESPAGNOL, ex directeur d'établissement social, Administrateur d'association à caractère social, Secrétaire du Creai et Vice Président de l'Apradeis

Communication complète

Construction _ Transformation _ Transmission – et j’ajouterai l’Application des savoirs

Bonjour Mesdames, bonjour Messieurs
par Gilbert DEMAILLY, Président de l’association APRADEIS « Association Promotion Recherche Autour des Diplômes d’Encadrement et Ingénierie Sociale » accompagné de, M JM BOIDIN et M Daniel JANKOWIAK, respectivement Trésorier et administrateur tout deux très actifs
Notre intervention peut se dérouler en 4 temps :
- un petit historique de l’association pour planter le décor
- un regard de l’intérieur sur l’étude de terrain propre au DEIS
- notre démarche associative, nos perspectives, ce qui nous invite à contribuer à cette journée
- un petit temps pour les questions s’il nous en reste

 Petit historique Associatif
L’association est créée avec le DSTS en début 2003 (18 février) sous le nom de ARPA DSTS
Dès 2003, l’IRTS Nord Pas de Calais nous accueille et apporte son soutien et la logistique indispensable à notre fonctionnement.
A notre surprise, les adhésions nous parviennent de toutes parts suite à des encarts dans les revues telles que ASH , et nous invitent à informer de notre existence l’ensemble des écoles préparant au diplôme. Les IRTS des régions d’Aquitaine, de Paris, d’Auvergne, de Franche-Comté … nous encouragent et nous aident dans notre démarche)
l’Association est invitée à participer aux CTP du DSTS Sur Lille puis à Besançon
En 2004, l’association entame une démarche de reconnaissance du DSTS au niveau I avant que soient annoncées sa réforme et sa nouvelle dénomination encore non connue à cette époque.
Nous rencontrons le Conseil Régional Nord Pas de Calais pour l’informer de notre existence et notre intention de réaliser une journée de colloque.
Nous organisons un colloque avec le partenariat de l’IRTS N.P d C en novembre sous le thème : « Echanger nos savoirs, Enrichir nos pratiques » ou l’Usage et utilité de la recherche dans l’intervention sociale
En 2005, la réforme du DSTS vers le DEIS est en cours, mais nous craignons alors que le diplôme et son principe ne disparaissent. L’association effectue de nombreux courriers auprès des différents Ministères concernés, puis une deuxième fois un mois après, à ceux du nouveau gouvernement, à la CPC du travail social, la direction de l’Enseignement Supérieur, la DGAS
Un texte associatif parait dans les ASH sur « Recherche et travail social » première main de Nathalie HAUDIQUET
2006 apparait le CAFERUIS , nouveau diplôme de niveau II, qui remplacera le DSTS
L’Association réalise une enquête relayée dans quelques régions auprès de 750 personnes sur le territoire pour évaluer les impacts du DSTS. Les résultats démontrent que le diplôme favorise le développement professionnel dans 71,6% des cas et que 86,4% des diplômés sont en poste cadre
Les textes officiels sur le DEIS paraissent
2007 l’ARPADSTS décide de poursuivre sa démarche, elle adapte ses statuts et devient l’APRADEIS : Association Promotion Recherche Autour des Diplômes d’Encadrement et Ingénierie Sociale, elle souhaite ainsi s’ouvrir aux diplômes d’Encadrement et Ingénierie sociale avec un Axe Recherche.
L’association continue de siéger au CTP5, mais aussi au Conseil Scientifique des Etudes de Terrain
2008 / 2009, l’association édite un Recueil sur les mémoires de fin d’étude des diplômes DSTS, Caferuis, DEIS et les premières études de terrain, afin de valoriser les différentes recherches. Elle bénéficie du soutien du CREAI et de l'IRTS Nord Pas de Calais.
En 2011 les nouveaux diplômés du DEIS nous rejoignent – une enquête d’investigation est réalisée sur le devenir des diplômés DEIS – une journée de valorisation des travaux du DEIS est actuellement en préparation
En 2013, l’association se lance dans une commande d’étude de terrain auprès d’une promotion DEIS, L’étude est actuellement en cours par un groupe en formation.
Nous vous proposons une introspection dans la réalisation de l’étude de terrain, sous l’angle du vécu de l’étudiant et des implications de cette étude.
Je donne la parole à M Daniel JANKOWIAK pour cette partie et ce regard qui se veut singulier.

 Partie 2- par M Daniel JANKOWIAK
Directeur d’établissements médico-sociaux depuis 9 ans, j’ai eu la possibilité de pouvoir effectuer l’option passerelle du DEIS dés la sortie du diplôme en faisant partie de la première promotion (DSTS/DEIS) de l’IRTS de Loos en 2008.
Quels enseignements ou plutôt quelles impressions personnelles puis-je partager avec vous sur cette expérience qualifiante, riche d’enseignements, en quelques mots, ou en quelques minutes… ?

En tout premier lieu, le fait de s’engager dans un travail commun au contact de collègues, riches de leur expérience, de leur parcours, de leur connaissance qui amène à nous découvrir mutuellement, à nous mettre à nu sur nos compétences et œuvrer ensemble à une « commande » étude.
Cette étude nécessite l’implication de tous les acteurs en recherche avant une restitution au commanditaire mais aussi un passage devant jury, qui note un travail écrit commun et une prestation individuelle à l’oral.
Il s’agit également de partager ces savoirs (nous sommes bien dans la transmission et l’application des savoirs), sans tabou, dans le cadre d’une méthodologie de recherche qui peut être multiple (questionnaire, enquête, entretien, etc.) Celle-ci doit être réfléchie, acceptée par tous, impliquant chacun des acteurs dans la recherche d’une réponse pertinente à l’étude qui nous est confiée.

Cette expérience nous oblige à faire preuve d’humilité face à une question, une demande, une recherche d’expertise, qui nous renvoie à évaluer aussitôt nos limites dans ce cadre particulier et singulier.
En effet, le temps qui nous est imparti reste limité (une petite année) ; notre choix de méthodologie ne peut être pour autant trop restreint ni trop ambitieux. Il s’agit de trouver le juste équilibre pertinent et réalisable.
La finalité est de produire un rapport convaincant, sur une étude qui se doit d’envisager différents aspects contradictoires qui s’ouvrent sur des propositions. Ces conclusions font l’objet d’une présentation au commanditaire à laquelle s’ajoute une soutenance devant jury pour satisfaire l’épreuve d’examen DEIS.
Cette humilité est presque fondamentale notamment lorsque le sujet de recherche sort de notre quotidien, dans l’action et dans la réflexion de nos missions.

Il est alors essentiel de rassembler nos moyens d’ajustement de nos connaissances à la compréhension du sujet pour le décortiquer et se l’approprier dans les meilleurs délais. Nous sommes alors bien dans la construction et la transformation du savoir.

Il convient également de dégager des pistes d’analyses puis des pistes d’actions, avant d’en proposer des réponses : nous nous situons bien là dans la transmission de savoirs et d’un rapport d’étude.
Pour nous, groupe de trois personnes, il s’agissait de répondre à la question de la faisabilité de la création d’une « Ressourcerie » par une association dans un secteur géographique déterminé de la région.
Il nous appartenait de se donner tous les moyens raisonnables et raisonnés de pouvoir répondre à cette épreuve d’ingénierie de développement en se décentrant de nos fonctionnements, de nos représentations afin d’amener la réponse la plus objective et la plus pertinente possible.
L’ensemble de l’exercice et de cette expérience professionnelle réinterroge indéniablement notre pratique, nos modes de réflexion et oblige à une distanciation vis à vis de l’objet de la commande, à en définir précisément ses contours et ce qu’il représente pour orienter les travaux de recherche.

Il est certain que ce travail d’expertise, au-delà de la qualité de la réponse apportée, exhorte constamment le partage des savoirs, tant au début de la recherche que pendant et après.

La méthodologie qu’implique cette commande met finalement en lumière une démarche qui se veut être la plus objective possible, significative d’une expertise implicite ou induite, et en quelque sorte d’une transformation et d’une construction de nouveaux savoirs...

Celle-ci doit aboutir au final à la transmission de l’étude.
Il s’agira pour le commanditaire, après la réception de cette étude et une restitution orale, de considérer l’ensemble de ce travail singulier, qui se veut riche et engagé, sous l’angle de l’opérationnalité.
Le joyeux trio constitué pour l’occasion, espère bien entendu que les éléments transmis et leurs enseignements, serviront au mieux pour l’avenir, les choix et décisions du commanditaire.

 Partie 3 – Démarche et buts associatifs.
DEISIENS, nous avons pratiqué cet exercice et forts de ce vécu, notre association a estimé intéressant d’utiliser cet outil pour nourrir sa réflexion - ses actions - préciser ses perspectives.
Son thème est :
Objectivation du regard des employeurs du champ social et médicosocial (privé, public) dans le Nord Pas de Calais, sur les formations de niveau I.
Sur les 6 propositions de classement proposées nous dirons que cette étude est de nature :
 Diagnostique, Prospective et de Besoins
Il s’agit de donner un éclairage sur la représentation que les employeurs ont des différentes formations de niveau I, au sein des structures médicosociales.
Quelles sont les compétences principalement attendues sur la fonction de cadre de niveau I dans les mêmes structures ?
L’étude est actuellement en cours avec un groupe d’étudiants d’une promotion DEIS de l’Irts 59/62.
Pourquoi s’être emparé de cet outil ? (qu’est l’étude de terrain) parce que la démarche nous met avec les étudiants dans une position de chercheur, parce qu’elle nous amène à nous décentrer pour objectiver une question posée dans un but de « construction » partagée, dans une visée de « transformation » des représentations.
L’étude de terrain valorise un travail de groupe à travers l’expression, l’assemblage de savoirs individuels. Elle participe donc à une dynamique de coconstruction, à travers un partage, une transmission de savoirs.
Cette recherche se construit ainsi à partir d’un nouvel assemblage de théories et de connaissances existantes pour en construire de nouvelles qui aideront à définir les modalités d’interventions et les actions concrètes à mettre en œuvre.
Nos buts associatifs sont :
- de promouvoir les formations et diplômes supérieurs en travail social, tant auprès des différentes instances publiques et privées et de décisions, que des personnes directement concernées ou portant un intérêt à ces formations et ces diplômes
- de favoriser la dynamique de recherche enclenchée par ces formations respectives et encourager les professionnels à prolonger leur itinéraire de formation supérieure.
- de s’inscrire comme un carrefour d’échanges et de réflexions, un interlocuteur de propositions novatrices auprès des différents partenaires, un moyen d’informations et de ressources pour les différentes instances, les formations et les écoles et les professionnels concernés.

Au-delà de l’étude que nous avons lancée, une des perspectives de l’association est aussi de prolonger le travail engagé, de construction et de transmission des savoirs, en réalisant un second ouvrage sur les travaux de recherches de terrain réalisées.
Il s’agit pour nous d’en faire un outil réutilisable tant par les résultats construits et produits que par les méthodes employées pour y parvenir.

Parce qu’il nous semble que les travaux réalisés en fin de cursus de formation sont constitutifs d’un engagement individuel et collectif.
>> Individuel, par la recherche de contribution à l’amélioration des modes d’actions de l’intervention sociale.
>> Un engagement collectif par l’agrégation possible des richesses produites, et par l’influence sur l’action sociale que ces travaux sont capables de produire, tant dans la structure que de manière globale.
Certes, il ne faut pas être chercheur pour être professionnel du social, car les pratiques ne s’appuient pas uniquement sur de la théorie, elles sont aussi issues de l’expérience.
Nous pensons finalement que c’est une « désacralisation » de la recherche tout en la valorisant dans ce qu’elle produit comme applications concrètes. C’est bien de l’application des savoirs dont il s’agit, savoirs existants, transformés ou construits.
On pourrait dire, que c’est le passage du savoir acquis au savoir produit.

L’association s’interroge sur le sens donné à la recherche – le mot lui-même et les représentations qu’il engendre.
La rapidité des changements qu’engendre notre société, dans un contexte social que nous savons toujours plus ou moins incertain, implique de penser ceux-ci. Une société qui se libéralise et place l’économique au premier plan sans toujours prendre en compte les aspects sociaux et sans craindre ni anticiper les …« effets collatéraux » puisque c’est l’expression à la mode et implicitement elle en est un des reflets.
Il nous parait donc nécessaire qu’existe une ingénierie du travail social qui ait un rôle d’aide et de correction des orientations de cette société d’aujourd’hui et de demain.
C’est une ingénierie de recherche tout à fait contemporaine que nous souhaitons, puisqu’elle est praxéologique, elle est pragmatique, elle sert la prospective pour participer et contribuer à des avancées réfléchies.
Et en faisant cela, elle sert aussi de guide financier.
Cette prise de conscience et cette mise en commun, que notre association évoquait en 2004 est aujourd’hui bien présente puisqu’elle nous rassemble.

L’association soutient cette mise en distanciation, cette prise de recul nécessaire à l’expertise.
Elle a cette ambition de contribuer, sinon de participer à cette expertise en marche. Elle est persuadée qu’il n’y a pas mieux placé que le professionnel au cœur de l’action sociale pour mener à bien cette démarche.
Car celle-ci est multiple, elle n’est pas prédestinée mais favorise l’adaptation des savoirs individuels devenus collectifs, à des situations particulières.
La formation du chercheur est un assemblage d’acquisitions méthodologiques, de connaissances en sciences sociales, d’un raisonnement théorique conceptuel, d’une argumentation construite d’un état d’esprit et d’analyse.
C’est dans cet assemblage d’expériences et de connaissances que le travailleur social utilisera et adaptera ces découvertes pour satisfaire à la résolution de situations complexes liées à « l’Humain ».

C’est ce mouvement que l’Apradeis est heureux de partager avec vous dans le cadre de ce congrès Aifris.

Résumé en Anglais


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