Fiche Documentaire n° 3266

Titre Analyse croisée d’une expérimentation pédagogique : le stage collectif « méthodologie de projet »

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Auteur(s) GIRALT laurent  
     
Thème  
Type Analyse d'expérience : d'intervention, de formation, de recherche...  

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Résumé

Analyse croisée d’une expérimentation pédagogique : le stage collectif « méthodologie de projet »

Le site de l’IRTS-LR de Perpignan a, depuis sa création, construit un projet pédagogique dans lequel les formations sociales et éducatives de niveau III s’inscrivent en transversalité dans le champ politique du développement social.
Dans le but de préparer les étudiants aux mutations du travail social, il semble nécessaire de développer les pratiques pédagogiques en lien avec des dynamiques de développement social.
Le semestre 3 inclus un module professionnel dénommé « méthodologie de projets et développement social », qui porte ces objectifs. Les étudiants expérimentent la méthodologie de projet au cours d’un stage collectif en transversalité . Mobilisés en « équipes projet », ils travaillent sur une demande posée par une structure selon des besoins et problématiques émanant des terrains. Ils ont à construire des compétences en termes de dynamiques partenariales, de travail en équipes pluri professionnelles, d’élaboration d’une méthodologie de réponse à une demande, de réflexion sur la prise en compte des ressources locales et l’implication d’acteurs du territoire.
Cette expérimentation pédagogique est née de la nécessaire rencontre entre les différents acteurs de la formation professionnelle. Le centre de formation a pour mission de former les étudiants aux processus de mise en œuvre et d’accompagnement de projets de territoires. Les terrains professionnels sont co-formateurs dans la dynamique « site qualifiant » et pourvoyeurs d’objets de travail. L’équipe constituée d’étudiants a l’opportunité d’expérimenter une approche, des postures, des outils et de se positionner comme acteurs responsable. La réussite de ce dispositif réside certainement dans une alchimie entre un centre de formation qui ose, un terrain professionnel qui joue le jeu de l’alternance et des étudiants qui prennent conscience que leur pouvoir d’agir est réel.
Nous proposons une communication en atelier qui sera une analyse croisée de cette expérimentation, impliquant: 5 étudiants, 2 formateurs, 2 professionnels (CAF / CG).
L'analyse sera construite autour d’axes communs :
1/ La responsabilité, place et marge de manœuvre de l’étudiant en stage.
- Les terrains de stage ont une réelle attente en lien avec la demande qu’ils ont formulée. Ils attendent notamment une démarche différente de celle qui aurait été menée par des professionnels de la structure.
- Un travail préparatoire avec les structures permet qu’elles s’approprient la démarche de passage d’une demande, qu’elles ont formulée, à une commande écrite par les étudiants et contractualisée.
- La marge de manœuvre serait aussi liée au statut d’étudiant.
- Le fait d’être en collectif facilite l’appropriation par les étudiants d’une posture adaptée : ils sont force de proposition, d’argumentation, de contradiction.
2/ L’implication et les interactions entre les différents acteurs.
Dans l’étude de cas proposée, les étudiants ont été impliqués sur un projet DSL porté par une commune et plusieurs institutions partenaires. Le projet est accompagné par le pôle ressources en développement social (outil lui-même porté par l’IRTS-LR qui vise à renforcer la qualification des acteurs dans le champ du DSL). Nous faisons l’hypothèse que ce montage est propice à une transformation des pratiques. Les professionnels volontaires impliqués dans l’accompagnement des étudiants s’approprient d’autant plus la démarche DSL.
3/ La transformation des pratiques et des postures professionnelles.
- Les étudiants acquièrent une posture d’intervenants sociaux, favorisant les compétences transversales.
- On observe une transition d’une posture haute des étudiants et professionnels à une posture plus égalitaire vis-à-vis des personnes. Il n’est plus question d’usagers mais de citoyens.
- L’approche territoriale remplace l’approche réparatrice.
- Les étudiants développent des capacités en termes d’approche collective, d’animateurs de groupe, de méthodologie de projet, de reconnaissance des ressources et des compétences locales.

Bibliographie

Serge Paugam. Le lien social, édition mise à jour en 2013. Que sais-je?, 2007. 123 pages.
Dominique Schnapper. Qu’est-ce que la citoyenneté. édition folio actuel, 2000. 320 pages.
Le Nouveau dictionnaire critique d'action social, édition mise à jour sous la direc-tion de Jean-Yves Barreyre et Brigitte Bouquet, édition Bayard, 2008.

Présentation des auteurs

Auteurs :
- Camille DURAN, étudiante EJE
- Virginie NOMICO, étudiante ES
- Aline PUTHOD, étudiante ES
- Natacha SALTIEL-FERAUD, étudiante ASS
- Julien SICRE, étudiant ES
- Laurent GIRALT, formateur IRTS-LR site de Perpignan
- Elsa PIOU ILIASSI, formatrice IRTS-LR site de Perpignan, coordinatrice du PRDS66 Pôle Ressources en Développement Social
- Martine LAUBER, travailleur social CAF66
- Régine RAMIS, coordinatrice technique CG66

Communication complète

Analyse croisée d’une expérimentation pédagogique : le stage collectif « méthodologie de projet »
Auteurs :
- Camille DURAN, étudiante EJE
- Virginie NOMICO, étudiante ES
- Aline PUTHOD, étudiante ES
- Natacha SALTIEL-FERAUD, étudiante ASS
- Julien SICRE, étudiant ES
- Laurent GIRALT, formateur
- Elsa PIOU ILIASSI, formatrice, coordinatrice du PRDS66 Pôle Ressources en Développement Social
- Martine LAUBER, travailleur social CAF66
- Régine RAMIS, coordinatrice technique CG66

Le site de l’IRTS-LR de Perpignan a, depuis sa création, construit un projet pédagogique dans lequel les formations sociales et éducatives de niveau III s’inscrivent en transversalité dans le champ politique du développement social.
Dans le but de préparer les étudiants aux mutations du travail social, il semble nécessaire de développer les pratiques pédagogiques en lien avec des dynamiques de développement social (DSL) (valorisation des ressources des populations, des territoires et des modes de solidarités actives).
Le semestre 3 inclus un module professionnel dénommé « méthodologie de projets et développement social », qui porte ces objectifs. Les étudiants expérimentent la méthodologie de projet au cours d’un stage collectif en transversalité . Mobilisés en « équipes projet », ils travaillent sur une demande posée par une structure selon des besoins et problématiques émanant des terrains. Ils ont à construire des compétences en termes de dynamiques partenariales, de travail en équipes pluri professionnelles, d’élaboration d’une méthodologie de réponse à une demande, de réflexion sur la prise en compte des ressources locales et l’implication d’acteurs du territoire (habitants, personnes accompagnées, partenaires, etc.).
Cette expérimentation pédagogique est née de la nécessaire rencontre entre les différents acteurs de la formation professionnelle. Le centre de formation a pour mission de former les étudiants aux processus de mise en œuvre et d’accompagnement de projets de territoires. Les terrains professionnels sont co-formateurs dans la dynamique « site qualifiant » et pourvoyeurs d’objets de travail. L’équipe constituée d’étudiants a l’opportunité d’expérimenter une approche, des postures, des outils et de se positionner comme acteurs responsables de la démarche. Enfin, selon les projets portés par les terrains professionnels, des habitants ou usagers peuvent intervenir dans le projet aux côtés des étudiants. La réussite de ce dispositif réside certainement dans une alchimie entre un centre de formation qui ose, un terrain professionnel qui joue le jeu de l’alternance et des étudiants qui prennent conscience que leur pouvoir d’agir est réel.
Nous proposons une communication en atelier qui sera une analyse croisée de cette expérimentation pédagogique, impliquant divers regards : 5 étudiants (1 ASS, 1 EJE, 3 ES), 2 formateurs, 2 professionnels (CAF / CG).
Cette analyse sera construite autour d’axes communs :
1/ La responsabilité, place et marge de manœuvre de l’étudiant en stage.
Nous faisons l’hypothèse que plusieurs éléments contribuent à la marge de manœuvre de l’étudiant :
- Les terrains de stage ont une réelle attente en lien avec la demande qu’ils ont formulée. Ils attendent notamment une démarche différente de celle qui aurait été menée par des professionnels de la structure.
- Un travail préparatoire avec les structures permet qu’elles s’approprient la démarche de passage d’une demande, qu’elles ont formulée, à une commande écrite par les étudiants et contractualisée.
- La marge de manœuvre serait également liée au statut d’étudiant, qui peut oser, a le droit de se tromper, s’autorise à être créatif, dispose de temps.
- Le fait d’être en collectif facilite l’appropriation par les étudiants d’une posture adaptée : ils sont force de proposition, d’argumentation, de contradiction.
2/ L’implication et les interactions entre les différents acteurs.
Dans l’étude de cas proposée, les étudiants ont été impliqués sur un projet DSL porté par une commune et plusieurs institutions partenaires. Le projet est accompagné par le pôle ressources en développement social (outil lui-même porté par l’IRTS-LR qui vise à renforcer la qualification des acteurs dans le champ du DSL). Nous faisons l’hypothèse que ce montage est propice à une transformation des pratiques. Les professionnels volontaires impliqués dans l’accompagnement des étudiants s’approprient d’autant plus la démarche DSL. Le fait que plusieurs institutions et référents soient chargés de l’accompagnement des étudiants favorise un regard qui ne soit pas surplombant sur le travail des stagiaires.
3/ La transformation des pratiques et des postures professionnelles.
Nous faisons l’hypothèse que ce stage permet d’aller vers une transformation de plusieurs aspects :
- Les étudiants acquièrent une posture d’intervenants sociaux, favorisant les compétences transversales.
- On observe une transition d’une posture haute des étudiants et professionnels à une posture plus égalitaire vis-à-vis des personnes. Il n’est plus question d’usagers mais de citoyens.
- L’approche territoriale remplace l’approche réparatrice.
- Les étudiants développent des capacités en termes d’approche collective, d’animateurs de groupe, de méthodologie de projet, de reconnaissance des ressources et des compétences locales.

Résumé en Anglais


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