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Evaluer les effets des parcours de formation sur les trajectoires et la professionnalisation des étudiants en travail social
Depuis février 2009, 3 I.R.T.S (Paca-Corse, Languedoc Roussillon, Aquitaine) et un centre de formation italien (CFIOPS) se sont engagés dans une recherche action cofinancée par le Fonds Social Européen ?
Le cadre général en est la promotion de « la formation tout au long de la vie », son objet, d’améliorer nos dispositifs de formation professionnelle à partir de l’analyse des situations de travail, de formation et d’apprentissage permettant d’accompagner l’émergence et la production de savoirs, par et autour de l’intervention professionnelle.
Deux séries d’entretiens ont été conduites auprès d’éducateurs spécialisés, assistants de services sociaux, techniciens de service éducatifs (Italie) et des personnels cadres du secteur social et médico-social, dans l’objectif de définir ce qui, au-delà de l’obtention d’un diplôme nécessaire pour trouver un emploi (employabilité primaire), de s’y maintenir ou faire reconnaitre ses capacités et compétences professionnelles (employabilité secondaire), pouvait correspondre à une adéquation, un ajustement possible et dynamique entre les attentes d’une organisation de travail, les aspirations des salariés et les besoins en termes d’interventions auprès des usagers (employabilité tertiaire).
L’employabilité est définie dans ce cadre, comme un jeu interactif entre différents acteurs, dispositifs et contextes, conjuguant des éléments subjectifs et objectifs ; c’est un processus d’ajustement dynamique entre une organisation de travail et un salarié, une forme d’attraction réciproque caractérisée par des propriétés objectivables (missions, activités et conditions de l’activité, statut, salaire etc) et subjectives (reconnaissance, sens donné à l’engagement, à soi, aux autres, à la pratique, etc) .
Le niveau d’employabilité tertiaire, retenu dans notre recherche comme cadre d’observation, fait appel chez les professionnels, à des formes de plasticité spécifiques, permettant à la fois de s’adapter aux contraintes, tout en se saisissant des opportunités pour développer de nouveaux possibles professionnels.
Les premiers entretiens exploratoires réalisés auprès de jeunes professionnels et employeurs (RH, directeurs) nous ont permis d’extraire et définir cinq dimensions professionnelles transversales aux différents domaines de compétences des référentiels métiers ciblés, cinq dimensions constitutives de l’employabilité et contributives à l’employabilité tertiaire : la responsabilité, l’autonomie, la représentation, la prise d’initiatives, la mobilisation de ressources .
Par ces cinq dimensions, nous avons caractérisé et formalisé une typologie de l’employabilité tertiaire que nous avons confrontée, au travers de nouveaux entretiens, au regard des employeurs, des jeunes professionnels et de nos espaces contributifs de formation (formateurs, espaces et dispositifs pédagogiques).
Nous avons ainsi pu mettre à jour des situations d’apprentissage permettant aux jeunes salariés de comprendre, expérimenter et développer ces dimensions, que ce soit au cours d’apprentissages formels, informels ou non formels et de les mobiliser sur le terrain, en situation, ou en cours de formation, de formaliser et repérer les implications et engagements individuels, leur accompagnement éventuel, leur prise en compte dans les parcours, ou encore leur impact dans les trajectoires exprimées.
Comment se construisent ainsi les rencontres de rencontres qui font apprentissage, construction professionnelle et mobilité ? Quelles articulations avec les espaces de formation et leurs représentations ?
Les résultats de ce travail qui devrait donner lieu à l’édition d’un ouvrage questionnent et font évoluer nos dispositifs, nos pratiques et nos modalités pédagogiques afin de favoriser les espaces d’apprentissage et de co-construction des savoirs.
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