Fiche Documentaire n° 3337

Titre Coformation et réciprocité

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l'auteur principal

Auteur(s) BERTON jacques  
     
Thème Les stratégies collectives des étudiants pour une logique de réciprocité formative  
Type Analyse d'expérience : d'intervention, de formation, de recherche...  

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Résumé

Coformation et réciprocité

Dans le cadre de la réforme des formations, plus de 1400 heures de travail personnel sont allouées aux étudiants de niveau trois en formation au travail social. Ce qui correspond aux heures de formation programmées en Institut ou aux heures de stage. Si les heures programmées donnent lieu à des réflexions multiples, le travail personnel est la plupart du temps un « impensé ». L’étudiant est de fait, libre de ses choix quant à l’utilisation de cette liberté du travail. « Ça lui appartient »
Considéré comme une des clés de la réussite, le travail personnel s’inscrit très fortement dans les objectifs des formations. Il est la plupart du temps vécu comme un temps de réappropriation, d’assimilation, de réflexion qui constitue les conditions d’un apprentissage effectif.
Mais son statut « d’impensé » n’est pas sans effet quant à la parcellisation des apprentissages et renvoie à deux questions : Quand nous formons nous ? et quelle est la nature de ce temps si difficile à qualifier ?
Le développement des TIC, l’accessibilité des savoirs en tout lieu et à tout moment bousculent l’organisation des systèmes de formation.
C’est le cas notamment de la formation dite formelle, dispensée dans les structures reconnues et empreintes d’une certaine inertie, et les apprentissages informels développés par les étudiants.
Pourtant les étudiants apprennent aussi entre pairs, combien à la fois leur futur exercice est non interchangeable et nécessite du partage. D’où l’importance de la dimension du groupe dans la formation (groupes institutionnalisés ou pas). Un enjeu majeur est de construire des ancrages dans des collectifs, avec des temporalités partagées et de favoriser le travail de groupe en s’appuyant sur son intérêt de dynamisation par le collectif.
Collectif mis à mal par l’injonction toujours plus présente des parcours individualisés et le risque d’une diversité qui entraîne : « chacun fait dans son coin en ignorant ce que font les autres ».

Les étudiants développent « hors les murs » de multiples stratégies d’apprentissage qui donnent une idée de ce qui relève de leur autoformation et co-formation.
Les formations à distance, les réseaux sociaux, et groupes de pairs sont autant d’espaces d’apprentissages. Et ce sont plus spécifiquement ces groupes de pairs qui vont devenir l’objet de cette recherche à travers l’idée de réciprocité formative qui en interrogeant les places, les rôles et la dynamique de groupe constitue un levier pour favoriser la réflexivité et l’engagement de l’apprenant. Ces groupes de pairs non institutionnalisés sont revendiqués par les étudiants comme des modalités privilégiées d’apprentissage réciproque.

La recherche se structure donc autour de ces dispositifs informels qui ont comme point commun de se vivre en groupe avec des questions aussi simples que : Mais qu’est-ce que ces groupes apportent de plus ? D’autre ? De différent ?
La recherche s’intéresse aux représentations des étudiants sur cet objet « impensé » nommé « travail personnel » et aux stratégies développées autour des groupes de pairs comme espaces de constructions identitaires.
Ce sont les propos des étudiants qui vont œuvrer comme posture de récits,
Cette réflexion vient aussi questionner les représentations des formateurs liées au manque de travail, d’engagement d’étudiants qui sont censés ne plus lire, ne plus écrire, pris dans une logique consumériste très éloignée d’une quelconque réflexion ou d’un quelconque engagement.

Des entretiens individuels et collectifs avec des étudiants en formation ou qui ont terminé leur formation l’année passée ont servi de matériau d’analyse.

L’objectif est pour nous de vérifier la possible articulation entre les savoirs constitués dans l’institut et hors institut. Articulation qui jusqu’ici n’a jamais donner lieu à une réflexion et qui nécessite de créer des espaces de rencontre appropriés

De plus un travail de repérage autour de la notion de réciprocité formative servira de corpus théorique

Bibliographie

BEILLEROT J (1988), Voies et voix de la formation, Editions universitaires
BERTON J (2013), Clinique et formation des éducateurs spécialisés, Presses universitaires de Sainte Gemme
BOURGEAULT G (2002), « Jalons pour une éthique de l’accompagnement de formation », in Education permanente, L’accompagnement dans tous ses états. N°153
BOURGEOIS E (2001) « Apprendre en groupe. Rôle de l’asymétrie et de l’argumentation » in SOLAR C, Le groupe en formation d’adultes, De Boeck Université, Bruxelles,
CHARRAT F (2006), « L’analyse des pratiques au service d’une formation entre pairs », in Recherche et formation, N° 51,
ENEAU J (2005), La part d’autrui dans la formation de soi. L’harmattan. Paris
ENRIQUEZ E (1982-83), « Le lien groupal » in Bulletin de psychologie Tome XXXVI, N°360,
ENRIQUEZ E (1999), « Le groupe, lieu d’oscillation entre repli identitaire et travail de l’interrogation », in Revue française de psychanalyse, Vol 63, n° 3
JOBERT G (2000), « Dire, penser faire. A propos de trois métaphores agissantes en formation des adultes » in Apprentissages et évaluations, Education permanente, N° 143,
LABELLE J.M (1996), La réciprocité éducative, PUF. Paris
HEBER-SUFFRIN (1996), « Autoformation, formation réciproque et citoyenneté », in Cahiers d’études du CUEEP, N° 32-33. Lille
PERRENOUD P (2001), « Articulation théorie–pratique et formation de praticiens réflexifs en alternance », in Alternance et complexité en formation, Seli Arslan
PINEAU G coord (1998), Accompagnements et histoires de vie, L’Harmattan. Paris
SCHÖN D.A (1994), Le praticien réflexif: à la recherche du savoir caché dans l’agir professionnel, Montréal, Editions logiques,
SOLAR C dir (2001), Le groupe en formation des adultes. De Boeck Université.BEILLEROT J (1988), Voies et voix de la formation, Editions universitaires
WITTORSKI R (2005), Formation, travail et professionnalisation, L’Harmattan. Paris

Présentation des auteurs

BERTON Jacques
Cadre pédagogique, IRTS Aquitaine
Docteur en Sciences de l'éducation. Université Paris 8
Auteur de deux ouvrages : "Clinique et formation des éducateurs spécialisés", Presses universitaires de Sainte Gemme,
et "Ecrire sa pratique professionnelle", Seli Arslan

Communication complète


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