L’appréhension des possibles relations “théorie/pratique” en matière d’enseignement
de la sociologie auprès des futurs éducateurs spécialisés

L’appréhension des possibles relations “théorie/pratique” en matière d’enseignement
de la sociologie auprès des futurs éducateurs spécialisés

Un des grands postulats énoncés dans le cadre des formations en alternance, telles que la formation d’éducateur spécialisé, repose sur une possible « articulation théorie/pratique ». On le retrouve formulé de façon générique dans les dispositions officielles organisant cette formation (voir plus loin) comme dans les discours de bon nombre d’acteurs qui y sont impliqués, or ce postulat reste hypothétique, il ne va pas de soi. Pour dire les choses autrement, il est si souvent évoqué qu’il en devient suspect, vide de sens et finalement annule les multiples contingences pédagogiques qui pondèrent fortement les réelles opportunités de création des relations « théorie/pratique ». On voit d’ailleurs combien, dans plusieurs ouvrages et travaux récents (Barbier J.M, 1998 ; Huot F., Couturier Y., 2004), cette question ancienne est loin d’être épuisée.

Je chercherai à l’aborder à partir d’un champ disciplinaire unique, celui que je connais le mieux, la sociologie. Il est bien évident que je mobilise cette discipline à des fins d’exemple et de démonstration alors même que cette question de « l’articulation théorie/pratique » traverse en réalité la plupart des champs disciplinaires qui sont susceptibles de faire valoir des constructions théoriques.

Bailleau F., Lefaucheur N., Peyre V. (dir., 1985), Lectures sociologiques du travail social, Les éditions ouvrières, Coll. Politique sociale, 217 p.

Barbier J.M (dir., 1998), Savoirs théoriques et savoirs d’action, Ed. P.U.F, Coll. Éducation et formation, 2° Biennale de l’éducation, (1er éd. 1996), 305 p.

Berthelot J.M (2004), Les vertus de l’incertitude, Ed. P.U.F, Coll. Quadrige essais débats, 271 p. (1er éd. 1996)

Desanti R. (2004), La réception de la sociologie dans deux publics d’étudiants en formation, Revue Idées, n° 137, sept. 2004, p. 48-57.

Drouard H., Legros M., Pascal H. (1991), Sociologie et intervention sociale, Ed. du Centurion, Coll. Travail social, 288 p.

Dutrenit J.M. (1980), Sociologie et compréhension du travail social, Ed. Privat, 296 p.

Ehrenberg A. (1995), L’individu incertain, Ed. Hachette, Coll. Pluriel, 351 p.

Geay A. et Sallaberry J-C (1999), La didactique en alternance ou comment enseigner dans l’alternance ?, Revue Française de Pédagogique, n°128, juillet-Août 1999, p. 7-15.

Hacking I. (2001), Entre science et réalité, la construction sociale de quoi ?, Ed. La découverte, textes à l’appui, (1er éd. 1999, non traduit), 299 p.

Huot F., Couturier Y. (dir., 2004), Une pragmatique de la théorie, Dossier thématique, Revue Nouvelles pratiques sociales, Montréal, vol. 16, n° 2, p 19-142.

Jellab A. (2001), Peut-on penser l'orientation sous l'angle du rapport aux savoirs ? A propos de l'expérience des élèves de lycée professionnel, Revue L’Orientation Scolaire et Professionnelle, numéro Hors-série, Actes du colloque international « Éduquer en orientation », INETOP-CNAM, Vol. 30, juillet 2001.

Lahire B. (dir., 2004), A quoi sert la sociologie ?, Ed. La Découverte, 2004, 210 p.

Lapeyronnie D. (2004), L’académisme radical ou le monologue sociologique. Avec qui parlent les sociologues ?, Revue Française de Sociologie, n° 4, vol. 45, octobre-décembre 2004, p. 621-651.

Riffault J.(2002), Quelques préalables à l’étude des processus de référenciation théorique en travail social, Revue Vie sociale, n°2/2002.

Savoyant A. (1997), Approche cognitive de l’alternance, Revue Pour, n°154, p. 105-112

Vincent Torrese, IRTESS Dijon

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