Fiche Documentaire n° 3780

Titre Stratégies d'engagement des acteurs des organisations du monde associatif

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l'auteur principal

Auteur(s) ARARA Rim
SYLIN Michel
 
     
Thème Modes de socialisation, construction identitaires et relations intergroupes des administrateurs, des volontaires et des salariés  
Type Recherche : orientée vers la pratique, action, évaluative...  

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Résumé

Stratégies d'engagement des acteurs des organisations du monde associatif

Axe2: La créativité des pratiques dans une situation de pouvoir faible des intervenants sociaux

L’objectif de cette recherche est de dégager les stratégies d’engagement (Havard & Nicourd, 2005) des catégories d’acteurs dans le monde associatif. Il s’agit d’analyser les motifs et motivations d’engagement conduisant les administrateurs, les volontaires et les salariés opérant dans les Associations Sans But Lucratif, à s’orienter vers un secteur social spécifique.
En effet, les raisons d’engagement sont aussi diversifiées que singulières. Elles oscillent entre contrainte et liberté mais convergent toutes vers les mêmes finalités.
Par ailleurs, nous n’omettons pas d’évoquer l’action de l’État qui met en œuvre de nouvelles politiques de développement et de cohésion sociale dites d’intervention et d’activation sociale. Nous parlons de l’économie associative motivée par l’action de participation (Barthélémy), de réciprocité (Strauss), d’échange et d’entraide (Vandenbroucke, ex-Ministre Belge des Affaires Sociales).
Il s’agit d’un concept social reconnu dans le monde puisqu’on recense une progression dans la création des Associations Sans But Lucratif, ASBL.
Par ailleurs, le choix d’opérer dans le monde associatif dépend d’un mode de socialisation (Dubar, 2002) qui se fait selon des logiques d’actions individuelles et/ou collectives.
Or, d’après les premiers résultats de cette recherches, ces logiques d’actions représentent un indicateur de la détermination des acteurs associatifs à se réaliser, à s’épanouir et à être des acteurs actifs et efficaces, et ce, à partir d’une action singulière au sein d’un groupe préalablement ciblé.
Il s’en suit que ces acteurs aussi différents que rationnels dans le choix des causes à défendre, tentent de construire et d’étayer une identité sociale (Tajfel & Turner cités par De La Haye, 1998), à travers l’appartenance à des collectifs porteurs de valeurs socialement reconnues.
Finalement, cette communication analyse les relations (Levy, 1965) existantes entre les différents acteurs de la structure associative, où la subordination, le pouvoir, les contraintes, le rendement, la professionnalisation, sont hors des préoccupations de ce domaine, mais qui sont cependant au centre des relations intergroupes, et des échanges professionnels.
Les différents acteurs nous révèlent des significations, justifications et valeurs qui sont au cœur de leurs pratiques sociales. Cela nous a permis d’analyser, à partir des études de cas, que nous exposerons en détail, la profondeur et la rationalité de leur engagement (les « vraies » raisons de s’engager), qui doivent nécessairement avoir un sens, sinon une fonction dans leurs vies. Aussi cette étude permettra d’établir des profils types des différents travailleurs associatifs, notamment les administrateurs, les volontaires et les salariés.
Par ailleurs, pour la réalisation de cette étude, nous avons combiné les méthodes qualitatives et quantitatives. Une série d’entretiens semi-structurés, d’entrevues, de récit de vie (Vranken & Thomsin, 2008) ainsi que des focus groupes ont été organisés (Blanchet et al., 2013). Ces méthodes nous ont permis de dégager du sens et de justifier des conduites, ce qui nous a aidés à comprendre les conditions initiales, les stratégies préalablement conçues, les motifs et motivations de l’action d’engagement des acteurs qui agissent en réponse à des situations données.

Bibliographie

BARTHELEMY, M. (2000), Associations, un nouvel âge de participation, Presses de Sciences PO, France.
BLANCHET et al, (2013). Les techniques d’enquête en sciences sociales, Dunod (1998), Paris.
CHAMBEAU, M. (2004), travailler le social dans l'associatif. Penser les exigences politiques du travail social, Pensée Plurielle n° 4, De Boeck, p27-40.
DEMAZIERE, D. (2007/2), Réduire la dissonance identitaire dans les interactions avec autrui. Peut-on être chômeur et militant à la fois ? Négociations n° 8, p. 73-89.
DE FOUCAULD, JP. (1994), Perspectives de l’économie solidaire, In BERNARD. E. & LAVILLE. JL., Cohésion sociale et emploi, Epi/ Désclée de Brouwer, Paris.
DUBAR, C. (2002), La socialisation : Construction des identités sociales et professionnelles, Armand Colin, France.
FERRAND BECHMANN, D. (1992), Bénévolat et solidarité, coll. Alternatives, Syros, Paris.
FORSÉ, M. (1984), Les créations d'associations : un indicateur de changement social. In: Revue de l'OFCE, N°6, pp. 125-145.doi : 10.3406/ofce.1984.972.
GOFFIN, M. (2004/1), Citoyen isolé, usager contraint et espace public Le défi de la liberté d'association dans le cadre de l'état de droit démocratique au cœur de la société humaine, Pensée plurielle no 7, p. 17-26.
HALBA, B. & LE NET, M. (1997), Bénévolat et volontariat, La documentation française, Paris.
HAMZAOUI, M. (2007), Question sociale et fragilisation du lien social, Empan (n° 66), p. 34-39.
HAVARD DUCLOS, B. & NICOURD, S. (2005), Pourquoi s’engager ? Bénévoles et militants dans les associations de solidarité, Editions Payot et Rivages, Paris.
LEVY, A. (1965), La psychologie sociale, Dunod, France.
LIPIETZ, A. (1995), Emploi, place et activité, In La fragmentation sociale, Ed Economica, Paris.
MARÉE, M. (11/2002), Le volontariat en Belgique : état des lieux et perspectives, Intervention lors de la journée d’étude organisée par la FCSS.
PASSARIS, S. & RAFFI, G. (1984), Les associations, édition La découverte, Paris.
RIOUX, J.P. (1991), Les 90 ans des associations, Union Sociale, cité par CHEROUTRE. M.T.
SAINSAULIEU, R. (1977), L’identité au travail, Presse de la Fondation Nationale des Sciences Politiques, France.
TAJFEL & TURNER, cités par DE LA HAYE. A-M. (1998), La catégorisation des personnes, P.U.G.Paris
VRANCKEN, D. & THOMSIN, L. (2008), Le social à l’épreuve des parcours de vie, Académia-Bruylant, Louvain la neuve.

Présentation des auteurs

M. SYLIN Michel (msylin@ulb.ac.be) est docteur en Sciences Psychologiques, il est chargé de cours en Faculté des Sciences psychologiques et de l’Education et en Faculté de Sciences sociales et politiques/Solvay Brussels School of Economics and Management. Il dirige également le Centre de recherche en Psychologie des Organisations et des institutions (CeRePOI)
Mme ARARA Rim (rarara@ulb.ac.be) est chercheuse au sein de la Faculté des Sciences Politiques et Sociales et dépend du Centre de recherche en Psychologie des Organisations et des institutions (CeRePOI). Sa thèse est dirigée par SYLIN Michel.
Université Libre de Bruxelles – ULB
Belgique

Communication complète

L’objectif de cette recherche est de dégager les stratégies d’engagement (Havard & Nicourd, 2005) des catégories d’acteurs dans le monde associatif. Il s’agit d’analyser les motifs et motivations d’engagement conduisant les administrateurs, les volontaires et les salariés opérant dans les Associations Sans But Lucratif, à s’orienter vers un secteur social spécifique.
En effet, les raisons d’engagement sont aussi diversifiées que singulières. Elles oscillent entre contrainte et liberté mais convergent toutes vers les mêmes finalités.
Par ailleurs, nous n’omettons pas d’évoquer l’action de l’Etat qui met en œuvre de nouvelles politiques de développement et de cohésion sociale dites d’intervention et d’activation sociale. Nous parlons de l’économie associative motivée par l’action de participation (Barthélémy), de réciprocité (Strauss), d’échange et d’entraide (Vandenbroucke, ex-Ministre Belge des Affaires Sociales).
Il s’agit d’un concept social reconnu dans le monde puisqu’on recense une progression dans la création des Associations Sans But Lucratif, ASBL.
Par ailleurs, le choix d’opérer dans le monde associatif dépend d’un mode de socialisation (Dubar, 2002) qui se fait selon des logiques d’actions individuelles ou collectives.
Or, d’après les premiers résultats de cette recherches, ces logiques d’actions représentent un indicateur de la détermination des acteurs associatifs à se réaliser, à s’épanouir et à être des acteurs actifs et efficaces, et ce, à partir d’une action singulière au sein d’un groupe préalablement ciblé.
Il s’en suit que ces acteurs aussi différents que rationnels dans le choix des causes à défendre, tentent de construire et d’étayer une identité sociale (Tajfel & Turner cités par De La Haye, 1998), à travers l’appartenance à des collectifs porteurs de valeurs socialement reconnues.
Finalement, cette communication analyse les relations (Levy, 1965) existantes entre les différents acteurs de la structure associative, où la subordination, le pouvoir, les contraintes, le rendement, la professionnalisation, sont hors des préoccupations de ce domaine, mais qui sont cependant au centre des relations intergroupes, et des échanges professionnels.
Les différents acteurs nous révèlent des significations, justifications et valeurs qui sont au cœur de leurs pratiques sociales. Cela nous a permis d’analyser, à partir des études de cas, que nous exposerons en détail, la profondeur et la rationalité de leur engagement (les « vraies » raisons de s’engager), qui doivent nécessairement avoir un sens, sinon une fonction dans leurs vies. Aussi cette étude permettra d’établir des profils types des différents travailleurs associatifs, notamment les administrateurs, les volontaires et les salariés.
Par ailleurs, pour la réalisation de cette étude, nous avons combiné les méthodes qualitatives et quantitatives. Une série d’entretiens semi-structurés, d’entrevues, de récit de vie (Vranken & Thomsin, 2008) ainsi que des focus groupes ont été organisés (Blanchet et al., 2013). Ces méthodes nous ont permis de dégager du sens et de justifier des conduites, ce qui nous a aidés à comprendre les conditions initiales, les stratégies préalablement conçues, les motifs et motivations de l’action d’engagement des acteurs qui agissent en réponse à des situations données.

Résumé en Anglais


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