Fiche Documentaire n° 3791

Titre Vieillir dans la rue : mieux comprendre l’expérience des aînés itinérants

Contacter
l'auteur principal

Auteur(s) BOURGEOIS-GUERIN Valerie  
     
Thème  
Type Recherche : orientée vers la pratique, action, évaluative...  

Résumé | Bibliographie | Les auteurs... | Article complet | PDF (.fr) | Résumé en anglais | PDF .Autre langue | Tout afficher

Résumé

Vieillir dans la rue : mieux comprendre l’expérience des aînés itinérants

L’itinérance est un phénomène mondial qui, selon des estimations des Nations Unies, toucherait plus de 100 millions de personnes à travers le monde (United Nations Organization, 2005). Depuis plusieurs décennies, de nombreuses problématiques touchant l’itinérance sont explorées en intervention sociale. Dans plusieurs cas, les études réalisées sur l’itinérance portent sur l’itinérance chez les jeunes. Toutefois, en contexte de vieillissement de la population, l’itinérance touche de plus en plus les aînés, dont la difficile condition de précarité est parfois décuplée par celle de l’âge avancé. Malgré l’ampleur de ce phénomène, les études portant sur la population aînée itinérante sont très rares. Conséquemment, les expériences et besoins des personnes âgées itinérantes restent souvent méconnus.


Les recherches estiment qu’il y a entre 150 000 et 300 000 personnes itinérantes au Canada (Echenberg et Jensen, 2008) même si le Canada ne collige pas de manière systématique de données sur les itinérants (Trypuc & Robinson, 2009). Les études ne permettent pas non plus d’estimer avec précision la proportion de personnes âgées itinérantes, mais plusieurs indices laissent prévoir que la proportion de personnes âgées itinérantes s’accroîtra au cours des prochaines années. Effectivement, le vieillissement de la population, conjugué à la hausse du coût de la vie, aux pénuries de logements sociaux, aux coupures effectuées dans les programmes sociaux (Laird, 2007) et à la difficulté croissante des travailleurs à épargner pour la retraite nous permettent d’anticiper une augmentation du nombre d’aînés itinérants En effet, la dynamique socio-économique actuelle fragilise une population âgée dont le revenu est souvent déjà précaire.

Or, vieillir dans la rue est une situation particulièrement difficile. En effet, les études démontrent que les aînés itinérants présentent des problématiques de santé mentale et physique généralement observées chez des personnes âgées de 10 ans de plus qu’eux (Cohen, 1999; Gonyea et al., 2010; Hibbs et al., 1994; Hwang et al., 1998; Morrison, 2009; Ploeg, Hayward, Woodward, & Johnston, 2008). De plus, l’espérance de vie des itinérants est beaucoup plus courte que celle de la population générale, l’âge moyen de décès des itinérants au Canada étant de 39 ans (Trypuc & Robinson, 2009). Par surcroit, les services offerts aux itinérants sont très rarement adaptés à la réalité d’une clientèle de plus en plus âgée.

C’est dans ce contexte que le Conseil de Recherches en Sciences Humaines a subventionné la recherche que nous effectuons sur l’expérience des aînés itinérants. Cette recherche explore l’expérience des itinérants âgés, ainsi que les programmes sociaux qui visent à combler leurs besoins. Dans le cadre de cette étude, nous avons effectué des recensions des écrits, des observations ethnographiques de diverses sites fréquentés par les aînés itinérants, réalisés des entrevues avec des personnes âgées itinérantes, des fournisseurs de services communautaires ainsi que divers acteurs et intervenants du milieu. Une analyse qualitative des données obtenues a ensuite été réalisée.

Dans le cadre de cette conférence, nous présenterons une part des résultats de cette recherche. Plus précisément, nous tracerons un portrait de la situation des aînés itinérants à partir de l’examen de recension des écrits et de l’analyse des témoignages recueillis. Nous nous pencherons sur les principaux enjeux vécus par ceux-ci et sur les retombées que cette compréhension peut avoir sur la pratique de l’intervention sociale auprès de cette population. Mieux connaître l’expérience des adultes âgés et les besoins survenant lorsque se croisent le vieillissement et l’itinérance permet d’alimenter la réflexion sur la pratique de l’intervention sociale auprès de cette population qui, évidemment, vit dans une précarité extrême.

Bibliographie

Cohen, C. I. (1999). Aging and homelessness. The Gerontologist, 39(1), 5-14.

Echenberg, H., & Jensen, H. (2008). Defining and enumerating homelessness in Canada. PRB- 08-30-E. Ottawa: Library of Parliament, Social Affairs Division. Retrieved October 5, 2013, from http://www.parl.gc.ca/content/lop/researchpublications/prb0830-e.htm.

Gonyea, J. G., Mills-Dick, K., & Bachman, S. S. (2010). The complexities of elder homelessness, a shifting political landscape and emerging community responses. Journal of Gerontological Social Work, 53(7), 575-590.

Hibbs, J. R., Benner, L., Klugman, L., Spencer, R., Macchia, I., Mellinger, A. K., & Fife, D. (1994). Mortality in a cohort of homeless adults in Philadelphia. The New England Journal of Medicine, 331(5), 304-309.

Hwang, S. W. (2001). Homelessness and health. Canadian Medical Association Journal, 164(2), 229-233.
Morrison, D. S. (2009). Homelessness as an independent risk factor for mortality: results from a retrospective cohort study. International Journal of Epidemiology, 38(3), 877-883.

Ploeg, J., Hayward, L., Woodward, C., & Johnston, R. (2008). A case study of a Canadian homelessness intervention programme for elderly people. Health and Social Care in the Community, 16(6), 593-605.

Trypuc, B., and Robinson, J. (2009). Homelessness in Canada: A funder's primer on understanding the tragedy on Canada's streets. King City, ON: Charity Intelligence Canada.

United Nations Organization (2005). Report on adequate housing (delivered by Miloon Kothari). 61st session of the United Nations Commission on Human Rights. Geneva: United Nations Organization.

Présentation des auteurs

Mme Bougeois-Guérin est professeure au département de psychologie de l'Université du Québec à Montréal. Elle a complété un doctorat en psychologie et une maîtrise en intervention sociale avec spécialisation en études sur la mort à l'Université du Québec à Montréal. Ses recherches actuelles portent sur l'itinérance des aînés, le vieillissement, la fin de vie et le deuil.

Communication complète

Vieillir dans la rue : mieux comprendre l’expérience des aînés itinérants




Présenté par :
Valérie Bourgeois-Guérin
Professeure
Département de Psychologie
Université du Québec à Montréal




Introduction

L’itinérance est un phénomène mondial qui, selon des estimations des Nations Unies, toucherait plus de 100 millions de personnes à travers le monde (United Nations Organization, 2005). Depuis plusieurs décennies, de nombreuses problématiques touchant l’itinérance sont explorées en intervention sociale. Dans plusieurs cas, les études réalisées portent sur l’itinérance chez les jeunes. Toutefois, en contexte de vieillissement de la population, l’itinérance touche de plus en plus les aînés, dont la difficile condition de précarité est parfois décuplée par celle de l’âge avancé. Malgré l’ampleur de ce phénomène, les études portant sur la population aînée itinérante sont très rares. Conséquemment, les expériences et besoins des personnes âgées itinérantes restent souvent méconnus.


Problématique

Il est estimé qu’il y a entre 150 000 et 300 000 personnes itinérantes au Canada (Echenberg et Jensen, 2008) même si les données sur les itinérants n’y sont pas colligées de manière systématique. Les études ne permettent pas non plus d’estimer avec précision quelle est la proportion de personnes âgées parmi la population itinérante, mais plusieurs indices laissent prévoir que la proportion de personnes âgées itinérantes s’accroîtra au cours des prochaines années. Effectivement, le vieillissement de la population, conjugué à la hausse du coût de la vie, aux pénuries de logements sociaux, aux coupures effectuées dans les programmes sociaux (Laird, 2007) et à la difficulté croissante des travailleurs à épargner pour la retraite nous permettent d’anticiper une augmentation du nombre d’aînés itinérants. La dynamique socio-économique canadienne actuelle fragilise une population âgée dont le revenu est souvent déjà précaire.

Or, vieillir dans la rue est une situation particulièrement difficile. En effet, les études démontrent que les aînés itinérants présentent des problématiques de santé mentale et physique généralement observées chez des personnes âgées de 10 ans de plus qu’eux (Cohen, 1999; Hibbs et coll., 1994; Ploeg et coll., 2008). De plus, l’espérance de vie des itinérants est beaucoup plus courte que celle de la population générale, l’âge moyen de décès des itinérants au Canada étant de 39 ans (Trypuc et Robinson, 2009). Par surcroît, les services offerts aux itinérants sont très rarement adaptés à la réalité d’une clientèle de plus en plus âgée.

C’est dans ce contexte que le Conseil de Recherches en Sciences Humaines (CRSH) a subventionné la recherche que nous effectuons sur l’expérience des aînés itinérants. Cette recherche explore l’expérience des personnes âgées itinérantes ainsi que les programmes sociaux qui visent à combler leurs besoins.

Dans le cadre de cette conférence, nous présenterons une part des résultats de cette recherche. Plus précisément, nous analyserons quelques enjeux vécus par les aînés itinérants. Puis, nous conclurons en réfléchissant aux retombées que cette compréhension peut avoir sur la pratique de l’intervention sociale auprès de cette population.


Repères méthodologiques
Nous présenterons une partie des résultats d’une étude menée auprès de personnes âgées itinérantes et d’intervenants de la ville Montréal, située dans la province du Québec au Canada. Dans le cadre de cette étude, quarante (n=40) entretiens semi-dirigés furent réalisés auprès d’itinérants âgés de 50 ans et plus utilisant les refuges (30 hommes et 10 femmes). Les participants devaient répondre aux critères d’inclusion suivants : avoir plus de 50 ans, fréquenter un refuge et ne pas être en état d’ébriété ou atteints d’une déficience cognitive. Une compensation monétaire de quinze dollars leur était remise. Les entretiens se sont déroulés de janvier à juin 2014 à la Mission Old Brewery, une ressource pour homme et femmes vivant une situation d’itinérance. La durée des entretiens variait de trente à soixante minutes. Les entretiens ont été enregistrés et retranscrits intégralement. Une analyse qualitative des données a ensuite été réalisée (Paillé et Mucchielli, 2012).


Quelques enjeux vécus par les aînés itinérants
Une santé précaire : problèmes de santé physique et mentale
Les problèmes de santé physique et mentale sont l’apanage de plusieurs personnes âgées itinérantes, et constituent, chez certains, à la fois un facteur et une résultante de l’itinérance. Nos entretiens mettent en évidence qu’une détérioration de la santé physique est souvent vécue chez les aînés itinérants et qu’elle est étroitement liée à la peur de vieillir dans une situation d’itinérance. Les participants rapportent se sentir plus vulnérables, faibles et moins résistants que lorsqu’ils étaient plus jeunes comme en témoigne cet homme :
« Oui, j’ai des problèmes (… ) j’ai l’hépatite C, je le sens mon foie il s’en va. Puis (…) moi je suis un gros marcheur (…) puis aujourd’hui, il faut que j’arrête, je vais marcher trois, quatre coins de rue… Je ne suis plus le même, moi, que j’étais il y a 40 ans. »

Pour une grande majorité des personnes âgées itinérantes rencontrées, les problèmes de santé deviennent des obstacles importants à leurs modes de vie. Ils éprouvent, notamment, de la difficulté à circuler dans la ville parce qu’ils ont des maux de jambes et des problèmes d’arthrose, d’ostéoporose ou d’arthrite. Ils se retrouvent donc confinés dans un espace géographique plus restreint et perdent beaucoup de liberté dans leurs déplacements.
Des études démontrent aussi que les personnes âgées itinérantes présentent davantage de problèmes de santé mentale que les plus jeunes (Kellogg et Horn, 2012). Kim et coll. (2010) rapportent que la probabilité d’avoir un problème de santé mentale double pour la population itinérante de plus de 42 ans. Dans notre étude, la plupart des répondants rapportent avoir des troubles de santé mentale. Certains confient vivre de l’anxiété, d’autres des épisodes dépressifs :
« J’ai recommencé à avoir des problèmes d’arythmie, d’anxiété (…) puis de dépression. (…) Puis là, je ne m’éloigne pas du Palais des congrès, je ne m’éloigne pas plus loin que ça, j’ai toujours une crainte de faire une crise d’anxiété (…) »
Certains vont également avoir des idées suicidaires :
« Il y a des fois, ça me tente de me suicider (…) Souvent ça m’est arrivé, puis je ne le fais pas. »
Des participants confieront d’ailleurs avoir fait une tentative de suicide. Ceci laisse deviner l’ampleur de la détresse psychologique qui peut être vécue et rappelle l’importance de soutenir cette population. Plusieurs semblent également vivre beaucoup de désespoir lorsqu’ils envisagent le futur et considèrent que de vieillir dans la rue équivaut à mourir. Lorsque l’on pense à l’âge moyen de décès de cette population, force est de constater que cette peur est ancrée dans une triste réalité. Nous pouvons également nous demander si ce désespoir ne pourrait pas également se lier aux idées suicidaires de certains.

Une violence vécue et appréhendée
Quelques études rapportent que la vulnérabilité des personnes âgées itinérantes fait en sorte qu’elles se sentent menacées et font face à des besoins particuliers de sécurité (Cohen et coll., 1992; Lee et Schreck, 2005), ce que confirme notre recherche. De nombreux participants se plaignent d’avoir vécu des expériences de vol. Quelques personnes rapportent également avoir vécu des actes d’agressions ou craignent d’en subir, et ce, tant dans la rue que dans les refuges. On remarque aussi que les personnes âgées itinérantes se sentent plus vulnérables en vieillissant. Un participant rapporte à ce sujet:

« C’est parce que dans la ruelle quand tu dors, ne dors pas trop dur, tu ne sais jamais qu’est-ce qui va se passer. Ce n’est pas les chats puis les chiens qui me dérangent, même pas le rat, c’est les deux pattes (…) pendant que tu dors, il t’assomme avec une brique pour savoir si tu as de l’argent dans tes poches ou pour te voler le sac à dos. »
Tout comme le soulignaient Dietz et Wright (2005) les itinérants que nous avons rencontrés estiment que le fait d’être vieillissants fait d’eux des victimes potentielles, plus souvent violentées ou à risque de l’être à cause de leur âge avancé. Certaines femmes itinérantes racontent à quel point elles ont peur et que le fait de dormir dans la rue, la nuit, est encore plus menaçant, car elles sont conscientes qu’elles peuvent être victimes de violences physiques ou sexuelles :
« « Pour une femme, c’est plus lourd, c’est plus dur (…) un homme peut coucher n’importe où, une femme, elle ne peut pas coucher n’importe où. (…) elle peut se faire violenter. Il faut toujours bien que je me guette (…), pour pouvoir dormir en paix, être tranquille, puis pouvoir dormir une bonne nuit. »
Ici, le fait d’être femmes et âgées décuple le risque et la peur d’être violenté. La peur et l’expérience de la violence semblent très présentes chez les aînés itinérants, dont les besoins de sécurité semblent augmenter avec l’âge. En effet, le vieillissement vient ici fragiliser une population déjà à haut risque de vivre de la violence.

Conclusion
Ce survol de quelques résultats de cette étude met en évidence à quel point les problématiques de santé physique et mentale sont nombreuses et importantes chez les aînés itinérants. Cela rappelle comme il est important de mieux connaître et reconnaître ces difficultés et d’intervenir afin de soutenir les aînés qui sont aux prises avec ces dernières. Un travail de prévention pourrait également être réalisé à ce niveau. En effet, des interventions visant à soutenir les aînés en situation de précarité (par exemple faisant face à des problématiques de santé mentale ou physique conjuguées à des problématiques financières ou de logement) pourraient contribuer à prévenir l’itinérance de certaines personnes âgées. De plus, des interventions psychologiques visant à soutenir une population aux prises avec des problématiques de santé mentale et physique importantes pourraient aider à prévenir la détérioration de leur santé, voire à prévenir certaines tentatives de suicide. Être conscient des dangers auxquels les itinérants âgés font face rappelle également l’importance d’intervenir afin de sécuriser les aînés itinérants. Adapter les refuges et ressources à leurs besoins particuliers de sécurité pourrait, par exemple, contribuer à protéger cette population. Aussi, adapter les refuges aux besoins particuliers des itinérants aînés dont l’état de santé est souvent précaire semble s’imposer. Enfin, évidemment, fournir des logements abordables et adéquats aux personnes âgées itinérantes est une priorité qui s’impose.
À la lumière de cette présentation, nous pouvons également nous demander pourquoi, malgré ces besoins fort importants, cette population reste si méconnue, invisible ? Est-ce que le fait que ces aînés sont aux antipodes des modèles du bien-vieillir tant valorisés dans les sociétés occidentales pourrait contribuer à cette invisibilité ? Le vieillissement conjugué au statut d’itinérant pourrait-il en faire des personnes particulièrement « à risque » d’être marginalisées ? Et enfin, que pouvons-nous faire pour changer cette situation, pour redonner espoir à une population aux prises avec d’aussi grandes souffrances (et désespoirs) ?
Il semble primordial de nous pencher sur l’itinérance des aînés, de sortir cette expérience de son invisibilité afin de mieux comprendre leur expérience et d’élaborer des stratégies qui permettront de répondre adéquatement aux besoins de cette population et d’insuffler un peu d’espoir dans la vie des aînés itinérants.

Note
Pour de plus amples renseignements sur ce projet de recherche veuillez consulter le site : http://aginghomelessness.com/fr/


Références

Burns, V., Grenier, A., Lavoie, J.P., Rothwell, D., Sussman, T. (2012). Les personnes âgées itinérantes ¬— invisibles et exclues. Une analyse de trois stratégies pour contrer l’itinérance. Frontières, 25 (1), 31-56.

Charpentier, M., et autres, (2010), Vieillir au pluriel : perspectives sociales. Québec, Presses de l’Université du Québec.

Cohen, C. I. (1999). Aging and homelessness. The Gerontologist, 39(1), 5-14.

Dietz, T., et Wright, J. D. (2005). Victimization of the elderly homeless. Care Management Journals, 6(1), 15-21.

Echenberg, H., et Jensen, H. (2008). Defining and enumerating homelessness in Canada. (PRB-08-30-E). Publications de recherche de la bibliothèque du Parlement. Repéré sur le site de la bibliothèque du Parlement du Canada : http://www.parl.gc.ca/content/lop/researchpublications/prb0830-e.htm.

Gonyea, J. G., Mills-Dick, K., et Bachman, S. S. (2010). The complexities of elder homelessness, a shifting political landscape and emerging community responses. Journal of Gerontological Social Work, 53(7), 575-590.

Kim, M. M., Ford, J. D., Howard, D. L., et Bradford, D. W. (2010). Assessing trauma, substance abuse, and mental health in a sample of homeless men. Health and Social Work, 35(1), 39-48.

Hibbs, J. R., Benner, L., Klugman, L., Spencer, R., Macchia, I., Mellinger, A. K., et Fife, D. (1994). Mortality in a cohort of homeless adults in Philadelphia. The New England Journal of Medicine, 331(5), 304-309.

Hwang, S. W. (2001). Homelessness and health. Canadian Medical Association Journal, 164(2), 229-233.

Kellogg, F. R., et Horn, A. (2012). The elderly homeless: A study comparing older and younger homeless persons, with three case histories. Care Management Journals, 13(4), 238-245.

Laberge, D., M. Poirier et Charest, R. (1998). « Un étranger dans la cité : La présence de l’itinérant et la représentation de l’itinérance », Nouvelles pratiques sociales, 11(1), 38-53.

Laberge, D.et Roy S., (2001), « Pour être, il faut être quelque part :la domiciliation comme condition d’accès à l’espace public », Sociologie et sociétés, 33(2), 115-131.

Laird, G. (2007). Homelessness in a growth economy: Canada's 21st century paradox. Calgary: Sheldon Chumir Foundation for Ethics in Leadership.

Lee, B. A, et Schreck, C.J. (2005). Danger on the streets: Marginality and victimization among homeless people. American Behavioral Scientist, 48(8), 1055-81.

Paillé, P. , et Mucchielli , A. ( 2003 ). L’analyse qualitative en sciences humaines et sociales. Paris : Armand Colin.

Ploeg, J., Hayward, L., Woodward, C., et Johnston, R. (2008). A case study of a Canadian homelessness intervention programme for elderly people. Health and Social Care in the Community, 16(6), 593-605.

Roy, S. et Hurtubise R. (2007). L’itinérance en questions, Québec: Presses
de l’Université du Québec, 398 p.

Trypuc, B., et Robinson, J. (2009). Homelessness in Canada: A funder's primer on understanding the tragedy on Canada's streets. King City, Charity Intelligence Canada.

Organisation des nations unies (2005). Report on adequate housing. 61è session de la commission des droits humains de l’Organisation des nations unies. Genève: Organisation des nations unies.

Résumé en Anglais


Non disponible