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Les jeunes en difficultés fréquentent-ils le milieu associatif ?
En France, l’insertion sociale des jeunes est une préoccupation majeure, voire même un problème de société ; ce fut d’ailleurs la priorité des politiques gouvernementales qui se sont succédées. En effet, depuis la création des Missions Locales, récemment encore, la mise en place des « contrats d’avenir » est venue renforcée les dispositifs existants en matière des politiques d’insertion en faveur des jeunes 16- 25 ans. A la Réunion (Département français d’outre mer, situé dans l’océan indien) la population est relative jeune avec une situation économique qui ne permet pas d’insérer professionnellement une majorité de jeunes, d’où le chômage des jeunes avoisinant une moyenne de 55%.
Cette situation est encore plus alarmante sur la ville du Port (commune de l’ouest de l’île de plus de 38000 habitants) avec un taux de chômage des jeunes de 60%. Dans ce contexte très difficile, la prise en compte de la jeunesse est devenue une priorité. De fait, tous les quartiers du Port ont été classés quartiers prioritaires de la politique de la Ville. Dans ce cadre, ils bénéficient d’un certain nombre de dispositifs pour favoriser l’insertion des jeunes. Par exemple, tous les quartiers, sont inscrits dans le Contrat urbain de Cohésion Sociale. Par conséquent, entre autres le quartier classé en Ecole Collège Lycée Ambition Innovation Réussite; de même qu’il émarge du Comité Locale de Sécurité et de Prévention de la Délinquance.
Tous ces dispositifs de la politique de La Ville permettent aux quartiers de bénéficier de moyens supplémentaires pour améliorer le cadre de vie, prévenir les conduites déviantes, favoriser l’insertion sociale des jeunes… Souvent, ces moyens sont mis en œuvre par les associations de quartier, qui pour certaines sont les opérateurs de cette politique d’insertion des jeunes. En effet, sur le Port et particulièrement sur le quartier de la RDG, le tissu associatif est très important et très actif. De fait, un certain nombre d’activités socioculturelles, sportives, diverses et variées existent en faveur de la population. Ces associations souvent porteuses de valeurs d’éducation populaire, jouent en quelque sorte des rôles de leviers, de passerelles, de tampons, « de soupapes »… qui je suppose, font que malgré les tensions, les revendications, des manifestions… la situation reste quand même plus ou moins stable, c'est-à-dire que jusqu’à présent il n’y a pas eu de véritables « explosions sociales ».
Depuis 2011, la ville du Port s’est dotée de 3 centres sociaux sur son territoire. Ces structures labellisées et agrées par la CAF tentent à travers leurs missions de véhiculer les valeurs fondamentales de la Fédération Nationale des Centres Sociaux de France que sont : la dignité, la solidarité, la démocratie.
Toutefois, dans ce contexte particulièrement sensible et difficile ces valeurs semblent complexes à mettre en œuvre.
Aussi, les interventions sociales et éducatives devront se construire sous des formes participatives où l’habitant reste le principal moteur, où le pouvoir d’agir des jeunes passe par d’autres conducteurs que l’emploi.
Dans notre démarche, nous nous appuyons sur les savoirs faire et les centres d’intérêts des jeunes afin de les accrocher, de les amener vers une dynamique participative. Bien entendu, nos interventions reposent sur une proximité de terrain, sur la dynamique du milieu, où un travail partenarial voire en réseau est nécessaire dans l’atteinte des objectifs visés. C’est pourquoi, nous encourageons la participation de parents, de groupes d’habitants, de comités de parents, de bénévoles, d’associations de quartiers, … dans toutes les actions que nous entreprenons.
Au vu de cette dynamique associative et des difficultés que rencontre la jeunesse, il serait pertinent de s’intéresser à la question suivante :
« Les jeunes en difficultés fréquentent-ils le milieu associatif ? »
L’association joue-t-elle un rôle de refuge pour les jeunes en difficultés ?
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