Fiche Documentaire n° 4175

Titre Quand la formation professionnelle continue rencontre la formation professionnelle initiale : Quels impacts sur la formation des aides médico-psychologiques ?

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Auteur(s) GONCALVES Paula  
     
Thème  
Type Analyse d'expérience : d'intervention, de formation, de recherche...  

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Résumé

Quand la formation professionnelle continue rencontre la formation professionnelle initiale : Quels impacts sur la formation des aides médico-psychologiques ?

Le domaine de la formation des travailleurs sociaux est très vaste. Il comporte un volet formation professionnelle initiale et un volet formation professionnelle continue ainsi l'appareil de formation est structuré autour de deux principaux pôles : un premier pôle construit et stabilisé autour des formations de niveau III (les éducateurs-spécialisés et les assistants de service social), principalement financées par l’Etat ; et un second pôle plus récent qui reste fragile, organisé autour des formations de niveau V (les auxiliaires de vie sociale, les aides médico-psychologiques...). La formation des auxiliaires de vie sociale est financée essentiellement par la Région. Jusqu'en 2007, la formation des aides médico-psychologiques était, quant à elle, financée par la seule voie de la formation continue et depuis 2007 elle est ouverte à la formation initiale afin de répondre au besoin croissant de professionnels AMP dans le secteur.
La formation professionnelle s’adresse aux demandeurs d’emploi comme aux salariés, aux jeunes comme aux adultes à travers divers dispositifs. Elle leur permet d’acquérir de nouvelles compétences durant leur vie active pour le retour ou le maintien dans l’emploi et pour sécuriser ou optimiser leur parcours professionnel. Sa mise en œuvre est liée au statut de la personne. Ainsi nous constatons que les publics que nous accueillons sont de plus en plus socialement vulnérables, avec des écrits de plus en plus faibles, des groupes d'apprenants de plus en plus hétérogènes ...
Par ailleurs, depuis 2001, l’achat de formations par les pouvoirs publics entre dans le champ des marchés publics. Les prestations financées par les acteurs institutionnels ne se font plus dans le cadre de subventions comme cela était le cas auparavant. Les centres de formation sont ainsi mis en concurrence, ce qui conduit à des changements : certaines écoles de tailles variées décident de s’associer entre elles pour former des groupements qui leur permettent de faire le « poids » pour répondre à certains appels d’offres, d’autres encore, sont opposés à la compétitivité entre organismes de formation générée par le principe des appels d’offres et refusent de se positionner, mais jusqu’à quand le pourront-elles ?

Je suis formatrice-responsable de formation des filières : Aide Médico-Psychologique (AMP) et Auxiliaire de Vie Sociale (AVS) à l’Institut Régional du Travail Social - Paris-Ile-de-France, c’est de cette place que je vais vous proposer une analyse, issue à la fois de ma pratique, du cadre politique et juridique du financement de la formation professionnelle et de lectures variées (ouvrages, articles, rapports...). Cette analyse a pour objectif de mieux appréhender l’impact des politiques publiques liées à l’emploi sur l’appareil de formation professionnelle et le processus d’inégalité qu’il produit à la fois sur les centres de formation et sur les candidats s’orientant vers la formation préparant au DEAMP en particulier. En effet depuis l’ouverture de l’accès par la voie de la formation initiale, nous accueillons de plus en plus de candidats en situation de précarités, avec de plus en plus de lacunes sur les compétences de bases or dans un même temps nos moyens financiers et humains diminuent et réduisent nos possibilités d'interventions afin de répondre de manière satisfaisante à ces besoins grandissants et cela interroge notre façon de les former. Ainsi les centres de formation sont amenés à élaborer, voire à réinventer de nouvelles formes de collaboration avec les terrains professionnels et/ou les prescripteurs pour "essayer" de maintenir la qualité du niveau du diplôme. Aussi quels risques, ces nouvelles données, entraînent-elles sur le métier d’AMP, pour les futurs employeurs et pour les usagers ? Voici quelques réflexions et questions que je vous propose d’aborder ensemble.

Bibliographie

Alain Bihr, Roland Pfefferkorn (dir.), Dictionnaire des inégalités, Paris, Armand Colin, 2014, 604 p

Alain Finot, l’employabilité des juniors et des séniors, éditions liaison, collection entreprise et carrière, 2012, 183 p

François-Xavier Merrien, l’Etat providence, PUF, Que sais-je ?, 2003, 127 p

Marc-Henry Soulet, les transformations des métiers du social, Editions Universitaires Fribourg Suisse, 1998, 312 p

Faible niveau et « seconde chance », Savoirs, revue internationale de recherches en éducation et formation des adultes, 2007

Avis et rapports du Conseil Economique et Social « Le recrutement, la formation, et la professionnalisation des salariés du secteur sanitaire et social », Rapport présenté par Michel Pinaud, 2004 : http://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics/054000658/0000.pdf

Rapport d’étude « Diagnostic emploi formation relatif aux aides-soignants, aides médico-psychologiques et auxiliaires de vie sociale » réalisé par Béatrice PARDINI, novembre 2013 : http://www.defi-metiers.fr/sites/default/files/docs/rapports-etudes/diagnostic_emploi_formation_as_amp_avsl_0.pdf

Présentation des auteurs

Paula Goncalves, impliquée dans la formation d'adultes depuis 8 ans, j'occupe le poste de formatrice - responsable des formations : Aide Médico-Psychologique (AMP), Auxiliaire de Vie Sociale (AVS) et prépas niveaux V au sein de l’Institut Régional du Travail Social - Paris Ile-de-France.

Communication complète


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