Fiche Documentaire n° 4356

Titre La prise en compte du point de vue de l’usager
dans la formation des éducateurs spécialisés

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Auteur(s) LE DISERT-JAMET Dominique  
     
Thème  
Type Recherche : orientée vers la pratique, action, évaluative...  

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Résumé

La prise en compte du point de vue de l’usager
dans la formation des éducateurs spécialisés

La loi du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico - sociale met l’usager au centre des dispositifs en lui reconnaissant des droits notamment à un accompagnement individualisé et de qualité respectant le consentement éclairé et la participation directe au projet d’accueil et d’accompagnement . la mise e œuvre de ces droits doit trouver une résonance dans le cadre de la formation des professionnels de l’action sociale et médico - sociale dans l’acquisition de savoir, savoir –être et savoir faire qui se réfèrent au point de vue de l’usager. C’est pourquoi nous proposons une réflexion sur les références théoriques et les démarches méthodologiques développées notamment dans le cadre de séquences de formation de l’U.F. 4 « Vie collective » devant permettre aux professionnels en formation de se doter d’outils théoriques et méthodologiques centrés sur le point de vue de l’usager.

Le point de vue de l’usager : De l’interactionnisme symbolique à l’étude des processus sociocognitifs .

La réflexion sur le point de vue de l’usager peut être envisagée à partir de deux courants de recherche qui se sont développés sur une même période de l’un et l’autre côté de l’Atlantique.



Le premier courant se réfère aux travaux effectués par A. STRAUSS et d’autres psychologues sociaux depuis le début des années 70 sur la compréhension de l’expérience de la maladie . Issus de l’interactionnisme symbolique ces travaux analysent les phénomènes de santé du point de vue du malade et de son entourage Il s’agit d'étudier la façon dont les personnes atteintes de maladies(s) chronique(s) et leur famille font face à cette situation dans la conduite de la vie quotidienne ; L’objectif de ce courant de recherches est de constituer un cadre de réflexion qui ne soit pas médical et qui intègre les aspects sociaux et psychologiques de la maladie chronique et de sa gestion quotidienne par le sujet et sa famille. Dans l’interactionisme symbolique, l’action humaine est conçue comme découlant des pensées que les individus attribuent aux situations dans lesquelles ils se trouvent placés. Ces pensées sont elles -mêmes déterminées par les interactions, produits de l’expérience et structurées par le langage ; L’interactionisme symbolique considère que le caractère indéterminé de l’action humaine repose sur la capacité des individus à objectiver le Moi et à élaborer et structurer des pensées à son sujet comme ils le font pour d’autres objets. De même l’interactionisme symbolique pose qu’en tant qu’êtres pensant, agissant, créant, les individus répondent aux actions d’autrui après avoir interprété ces actions et leurs intentions. Il conduit à considérer le Moi et la pensée comme un processus.



L’identité est par conséquent considérée comme un processus issu de l’interaction entre le sujet et autrui. La construction identitaire passe alors par un travail biographique structuré par différents processus qui permettent d’intégrer dans le parcours de vie, la maladie et ses conséquences et ainsi de redonner du sens à son existence. La biographie d’après Strauss et coll. (1984) se structure à partir de trois éléments qui interagissent les uns avec les autres: l’identité, la conception du corps, la conception du temps.



Les travaux réalisés à partir de cette perspective de recherche portent sur la perception des sujets malades sur leur maladie (Schneider et Conrad, 1983 ; Baszanger, 1986), la réorganisation et l’ajustement des processus identitaires (Davis, 1973 ; Strauss et Glaser, 1975 ; Bury, 1982) et analysent les stratégies de contrôle de la situation mises en œuvre par les sujets et leur famille, le coût physique, psychologique et matériel de ces stratégies, le travail accompli pour la gestion de la vie quotidienne (Corbin et Strauss, 1985) .

Bibliographie

BAZSANGER I. Les maladies chroniques et leur ordre négocié. Revue française de sociologie, 1986,XXVII, 3 – 27.

BERGER P. et LUCKMAN T. La construction sociale de la réalité, Paris, Méridiens – Klincksiek,1986.

BURY M. Chronic illness as a biographical disruption, Sociology of health and illness, 1982 Vol. 4 n° 2.

CONRAD P. qualitative research on chronique illness : a commentary on méthode and conceptuel development, Social science and medjidieh, 1990, Vol.30, 11, 1257-1263.

CORBIN J., STRAUSS A.L. managing with chronique illness at home :three lines of work, qualitative sociologie, 1985, 8, 224 – 247.

HEIDER F The psychology of interpersonnal relations,N.Y. Wiley, 1958.

LE DISERT – JAMET D. qualité de vie, maladies chroniques et vieillissement : et le point de vue du sujet ?, Gérontologie et Société, 1996, n°78,131 – 139.

LE POULTIER F. Les recherches évaluatives en travail social, Grenoble, PUG, 1990.

LEYENS J.P. « Sommes – nous tous des psychologues ? » Pierre Mardaga, Bruxelles, 1983

MOSCOVICI S. La psychanalyse son image, son public, Paris, P.U.F., 1961

STRAUSS A.L. Chronic illness and quality of life, Saint Louis , The C.V. Mosby Company,1975

STRAUSS A.L. La trame de la négociation, collection « logiques sociales », textes réunis et commentés par I. BASZENGER, l’Harmattan, Paris, 2003.

Présentation des auteurs

Dominique Le Disert-Jamet, BUC Ressources

Communication complète


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Résumé en Anglais


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