Un projet au croisement de pratiques interculturelles en travail social : Argentine, Liban, France, Allemagne et Belgique
En Novembre 2018 eu lieu a Buenos Aires une rencontre de travailleurs sociaux sur le thème de la rencontre interculturelle en travail social, de ses défis et de ses opportunités. Ce projet entre dans le cadre d’un partenariat construit entre professionnels et formateurs de différents pays. Cette initiative financée par l’agence française de développement met en œuvre la méthodologie de « communauté de pratiques » telle que définie par Wenger, McDermott & Snyder en 2002 : "Les communautés de pratique sont des groupes de personnes qui partagent une préoccupation, un ensemble de problèmes, ou une passion à propos d'un sujet, et qui approfondissent leurs connaissance et expertise dans ce domaine en interagissant de manière régulière. » Ce partenariat existe maintenant depuis 2015 et a déjà donné lieu à une première rencontre à Bruxelles en 2016 sur la question de l’interculturalité et de l’identité. Elle s’est poursuivie à Buenos Aires en 2018 sur le thème du vivre ensemble, de la cohésion de groupe et du dialogue inter spirituel. Les participants au nombre de cinq étaient la Fondation La Salle de Buenos Aires, le CJD de Berlin, , l’Université St Joseph de Beyrouth et la Haute Ecole de Bruxelles-Brabant. L’objet de cette semaine de formation participative était de croiser les expériences de travailleurs sociaux de ces différents pays concernant ces trois thématiques. Outre des outils classiques d’échanges de pratiques (vignettes, animations, techniques créatives …) l’originalité de cette expérience était d’être vécue dans le cadre d’un centre de jeunesse situé au cœur même d’un quartier difficile dans la grande banlieue de Buenos Aires. Les participants ont partagé un espace commun et ont pu vivre 24h/24 dans un centre d’hébergement qui était à la fois un centre d’accueil de jour pour jeunes en difficulté familiale et sociale. Le partage d’activités entre les formateurs et professionnels alternaient, pendant la journée avec des temps d’échanges avec les jeunes, au moment des repas, des vaisselles, d’activités de jeux ou la participation à certains de leurs ateliers. Notre communication montrera commun un processus de formation se déroulant dans un cadre de travail quotidien peut amener une résonnance particulière entre bénéficiaires, jeunes et professionnels, permettant à chacun une réflexion et une action en prise directe avec le quotidien. Ceci étant une occasion d’améliorer une compréhension de l’intérieur de ce qui peut améliorer le vivre ensemble et le dialogue inter spirituel. Nous montrerons également quelques-uns des écueils auxquels nous avons dû faire face.
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