Fiche Documentaire n° 5387

Titre LE PRINCIPE DE LAICITE - PIERRE D’ACHOPPEMENT OU PIERRE D’ANGLE DU VIVRE ENSEMBLE POUR LE TRAVAIL SOCIAL EN FRANCE ?

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Auteur(s) TAGLIONE Catherine  
     
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Type Recherche : orientée vers la pratique, action, évaluative...  

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Résumé

LE PRINCIPE DE LAICITE - PIERRE D’ACHOPPEMENT OU PIERRE D’ANGLE DU VIVRE ENSEMBLE POUR LE TRAVAIL SOCIAL EN FRANCE ?

LE PRINCIPE DE LAICITE - PIERRE D’ACHOPPEMENT OU PIERRE D’ANGLE DU VIVRE ENSEMBLE POUR LE TRAVAIL SOCIAL EN FRANCE ?

La loi posant les fondements du principe de laïcité a été adoptée en 1905.
Le principe de laïcité a été énoncé en 1946.
La France est «une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances ».
Il semble qu’ainsi tout soit dit. Rien n’est pour autant établi.
La laïcité interroge, elle est source d’incompréhension, rejet, conflit, tension, heurts ou actes de violences parfois extrêmes.

Le secteur social et médico-social n’échappe pas à cette réalité.
Au sein des structures elle a été mise en exergue en 2008 par l’affaire Babyloup.
A l’instar des autres établissements de formation en travail social, l’IRTESS de Bourgogne, a été confronté à la nécessité de l’investir.
Port de signes, réactions lors de séquences pédagogiques, demandes particulières en lien avec l’affectation de stage ont généré discussions et divergences parmi les apprenants, membres du personnel, référents de stage, employeurs, l’équipe de direction et les membres du bureau de l’association. Ces manifestations ont fait ressortir la difficulté et la nécessité de l’appréhension pédagogique de l’expression des convictions religieuses et opinions en matière de religion d’apprenants ayant vocation à intervenir dans des espaces où ils devront être porteurs des principes fondateurs de notre société, dont le principe de laïcité.
Ce questionnement a été à l’origine d’un plan d’action institutionnel global. Engagé depuis 10 ans, il participe d’une démarche pédagogique et formative à visée professionnalisante, individuelle et collective, interne et externe, à destination des personnels, apprenants, référents de stage, professionnels, structures, institutions et employeurs, tous mobilisés dans le cadre de séquences pédagogiques, journées d’études et publications, à l’IRTESS et en territoires. L’approche développée, d’ancrage juridique, sociologique et éthique, privilégie l’écoute et le dialogue. Elle est portée par un texte repère et sert quatre objectifs : s’exprimer, clarifier, débattre, se positionner.
L’examen du corpus de données - mots, questions, éléments de réflexion, textes réflexifs, situations pédagogiques et de terrain - issu de la mise en œuvre de ces activités permet de poser un constat a priori paradoxal. Le regard très positif porté sur la laïcité coïncide avec une demande massive d’explicitation autour de deux axes - la consistance et l’expression du principe de laïcité dans la société ainsi que dans le secteur social et médico-social, reflétant la difficulté à l’appréhender et à en saisir l’application. Une assise essentielle fait défaut dans la recherche de réponses aux questions soulevées par l’expression des opinions religieuses : la compréhension du construit politico-historique à l’œuvre dans notre société, basé sur un principe de laïcité au service de trois libertés - conscience, expression et culte - dont la géométrie se décline selon quatre espaces déterminant le mode de relation singulier entre pouvoir politique et spirituel.

Dans notre société, la clef du vivre ensemble réside dans l’accueil de la diversité comme une richesse à laquelle une règle commune s’applique sans l’empêcher ni la gommer ou simplement en prendre acte, lui permettant de se manifester en tenant compte du tout dans lequel elle s’exprime et du singulier qu’elle exprime dans une dynamique de respect mutuel portée par le principe de laïcité.
Au regard de la réflexion que nous pouvons aujourd’hui porter sur la pratique développée à l’IRTESS, la clef de l’intégration du principe de laïcité semble résider dans la distinction entre « deux ordres de réalité : la laïcité qui habite en chacun de nous (et) la laïcité qui nous gouverne tous » . La première origine de multiples courants de pensée, la seconde un projet de vivre ensemble.
Parler de la laïcité relève soit du débat d’idées où l’opinion de chacun peut se suffire, soit de la discussion d’un principe juridique dont la compréhension est une condition préalable. Alors que la laïcité avance confusément, sur la base de représentations approximatives plus que d’une connaissance effective, il revient aux instituts de formation de soutenir les acteurs du secteur médico-social dans l’inscription de ce principe dans leurs pratiques afin d’en favoriser l’imprégnation sur le plan sociétal en s’engageant dans un processus de développement d’une pédagogie durable du passage des opinions sur la laïcité à l’intégration du principe de laïcité.

Bibliographie

EGTS, Plan d’action en faveur du travail social et du développement social, p. 31 ; https://solidarites-sante.gouv.fr/affaires-sociales/travail-social/article/plan-d-action-interministeriel-en-faveur-du-travail-social-et-du-developpement consulté le 13/12/2018

Henri Lacordaire, « Discours sur la vocation de la nation française », Editions Le Centurion, Collection Ecrits Brefs, 2016.

Observatoire de la laïcité, publications, https://www.gouvernement.fr/observatoire-de-la-laicite consulté le 29/01/2019

Emile Poulat, « Notre laïcité ou la place des religions dans l’espace public- Entretiens avec Olivier Bobineau et Bernadette Sauvaget », Editions Desclée de Brouwer, 2014
Emile Poulat, «Scruter la loi de 1905 - La République française et la Religion», Editions Fayard, Collection les quarante piliers, Série matériaux, 2010

René Raymond, « L’invention de la laïcité- de 1789 à demain », Editions, Bayard, 2005

Paul Veyne, « Quand notre monde est devenu chrétien : 312-394, Editions Albin Michel, Collection Bibliothèque Albin Michel idées, 2007

Aristide Briand Rapport fait au nom de la commission relative à la séparation des Eglises et de l’Etat et à la dénonciation du concordat chargée d’examiner le projet de loi et les diverses propositions de loi concernant la séparation des Eglises et de l’Etat, Chambre des députés, n ° 2302, 04 mars 1905, session de 1905, p. 67-71 , https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1131945/f4.image.texteImage , consulté le 21/12/2018

Sources juridiques non référencées ici

Décisions de justice dont
Affaire dite de Creil
Affaire Babyloup
Affaire du burkini
Affaires dissimulation du visage dans l’espace public

Textes juridiques dont
Loi 1905
Constitution 1946
Constitution 1958

Présentation des auteurs

catherine taglione
formatrice à l'Institut Supérieur du Travail Educatif et Social ( IRTESS) de Bourgogne
dipômée en sciences politiques et droits de l'homme
auteur et directeur de publications notamment sur la question de l'inscription du principe de laïcité dans l'intervention sociale:
« L’inscription du principe de laïcité dans l’intervention éducative, médico-sociale et sociale », sous la direction de , cahiers de l'actif, à paraître, 2019
« De l’opinion sur l’expression des convictions au positionnement professionnel par rapport à l’expression des convictions - une question de principe ». in « L’inscription du principe de laïcité dans l’intervention éducative, médico-sociale et sociale », sous la dir de C. Taglione, Cahiers de l’Actif, à paraître, 2019
« Le principe de laïcité » in « L’inscription du principe de laïcité dans l’intervention éducative, médico-sociale et sociale », sous la dir de C. Taglione, Cahiers de l’Actif, à paraître, 2019
« Du positionnement professionnel par rapport à l’expression des convictions au respect des droits et obligations en matière d’expression des convictions – une question d’intégration du principe de laïcité », in « L’inscription du principe de laïcité dans l’intervention éducative, médico-sociale et sociale », sous la dir de C. Taglione, Cahiers de l’Actif, à paraître
« Formation et principe de laïcité : quel accompagnement pédagogique dans les établissements de formation en travail social ? » en collaboration avec G. Rehfuss in « La laïcité à l’épreuve des identités - Enjeux professionnels et pédagogiques dans le champ éducatif et social », sous la direction de Manuel Boucher, L’Harmattan, coll Recherche et transformation sociale, 2017

Communication complète

LE PRINCIPE DE LAICITE - PIERRE D’ACHOPPEMENT OU PIERRE D’ANGLE DU VIVRE ENSEMBLE POUR LE TRAVAIL SOCIAL EN FRANCE ?



















La loi posant les fondements du principe de laïcité a été adoptée en 1905.



Le principe de laïcité a été énoncé en 1946.



La France est «une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toute les croyances ».

Il semblerait qu’ainsi tout soit dit. Rien n’est pourtant établi.La laïcité interroge quand elle n’est pas source d’incompréhension, de rejet, de conflit, de tension, de heurts ou d’actes de violences parfois extrêmes.

Le secteur social et médico-social n’échappe ni au questionnement sur l’expression des convictions religieuses ou opinion s relatives à la religion des professionnels et personnes destinataires de leur intervention, ni au questionnement sur le principe de laïcité et son application. Au sein des structures, la question a été mise en exergue en 2008 par l’affaire Babyloup. Comme l’ensemble des établissements en formation en travail social, l’IRTESS de Bourgogne a été confronté à la nécessité de l’investir.

L’objet de cette communication est de partager un témoignage réflexif sur le cadre et les éléments saillants se dégageant de la pratique formative et pédagogique issue de la démarche engagée et déployée depuis 10 ans par l’IRTESS, en réponse à cette situation. Port de signes religieux, expressions virulentes d’opinions et de convictions en lien avec des objets abordés  ou des activités à conduire  lors de séquences pédagogiques, demandes particulières formulées à l’occasion de l’affectation des stages ont généré discussions et divergences parmi les apprenants, membres du personnel, référents de stage, employeurs, l’équipe de direction et les membres du bureau de l’association. Ces manifestations ont fait ressortir le besoin d’une appréhension pédagogique partagée.



















L’IRTESS est à cet endroit pleinement rejoint dans sa mission d’établissement de formation : accompagner la construction d’une posture, d’un positionnement et d’une pratique adaptés aux exigences de fonctions exercées dans le cadre des missions imparties aux acteurs du secteur, en offrant des espaces de repérage et de mise au travail des valeurs, émotions et représentations ainsi que de notre référentiel sociétal commun - le droit objectif, afin de favoriser la mise à distance des premières et l’inscription dans le second de (futurs) professionnels ayant vocation à intervenir dans des espaces où ils devront faire repère pour contribuer à l’intégration de repères partagés, en étant porteurs des principes fondateurs de notre société, dont le principe de laïcité. En tant que tentative de réponse au défi toujours actuel posé par l’articulation de l’individualité et du vivre ensemble, ce dernier rejoint les fondements et finalités du travail social conjuguant émancipation des individus et renforcement de la cohésion sociale, comme le souligne le Conseil Supérieur du Travail Social invitant les travailleurs sociaux à une éthique de la laïcité . Les préconisations du plan d’action issu des Etats Généraux du Travail Social appelant «l’appareil de formation (à se saisir) de façon plus structurée de ce sujet» , confortent par ailleurs la démarche engagée par l’IRTESS.Après une phase de traitement ponctuel de situations individuelles qui a rapidement démontré ses failles et limites du fait du défaut de culture partagée combiné au caractère général et chronique des questions soulevées, le bureau de l’IRTESS a décidé d’engager la révision du projet associatif pour poser des repères communs clairement référés au principe de laïcité et, dans le même temps, d’initier et soutenir un plan d’action institutionnel global.



L’approche développée poursuit un but - l’inscription du principe de laïcité dans l’intervention.



Elle privilégie deux principes : écoute et dialogue.



Elle s’appuie sur trois ancrages théoriques : droit - la laïcité est un principe juridique, sociologie – qui prend sens dans un contexte sociétal et éthique - en lien avec la construction d’un positionnement. 



Elle sert quatre objectifs complémentaires : s’exprimer, clarifier, débattre, se déterminer personnellement et professionnellement.



Elle est déployée, à l’interne et à l’externe, à destination des personnels IRTESS, apprenants, acteurs du secteur et personnes destinataires de leur intervention, dans le cadre de la formation initiale et continue. 



Elle combine journées d’étude, à l’IRTESS et en territoires, et publications que tous sont invités à co-investir, séquences formatives dédiées en configuration spécifique et suivi individuel. Une formation est proposée aux professionnels des différents secteurs et aux personnes destinataires de leur intervention. Une séquence formative repère déclinable à l’usage de l’ensemble des formations dispensées à l’IRTESS est en cours de finalisation. Le renforcement des connaissances et l’émergence d’une culture commune des personnels sont soutenus par la diffusion d’un texte repère élaboré à l’interne , la participation aux activités pédagogiques en interne, colloques ou journées d’études en externe, à la formation proposée dans le cadre du plan gouvernemental Valeurs de la République et Laïcité. Dans une dynamique de pédagogie active, réflexive et coopérative, l’approche développée par l’IRTESS veut favoriser mobilisation, participation, distanciation et élaboration par l’intermédiaire de visuels , recueil de questions, mur d’expression, nuage de mots, débat, atelier d’éthique appliqué et mise en situations où la conjugaison d’apports disciplinaires, retour sur expérience personnelle et professionnelle ainsi que de l’expertise d’usage soutiennent l’émergence et le partage des interrogations et réflexions au service de la compréhension et l’intégration du principe de laïcité dans une visée professionnalisante. Le matériau recueilli dans ce cadre auprès des (futurs) professionnels montre qu’un a priori plutôt positif à l’égard du principe de laïcité coïncide avec une demande massive d’explicitation. Le large éventail de visions du principe de laïcité révélé par ce corpus recèle par ailleurs deux positions antagonistes à caractère paradoxal : l’une référée à l’individu - dont il briderait l’expression des libertés pourtant affirmées par les textes juridiques, l’autre à l’idée d’une société laïque - dont le caractère ne serait pas respecté en raison des manifestations hors l’espace privé de convictions personnelles violant les règles portées par le droit. Deux pistes de compréhension complémentaires de la situation à l’origine de la démarche engagée par l’IRTESS se profilent. Les demandes de clarification du principe de laïcité manifestent la difficulté à l’appréhender et à en saisir l’application. La diversité des approches - caractéristique de représentations fondées sur une projection à caractère universaliste d’opinions individuelles qui relèvent massivement d’une même idée de rivalité d’intérêts entre l’individu, l’autre, les autres et le tout - témoigne de la difficulté à le repérer en tant que tel. Une assise fait défaut : la connaissance et la compréhension du construit politico-historique à l’œuvre dans notre société déterminant le mode de relation singulier entre pouvoir politique et spirituel, basé sur un principe juridique fondant l’égale liberté d’opinion de chacun sur la neutralité du pouvoir politique à l’égard de toutes, intéressant trois libertés - conscience, expression et culte - dont la géométrie se décline en fonction de quatre espaces - privé, partagé, administratif et social  - au service l’articulation de l’accueil de la singularité de chacun dans le respect du vivre ensemble et du vivre ensemble dans l’égal respect de l’expression de la singularité de chacun . Un principe s’appliquant à la République et non à notre société qui inscrit cette dernière dans une dynamique de coexistence dans la pluralité. L’absence d’identification du caractère relatif de l’exercice des droits individuels entrave par ailleurs la compréhension et l’intégration des limites en réciprocité de l’expression de soi portées par notre modèle sociétal au service du vivre ensemble, pesant sur le travail du positionnement.

Ce premier regard porté sur le corpus de données permet de conduire une évaluation de la démarche de l’IRTESS sous l’angle des effets mesurables et des choix opérés. Dans un contexte sociétal sensiblement identique depuis 10 ans, face à des promotions d’étudiants renouvelées toujours en questionnement, l’IRTESS n’est plus confronté à l’interne aux tensions qui l’avait alerté. Des interrogations, problèmes, divergences demeurent mais le travail conduit permet aux formateurs et apprenants de déplacer les points d’ancrage des échanges du champ des opinions non conciliables à celui du principe de laïcité.



Les retours et évaluations des (futurs) professionnels et intervenants témoignent d’une parole libre qui permet de poser les questions et d’accueillir les réflexions sans tabou ni jugement, des échanges nourris et respectueux de la parole de chacun. Les mécanismes de compréhension sont engagés, le déplacement est amorcé de l’opinion au principe, de l’individuel au vivre ensemble, du positionnement personnel au positionnement professionnel. Même si résistances, contestations et zones d’incompréhension subsistent, le principe est identifié comme un repère faisant tiers par rapport aux opinions individuelles qui permet l’élaboration d’une réponse distanciée, objectivée.

Les choix opérés semblent validés. Principes et ancrages théoriques ont favorisé l’émergence de la parole, la discussion et le débat nécessaires à la mise à plat des représentations, valeurs, émotions, a priori et servi les objectifs poursuivis. Les modalités retenues ont fait leurs preuves. La mobilisation des acteurs de terrain a permis d’éviter l’écueil du renvoi à un débat interne à l’IRTESS ; la transversalité interprofessionnelle et intersectorielle, de constater la similitude des questions, le même besoin de repères partagés, et d’amorcer ensemble un travail de réflexion et de distanciation pour penser le positionnement ; les séquences à caractère spécifique, de lancer, accompagner ou poursuivre le travail au sein des filières et dispositifs.

L’IRTESS mobilise différents moyens pour soutenir dans le temps cette démarche Un tiers du personnel aura suivi la formation Valeurs de la République et Laïcité en juillet 2019. La séquence repère sera inscrite dans les 19 formations dispensées par l’Institut. Une première session de formation est programmée pour les professionnels fin 2019.

Ses effets à long terme et éventuels besoins d’évolution sont encore à mesurer.

Au regard de la réflexion qui peut aujourd’hui être portée sur cette expérience, la clef de l’intégration du principe de laïcité semble résider dans la distinction entre « deux ordres de réalité : la laïcité qui habite en chacun de nous (et) la laïcité qui nous gouverne tous » . La première origine de multiples courants de pensée, la seconde un projet de vivre ensemble porté par un principe juridique. Il en est du principe de laïcité comme de toute règle juridique: posé, même de longue date, ne signifie pas connu, compris et encore moins intégré.



Il revient aux instituts de formation de soutenir les acteurs du secteur médico-social dans leurs démarches d’inscription de ce principe dans l’intervention afin d’en favoriser l’imprégnation sur le plan sociétal en s’engageant dans un processus de développement d’une pédagogie durable du passage effectif et partagé des opinions sur la laïcité à l’intégration du principe de laïcité.

Résumé en Anglais

THE PRINCIPLE OF SECULARISM - STONE OF ACHOPPEMENT OR CORNERSTONE OF LIVING TOGETHER FOR SOCIAL WORK IN FRANCE?

Source of misunderstanding, rejection, conflicts, tensions, clashes or violence, secularism questions.

Like training institutions in social work, faced with the need to invest this reality, the IRTESS of Burgundy is engaged in a pedagogical and formative approach with a professional aim, legal, sociological and ethical anchorage, with four objectives: to express oneself, to clarify, to debate, to position oneself.

The corpus of data from 10 years of practice reveals a paradoxical situation, between a very positive outlook on secularism and a massive request for explanations reflecting the deep difficulty to apprehend it, which requires the development of a pedagogy of the principle of secularism.