Fiche Documentaire n° 5567

Titre Le besoin d'intervention sociale dans les écoles publiques inclusives au Liban

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Auteur(s) OSTA ROULLA  
     
Thème  
Type Recherche : orientée vers la pratique, action, évaluative...  

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Résumé

Le besoin d'intervention sociale dans les écoles publiques inclusives au Liban

A partir d’une thèse en pédagogie, qui vise à analyser l’état des lieux de l’inclusion dans les écoles publiques libanaises, et plus spécifiquement à explorer la pratique des enseignants dans ces écoles, nous avons constaté une tolérance envers la différence de la part des élèves à développement typique, et un besoin urgent de la présence d’intervenants sociaux dans ces milieux scolaires, pour promouvoir le projet d’inclusion et pour intervenir auprès des élèves et leurs familles, afin de faciliter l’épanouissement scolaire.
L’école joue un rôle très important dans les acquisitions des élèves, que ce soit au niveau des savoirs, compétences, représentations, rôles et valeurs (Mosconi, 2004). Cette idée, soutient la nôtre que l’inclusion scolaire favorise l’adoption de valeurs par les élèves, telles que la tolérance, donc l’importance du rôle des intervenants sociaux pour promouvoir cette inclusion.
Plusieurs auteurs se sont intéressés au champ d’intervention du service social scolaire. Labrèche (1987) précise que l’intervenant social scolaire intervient dans plusieurs problématiques influençant l’épanouissement scolaire des élèves (Matta, 2008).
Toutefois plusieurs efforts sont consacrés afin de délimiter son rôle dans un milieu scolaire, afin de minimiser les risques d’empiètement avec d’autres disciplines (Matta, 2008). Nous nous intéressons dans ce travail à décrire l’état des lieux des écoles publiques inclusives, où le besoin d’intervention est urgent.
En effet la loi 220/2000 au Liban, donne à tous les enfants le droit d’accès à l’éducation de base, elle devrait donc garantir des opportunités adéquates pour l’éducation et l’apprentissage de tous. Ceci consolide le besoin d’intervenants sociaux dans les écoles inclusives, qui par leur approche écologique, promeuvent un environnement scolaire plus inclusif.
L’implication des parents dans le travail scolaire de leurs enfants devient une nécessité, malgré que certains parents surtout de familles « populaires » ou les plus démunies, semblent être disqualifiés pour ce rôle (Thin, 2009)
Notre question de recherche est: Quel est l’état des lieux de la pratique pédagogique des enseignants dans les écoles publiques libanaises inclusives des enfants déficients ? (puisque cette communication est extraite d’une thèse en pédagogie).
Notre première méthode de collecte des données est l’observation non participante, selon une grille qui a été élaborée à partir de la recherche bibliographique sur les normes de la pratique d’inclusion, ou le cadre conceptuel de cette pratique.
Les observations ont été réalisées pendant un mois dans chaque école, et de façon quotidienne, afin de minimiser le biais de l’effet de l’observateur en classe, dans les classes du premier cycle de l’éducation de base (où il y a plus de chance d’avoir des élèves ayant une déficience intellectuelle inclus).
Notre deuxième méthode de collecte de données était le recours à des notes du terrain, puisque la grille d’observation nous a semblé insuffisante pour la collecte de toutes les données potentiellement pertinentes pour notre recherche. Ces notes du terrain nous permettront de faire une description des lieux et des faits en présence des participants.
Étant donné que nous sommes aussi assistantes sociales, nous avons relevé aussi à partir des observations les conditions sociales difficiles dans lesquelles vit une majorité des élèves des classes observées. Ces observations concernant l’aspect social, ont été transcrites sur les notes de terrain, analysées sur le programme ATLAS.ti, et ont été utilisées afin de compléter les données recherchées.
L’échantillonnage a été fait par choix raisonné pour répondre à l’objectif général, puisqu’il est composé des enseignants dans les écoles publiques libanaises inclusives. Au total, il s’agit de six écoles selon le guide des écoles inclusives au Liban élaboré par le Centre de Recherche et de Développement Pédagogique au Liban.
Les résultats ont confirmé que l’interaction des élèves entre eux se caractérise plus par l’aide mutuelle que par les intimidations rarement ressenties envers des élèves n’ayant pas une déficience intellectuelle. Ainsi, nous remarquons que dans les petites classes comme celles de notre échantillon du premier cycle de l’enseignement de base, l’inclusion scolaire ne rencontre pas la barrière de la non-acceptation des élèves à développement typique, surtout que les élèves à un âge précoce sont tolérants envers la déficience, et ne sont même pas conscients de la différence.
Les parents d’élèves à déficience mentale ne sont pas impliqués dans le projet scolaire de leurs enfants. En effet les parents sont en majorité presque inactifs et absents du suivi éducatif de de leurs enfants dans les écoles inclusives publiques, tout comme ils le sont dans la collaboration avec le personnel de l’école. Par conséquent, il est vital de souligner le besoin urgent de campagnes de sensibilisation des parents d’élèves dans les écoles publiques, surtout que ce problème risque de provoquer un retard mental acquis chez les élèves. Comme constat encore plus inquiétant et qui va dans le même sens de nos observations, certains directeurs et enseignants nous ont aussi confié que les parents considèrent l’école comme une garderie pour leurs enfants.
Les problèmes sociaux des élèves entravent leur épanouissement social et scolaire. En fait, la quasi-totalité des élèves d'écoles publiques vit dans des conditions sociales très critiques. Certains vivent dans des orphelinats, d’autres vivent avec un beau parent qui les maltraite, et certains quittent l’école le soir pour aller travailler avec leur père.
L’inclusion scolaire permet aux élèves ayant une déficience mentale, de s’ouvrir aux autres élèves à développement typique, dans un milieu ordinaire qu’est l’école, d’avoir plus d’estime et de confiance en soi, de se considérer comme les autres élèves de leur âge qui vont à l’école et qui apprennent. D’autre part cette inclusion s’avère aussi bénéfique pour les élèves au développement typique, elle leur permet d’avoir plus de tolérance envers la différence, de développer l’esprit d’entraide et de solidarité, et d’incorporer des valeurs sociales et humaines, ainsi de bénéficier des adaptations pédagogiques faites en classe, en cas des difficultés.
Les résultats ont montré que les problèmes sociaux et familiaux influent le comportement des élèves en classe, ainsi que les résultats scolaires sont influencés par le manque de suivi à domicile ou à l’orphelinat.
De même les résultats obtenus, confirment le besoin urgent de l’intervention sociale au sein des écoles publiques libanaises, afin de faciliter l’épanouissement scolaire de tous les élèves.
Cette communication ouvre des pistes de réflexion, sur les axes d’intervention sociale dans le milieu scolaire publique au Liban.

Bibliographie

Auclair, R. (1999). Valeurs, prise de décision et action sociale. Recherche de valeurs : nature et approches. Recension des écrits américains. Service Social 441, 5-48.
Biou-Neme, N., Journet, S., (2004). Assistante sociale scolaire un metier. Collection l’Autre et la Difference. Presses de l’Universite de Laval.
Fortin, M-F., Gagnon, J., (2016). Fondements et étapes du processus de recherche. Méthodes quantitatives et qualitatives. Chenelière Éducation. 3e édition. Canada.
Masconi, N., (2004). Effets et limites de la mixite scolaire. La decouverte, Travail, genre et societes. P165.
Matta, H., (2008). Service social scolaire et multidisciplinarité. Collection Travail social. Presses de l’Université de Laval.
Nakken, H. & Pijil, S. (2002). Getting along with classmates in regular schools: a review of the effects of integration on the development of social relationships. International Journal of Inclusive education, 6 (1), 47-61.
Thin, D. (2009). Un travail parental sous tension : les pratiques des familles populaires à l'épreuve des logiques scolaires. Informations sociales, 154(4), 70-76. https://www.cairn.info/revue-informations-sociales-2009-4-page-70.htm.

Présentation des auteurs

Osta Roulla, Enseignante et monitrice a la Faculté de Santé Publique de l’Université Libanaise. Licence en Travail medico-social de l’Université Libanaise, Master en conseil pédagogique de l’Université Libanaise, Doctorante en pédagogie a l’Université Libanaise.
El Zoghbi Samar, Professeur a l’Université Libanaise Faculté de pédagogie. Doctorat en sciences de l’éducation, Université de Nice-Sophia Antipolis. Travaille dans le projet éducatif avec l'Institut Français pour l’Évaluation de l’Éducation, pour intervenir dans le traitement des élèves en difficultés scolaires.
Saadallah Zeidan Nina, Professeur a l’Université Libanaise Faculté de Santé Publique. Doctorat de l’Université de Birmigham, Angleterre Fullbright Scholar, USA. Membre du conseil de l’Université Libanaise. Doyenne de la Faculté de Santé Publique de l’Université Libanaise.

Communication complète

A partir d’une thèse en pédagogie, qui vise à analyser l’état des lieux de l’inclusion dans les écoles publiques libanaises, et plus spécifiquement à explorer la pratique des enseignants dans ces écoles, nous avons constaté une tolérance envers la différence de la part des élèves à développement typique, et un besoin urgent de la présence d’intervenants sociaux dans ces milieux scolaires pour promouvoir le projet d’inclusion et pour intervenir auprès des élèves et leurs familles, afin de faciliter l’épanouissement scolaire.

L’école joue un rôle très important dans les acquisitions des élèves, que ce soit au niveau des savoirs, compétences, représentations, rôles et valeurs (Mosconi, 2004). Cette idée, soutient la nôtre, donc l’importance du rôle des intervenants sociaux pour promouvoir cette inclusion.

Plusieurs auteurs se sont intéressés au champ d’intervention du service social scolaire. Labrèche (1987) précise que l’intervenant social scolaire intervient dans plusieurs problématiques influençant l’épanouissement scolaire des élèves (Matta, 2008).

Toutefois plusieurs efforts sont consacrés afin de délimiter son rôle dans un milieu scolaire, afin de minimiser les risques d’empiètement avec d’autres disciplines (Matta, 2008). Nous nous intéressons dans ce travail à décrire l’état des lieux des écoles publiques inclusives, où le besoin d’intervention est urgent.

En effet la loi 220/2000 au Liban, donne à tous les enfants le droit d’accès à l’éducation de base, elle devrait donc garantir des opportunités adéquates pour l’éducation et l’apprentissage de tous. Ceci consolide le besoin d’intervenants sociaux dans les écoles inclusives, qui par leur approche écologique, promeuvent un environnement scolaire plus inclusif.

Notre question de recherche est: Quel est l’état des lieux de la pratique pédagogique des enseignants dans les écoles publiques libanaises inclusives des enfants déficients ? (puisque cette communication est extraite d’une thèse en pédagogie).

Notre première méthode de collecte des données est l’observation non participante, selon une grille qui a été élaborée à partir de la recherche bibliographique sur les normes de la pratique d’inclusion, ou le cadre conceptuel de cette pratique.

Notre deuxième méthode de collecte de données était le recours à des notes du terrain, puisque la grille d’observation nous a semblé insuffisante pour la collecte de toutes les données potentiellement pertinentes pour notre recherche. Ces notes du terrain nous permettront de faire une description des lieux et des faits en présence des participants.

Étant donné que nous sommes aussi assistantes sociales, nous avons relevé aussi à partir des observations les conditions sociales difficiles dans lesquelles vit une majorité des élèves des classes observées. Ces observations concernant l’aspect social, ont été transcrites sur les notes de terrain, analysées sur le programme ATLAS.ti, et ont été utilisées afin de compléter les données recherchées.

L’échantillonnage a été fait par choix raisonné pour répondre à l’objectif général, puisqu’il est composé des enseignants dans les écoles publiques libanaises inclusives. Au total, il s’agit de six écoles selon le guide des écoles inclusives au Liban élaboré par le Centre de Recherche et de Développement Pédagogique au Liban.

Les résultats ont confirmé que les parents d’élèves à déficience mentale ne sont pas impliqués dans le projet scolaire de leurs enfants. En effet les parents sont en majorité presque inactifs et absents du suivi éducatif de de leurs enfants dans les écoles inclusives publiques, tout comme ils le sont dans la collaboration avec le personnel de l’école. Par conséquent, il est vital de souligner le besoin urgent de campagnes de sensibilisation des parents d’élèves dans les écoles publiques, surtout que ce problème risque de provoquer un retard mental acquis chez les élèves. Comme constat encore plus inquiétant et qui va dans le même sens de nos observations, certains directeurs et enseignants nous ont aussi confié que les parents considèrent l’école comme une garderie pour leurs enfants.

Les problèmes sociaux des élèves entravent leur épanouissement social et scolaire. En fait, la quasi-totalité des élèves d'écoles publiques vit dans des conditions sociales très critiques. Certains vivent dans des orphelinats, d’autres vivent avec un beau parent qui les maltraite, et certains quittent l’école le soir pour aller travailler avec leur père. Les résultats ont montré que ces problèmes influencent le comportement des élèves en classe, ainsi que les résultats scolaires sont influencés par le manque de suivi à domicile ou à l’orphelinat.

L’inclusion scolaire permet aux élèves ayant une déficience mentale, de s’ouvrir aux autres élèves à développement typique, dans un milieu ordinaire qu’est l’école, d’avoir plus d’estime et de confiance en soi, de se considérer comme les autres élèves de leur âge qui vont à l’école et qui apprennent. Les résultats de notre recherche ont confirmé que cette inclusion s’avère aussi bénéfique pour les élèves au développement typique, elle leur permet d’avoir plus de tolérance envers la différence, de développer l’esprit d’entraide et de solidarité, et d’incorporer des valeurs sociales et humaines, ainsi de bénéficier des adaptations pédagogiques faites en classe, en cas des difficultés.

De même les résultats obtenus, confirment le besoin urgent de l’intervention sociale au sein des écoles publiques libanaises, afin de faciliter l’épanouissement scolaire de tous les élèves.

Les travailleurs sociaux sont selon plusieurs auteurs, les mieux placés, pour intervenir pour le développement des différents systèmes fréquentés par l’élève, et pour mobiliser l’élève et sa famille à bénéficier des ressources de la communauté. (Lalande, 1992 ; Matta, 2008).

Donc selon le besoin, l’intervenant social scolaire a recours aux trois modèles d’intervention, individuel, que ce soit auprès des élèves, de leurs parents ou des enseignants, familial et auprès de groupes (Matta, 2008).

Dans le cas des écoles publiques observées dans notre étude, nous privilégions le mode d’intervention individuel, pour les besoins des élèves tels que besoins d’adaptations pédagogiques en classe à cause de facteurs personnels comme les difficultés d’apprentissage, ou de facteurs sociaux et familiaux, par exemple un évènement grave influant l’épanouissement scolaire de l’élève.

De même nous accordons une importance particulière pour le mode d’intervention familial quand les problèmes familiaux affectent l’épanouissement scolaire de l’élève, tels que l’absence de suivi à la maison, qui a été codée vingt-trois fois dans les notes de terrain analysées sur ATLAS.ti, et les problèmes familiaux divers codés sept fois dans les notes de terrain, tels que le travail des enfants avec leurs parents les après-midis, les familles monoparentales, les problèmes des familles Syriennes refugiées et les problèmes de maltraitance et de violence.

Le mode d’intervention de groupe et la stimulation d’une aide mutuelle quand les problèmes sont communs, que ce soit un groupe d’élèves, d’enseignants ou de parents.

Lalande ajoute aux trois modes d’intervention déjà cités, l’intervention collective (Lalande, 1992). Ce modèle d’intervention s’impose dans les écoles inclusives pour assurer les conditions les plus favorables possible, pour optimiser l’apprentissage de tous les élèves et promouvoir leur épanouissement (Thomazet, 2008 ; Kahn, 2010), surtout que la première caractéristique d’une école inclusive est le zéro rejet. L’intervention collective vise donc à assurer plusieurs conditions nécessaires dans les écoles inclusives, dont la préparation de l’ensemble de l’établissement scolaire pour l’inclusion, et l’établissement de coordination régionale (Agence Européenne pour le développement et l’éducation des personnes présentant des besoins particuliers, 2005).

Donc l’intervenant social, par son approche globale, peut jouer un rôle crucial, dans les écoles inclusives publiques au Liban. Il peut surtout favoriser des avancements et des progrès dans la stratégie nationale pour l’éducation et l’enseignement, qui est inspirée des conventions internationales. L’intervenant social joue un rôle avec l’équipe multidisciplinaire, pour aboutir aux différents objectifs de cette stratégie dont:

1. Assurer une égalité des chances pour l’adhésion, le suivi et la réussite. 2. Assurer les soins pour les personnes à besoins spécifiques dans l’éducation de base et l’enseignement technique. 3. Fournir le matériel de soins pour les personnes à besoins particuliers dans l’éducation de base et l’enseignement technique. 4. Élargir la base de réception ou d’accès dans les écoles publiques pour assurer l’égalité des chances et les bonnes conditions d’y accéder pour toutes les catégories de la société. 5. Améliorer les conditions et la qualité de l’enseignement primaire, sans discrimination, en tant que mesure préventive du décrochage scolaire et de la marginalisation. 6. Mettre en place des mécanismes ou méthodes pour prendre soin de toutes sortes de déficience. 7. Mettre en place des mécanismes de remédiations et de soutien pour les différents besoins particuliers. 8. Réhabiliter le personnel enseignant sur la façon d’éduquer et de soutenir les personnes ayant des besoins spéciaux. 9. Assurer des écoles inclusives, les conditions matérielles (bâtiments…) et les moyens adaptés pour tous les enfants à besoins particuliers. 10. Assurer des structures de soutien et de remédiation scolaire pour les différentes personnes à besoins spécifiques. 11. Traiter et prendre en charge les incapacités et les difficultés. 12. Sensibiliser l’ensemble de la société à la culture des droits. 13. Ouvrir l’école sur son environnement, permettant aux parents la participation aux programmes de prévention. (CRDP, 2015).

Résumé en Anglais

Based on a thesis in pedagogy, which aims to analyze the state of play of inclusion in Lebanese public schools, and more specifically to explore the practice of teachers in these schools, we found a tolerance towards the difference of the share of students with typical development, and an urgent need for the presence of social workers in these schools, to promote the project of inclusion and to intervene with the students and their families, in order to facilitate the academic development.

Since we are also social workers, we have also noted from the observations the difficult social conditions which a majority of the pupils of the classes observed live in. These observations concerning the social aspect were transcribed on the field notes, analyzed on the ATLAS.ti program, and were used to complete the data sought.

The results confirmed that parents of students with mental disabilities are not involved in their children's school project. In fact, most parents are almost inactive and absent from the educational follow-up of their children in public inclusive schools, just as they are in collaboration with school staff.

The results showed that social and family problems affect student behavior in the classroom, as well as school performance is influenced by the lack of follow-up at home or at the orphanage.

Similarly, the results obtained confirm the urgent need for social intervention in Lebanese public schools to facilitate the academic development of all students.