L'intégration des immigrés en Tunisie: Difficultés et intervention associative

Depuis l’installation de la Banque Africaine de développement en Tunisie en 2004, le développement de l’enseignement supérieur et après la révolution tunisienne et suite aux guerre civile dans certains pays africains, il est devenu de plus en plus fréquent d’observer dans les grandes villes tunisienne telle que Tunis, Sousse et Sfax Mednine des migrants venants des autres pays africains surtout ceux appartenant à la zone subsaharienne. Toutefois, même si on assiste à un début du changement du profil migratoire de la Tunisie,elle reste encore et à la lumière des données fournies par les différents recensements un pays qui dispose d’une faible proportion des immigrés. Selon le recensement général de la population et de l’habitat de 2014 la part des immigrés par rapport à la population tunisienne totale n'a pas dépassé le 0,4%. Ceci dit, les immigrés en Tunisie représente une minorité qui mérite une attention particulière. Si avant 2011, la présence des immigrés subsahariens n’était pas objet d’attention particulière, ces dernières années , même si leur nombre est très limité, ils sont devenus non pas uniquement plus visibles, mais aussi ils ont attirés l’attention de certaines associations. Sur un autre plan, la revue de la presse durant toute la période qui a suivi la révolution tunisienne nous permet d’observer qu’elle traite d’une façon de plus en plus fréquente de la présence de la migration africaine sur le sol tunisien. Les sujets abordés à travers certains articles traitent de multiples questions parmi les quelles nous trouvons les conditions de séjour et les difficultés d'intégration rencontrées par les migrants africains, la migration non réglementaire, l’utilisation de la Tunisie comme porte migratoire vers les pays européens. C'est par rapport à ces éléments que nous proposons cette intervention. Elle se base sur le concept de migration, de société d'accueil et d'intégration. Son objectif consiste à analyser dans une première section à partir d'une approche qualitative les difficultés d'intégration des immigrés subsahariens en Tunisie dans une deuxième section il sera question de démontrer à partir du cas de l'association terre d'asile Tunisie et l'association Amel comment la société civile tunisienne intervient pour protéger les droits des immigrés alors que les structures publiques restent inactives et silencieuses à ce sujet. Pour réaliser ce deuxième axe de cette proposition, nous procéderons par des entretiens semi-directif avec les présidents de deux associations mentionnées.
Malgré le changement de son profil migratoire, la Tunisie reste encore et à la lumière des données fournies par les différents recensements un pays qui dispose d’une faible proportion des immigrés. Selon le recensement général de la population et de l’habitat de 2014 la part des immigrés par rapport à la population tunisienne totale n'a pas dépassé le 0,4% restant très proche de celle enregistrée en 2004. Toutefois, l’installation de la Banque Africaine de Développement (BAD) à Tunis durant la période 2003-2014 et l’expansion du secteur de l’enseignement supérieur privé en Tunisie ont permis d’augmenter le nombre de migrants africains et de rendre visible leur présence sur l’espace public tunisien. Suite à ce changement les organisations nationales et internationales ainsi les composantes de la société civile se sont intéressées au sujet de la migration en Tunisie en particulier à celui de la migration subsaharienne.

• Alquézar Sabadie J. et all., (2010), Migration and Skills The Experience of Migrant Workers from Albania, Egypt, Moldova, and Tunisia, ETF and WB
• Boubakri, H., (2013), Migrations Internationales et Révolution en Tunisie, Rapport de recherche 2013/01, MPC – Migration Policy Centre, European University Institute
• Boubakri H., (2013a), Revolution and International Migration in Tunisia, MPC Research Reports 2013/04, Robert Schuman Centre for Advanced Studies, San Domenico di Fiesole (FI): European University Institute
• Boubakri H., (2010), Migration pour le travail décent, la croissance économique et le développement : le cas de la Tunisie, Cahiers des migrations internationales no. 102 , ILO
• Boubakri, H., (2010a), Tunisie : Migration, marche du travail et développement, Document de travail, Project de Recherche : Faire de migrations un facteur de développement, Une étude sur l’Afrique du Nord et l’Afrique de l’Ouest
• Bouchoucha I., et al ( 2011), Quels liens les Tunisiens résidant en Europe gardent ils avec le pays d'origine, Article sur les principaux résultats de l’enquête menée dans le cadre du projet TIDO, OIM Tunisie
• Garbouj Leila (2016) : Accès aux services sociaux et de santé des migrants en Tunisie : Deuxième École d’Été sur la Migration en Tunisie OIM – INTES 2016.
• Labidi L. et al (2017), « L’emploi formel et informel des Travailleurs immigrés en Tunisie : cartographie et profils socio-économiques des travailleurs immigrés en Tunisie », rapport BIT.
• Labidi L. et al (2016), Conditions de séjours et problèmes des migrants en Tunisie : Quelles pistes d’intervention ? in OIM-INTES, Actes de la deuxième Ecole d’Eté sur la migration, OIM, Tunis, pp. 108-112.
• Médecins du Monde (2016), « Plaidoyer pour l’accès des migrants au droit à la santé en Tunisie », disponible sur : https://doktersvandewereld-wieni.netdna-ssl.com/sites.
• Nisrine Eba Nguema,(2015) « La protection des mineurs migrants non accompagnés en Europe », La Revue des droits de l’homme [En ligne], 7 | 2015,
• ONFP - OIM (2016), « Évaluation de base sur les vulnérabilités socio-économiques et sanitaires des migrants pour un accès effectif aux services de santé en Tunisie ».
• OIM (2013), « Migration internationale, santé et droits de l’homme », Genève.
• OIM et UNICEF (2017) Résumé analytique, Un voyage épouvantable : Sur les routes de la Méditerranée, les enfants et les jeunes exposés à la traite et à l’exploitation, disponible sur : http://www.childrenonthemove.org/fr/
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Lassaad LABIDI PhD. service social. Professeur à l'Institut National du Travail et des Etudes Sociales/ Université de Carthage Tunisie

L'intégration des immigrés en Tunisie: Difficultés et intervention associative

Lassaad LABIDI

INTES/Université de Carthage.

Depuis l’installation de la Banque Africaine de développement en Tunisie en 2004, le développement de l’enseignement supérieur et après la révolution tunisienne et suite aux guerres civiles dans certains pays africains, il est devenu de plus en plus fréquent d’observer dans les grandes villes tunisienne telle que Tunis, Sousse et Sfax Mednine des migrants venants des autres pays africains surtout ceux appartenant à la zone subsaharienne. Toutefois, même si on assiste à un début du changement du profil migratoire de la Tunisie, elle reste encore et à la lumière des données fournies par les différents recensements un pays qui dispose d’une faible proportion des immigrés. Selon le recensement général de la population et de l’habitat de 2014 la part des immigrés par rapport à la population tunisienne totale n'a pas dépassé le 0,4%. Ceci dit, les immigrés en Tunisie représentent une minorité qui mérite une attention particulière. Si avant 2011, la présence des immigrés subsahariens n’était pas objet d’attention particulière, ces dernières années, même si leur nombre est très limité, ils sont devenus non pas uniquement plus visibles, mais aussi ils ont attirés l’attention de certaines associations. Sur un autre plan, la revue de la presse durant toute la période qui a suivi la révolution tunisienne nous permet d’observer qu’elle traite d’une façon de plus en plus fréquente de la présence de la migration africaine sur le sol tunisien. Les sujets abordés à travers certains articles traitent de multiples questions parmi les quelles nous trouvons les conditions de séjour et les difficultés d'intégration rencontrées par les migrants africains, la migration non réglementaire, l’utilisation de la Tunisie comme porte migratoire vers les pays européens. En réaction aux problèmes rencontrés par les immigrés subsahariens dans le contexte spécifique de la société tunisienne, des organisations nationales et internationales ainsi des composantes de la société civile se sont intéressées au sujet de la migration en Tunisie en particulier à celui de la migration subsaharienne. En effet, si les organismes internationaux abordent des sujets d’ordre général, certaines associations se sont consacrées pour intégrer dans leurs programmes des actions d’intervention visant la protection des immigrés subsahariens et la défense de leurs droits.



C'est par rapport à ces éléments que nous proposons cette intervention. Elle se base sur le concept de migration, de société d'accueil et d'intégration. Son objectif consiste à analyser dans une première section à partir d'une approche qualitative les difficultés d'intégration des immigrés subsahariens en Tunisie dans une deuxième section il sera question de démontrer à partir du cas de l'association terre d'asile Tunisie et l'association Amel comment la société civile tunisienne intervient pour protéger les droits des immigrés alors que les structures publiques restent inactives et silencieuses à ce sujet. Pour réaliser ce deuxième axe de cette proposition, nous procéderons par des entretiens semi-directif avec les présidents de deux associations mentionnées.

Bibliographie ...

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• Alquézar Sabadie J. et all., (2010), Migration and Skills The Experience of Migrant Workers from Albania, Egypt, Moldova, and Tunisia, ETF and WB

• Boubakri, H., (2013), Migrations Internationales et Révolution en Tunisie, Rapport de recherche 2013/01, MPC – Migration Policy Centre, European University Institute

• Boubakri H., (2013a), Revolution and International Migration in Tunisia, MPC Research Reports 2013/04, Robert Schuman Centre for Advanced Studies, San Domenico di Fiesole (FI): European University Institute

• Boubakri H., (2010), Migration pour le travail décent, la croissance économique et le développement : le cas de la Tunisie, Cahiers des migrations internationales no. 102 , ILO

• Boubakri, H., (2010a), Tunisie : Migration, marche du travail et développement, Document de travail, Project de Recherche : Faire de migrations un facteur de développement, Une étude sur l’Afrique du Nord et l’Afrique de l’Ouest

• Bouchoucha I., et al ( 2011), Quels liens les Tunisiens résidant en Europe gardent ils avec le pays d'origine, Article sur les principaux résultats de l’enquête menée dans le cadre du projet TIDO, OIM Tunisie

• Garbouj Leila (2016) : Accès aux services sociaux et de santé des migrants en Tunisie : Deuxième École d’Été sur la Migration en Tunisie OIM – INTES 2016.

• Labidi L. et al (2017), « L’emploi formel et informel des Travailleurs immigrés en Tunisie : cartographie et profils socio-économiques des travailleurs immigrés en Tunisie », rapport BIT.

• Labidi L. et al (2016), Conditions de séjours et problèmes des migrants en Tunisie : Quelles pistes d’intervention ? in OIM-INTES, Actes de la deuxième Ecole d’Eté sur la migration, OIM, Tunis, pp. 108-112.

• Médecins du Monde (2016), « Plaidoyer pour l’accès des migrants au droit à la santé en Tunisie », disponible sur : https://doktersvandewereld-wieni.netdna-ssl.com/sites.

• Nisrine Eba Nguema,(2015) « La protection des mineurs migrants non accompagnés en Europe », La Revue des droits de l’homme [En ligne], 7 | 2015,

• ONFP - OIM (2016), « Évaluation de base sur les vulnérabilités socio-économiques et sanitaires des migrants pour un accès effectif aux services de santé en Tunisie ».

• OIM (2013), « Migration internationale, santé et droits de l’homme », Genève.

• OIM et UNICEF (2017) Résumé analytique, Un voyage épouvantable : Sur les routes de la Méditerranée, les enfants et les jeunes exposés à la traite et à l’exploitation, disponible sur : http://www.childrenonthemove.org/fr/

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