Titre | Les Cultural Studies en contexte d'urgence écologique et de changement social | Contacter |
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Auteur(s) | Etienne Pierre MIDREZ PASCAL |
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Thème | Comment transférer les concepts de l'écologie sociale à la pratique professionnelle d'un travailleur social ? | |
Type | Recherche : orientée vers la pratique, action, évaluative... |
Résumé |
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Les Cultural Studies en contexte d'urgence écologique et de changement social Cette communication s’inscrit dans un triple travail mené actuellement au sein de la Haute Ecole Libre Mosane : un projet de recherche intitulé “Les cultural studies en contexte d’urgence écologique et de changement social” ; la participation à l’élaboration d’un cursus de formation en écologie sociale et le développement d’activités d’apprentissage au sein des formations initiales en coopération internationale et en animation socio-sportive. En effet, apparait une évolution identitaire des publics auxquels les étudiants des bacheliers professionnalisants en éducateur.trice spécialisé en activités socio-sportives et en coopération internationale, sont confrontés. C’est face à l’ampleur des défis écologiques et socio-politiques largement documentés que le terme d’urgence est utilisé (Willemez, 2015). Les acteurs étudiés sont les publics dits subalternes organisés en collectifs (Maltcheff, 2011). À son origine, le public subalterne était défini par Antonio Gramsci comme composé de “groupes sociaux marginaux ou de classes fondamentales bien qu’encore non hégémoniques” (Liguori, 2016). C’est dans sa dimension plus antagonique et son rapport avec la notion de “dominant” qu’il est intéressant d’aborder ce concept de subalterne. Ce sont les propositions concrètes de ces collectifs qui constituent le matériel empirique de cette recherche. Les collectifs citoyens investigués ne se réduisent pas au monde du travail mais concernent les problèmes de société (Starck, 2005), par exemple, les zones à défendre (ZAD) ou encore les Gilets Jaunes. Ils ont la particularité de mettre en exergue une crise de confiance entre la société civile (Pirotte, 2010) et le monde politique concernant les enjeux sociétaux majeurs. Dans ce cadre, les Cultural Studies (Cervulle & Quemenner, 2015) alimentent l’approche méthodologique et la démarche ethnographique choisies afin de comprendre et faire connaitre les initiatives d’action existantes de changement face au modèle de société actuel. Par collectif citoyen est entendu toute organisation d’acteurs militants mettant en exergue une crise de confiance entre la société civile et le monde politique concernant les enjeux sociétaux majeurs (Starck, 2005). D’un point de vue méthodologique, cette communication se base sur trente-neuf entretiens semi-ouverts avec des migrants, des militants écologistes, des Gilets Jaunes, des bénéficiaires d’aides sociales, des squatteurs, des zadistes, des zapatistes, des portes paroles d’initiatives, de centres auto-gérés, de fermes coopératives et des auteurs faisant partie de collectifs citoyens. Ceux-ci sont définis par Nancy Fraser comme des contre-publics subalternes : « Ainsi défend-elle l’idée que l’espace public n’est pas la sphère unique, co-extensive à la communauté politique, modélisée par Jürgen Habermas, mais qu’il se constitue aussi de contre-publics subalternes » (Ferrarese, 2015). Ceux-ci sont conçus comme « des arènes discursives parallèles dans lesquelles les membres des groupes sociaux subordonnés élaborent et diffusent des contre-discours, ce qui leur permet de fournir leur propre interprétation de leurs identités, de leurs intérêts et de leurs besoins » (Fraser, 2005). Les observations et entretiens révèlent différentes orientations, propositions et pratiques récurrentes : une idée forte de démocratie directe et locale, un sentiment anticapitaliste explicite, un retour au local et à la nature, un désir pratico-pratique d’être dans le faire et si possible de ses propres mains ainsi qu’une aspiration à un changement social immanent. Dans ce cadre, les idées, productions et actions de ces collectifs citoyens sont investiguées. Clairement explicite lors de la troisième rencontre internationale de l’écologie sociale, la filiation à l’écologie sociale apparait plus subtilement dans les autres contextes investigués. Ainsi, plusieurs acteurs interrogés nous confient que leur engagement précédait leur connaissance de l’écologie sociale. C’est chemin faisant qu’ils découvrent et peuvent se reconnaitre dans cette théorie. Il est en effet intéressant de constater que les pratiques et orientations appliquées et véhiculées par les terrains investigués se confondent avec les principaux concepts développés notamment par Murray Bookchin, Floréal Roméro et Vincent Gerber. Comment transférer les concepts de l’écologie sociale à la pratique professionnelle d’un travailleur social ? |
Bibliographie |
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Bookchin, M. (1982). The ecology of freedom. Repris In Qu’est-ce que l’écologie sociale? 2012. Atelier de création libertaire. |
Présentation des auteurs |
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Bénédicte Schoonbroodt : Maître-assistante en socio-anthropologie. Enseignante-chercheure. Licenciée en sociologie et DEA en anthropologie. Assistante et chercheure à l’ULiège de 2003 à 2011 au sein de l’Institut des Sciences Humaines et Sociales. |
Communication complète |
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Les Cultural Studies en contexte d’urgence écologique et de changement social : |
Résumé en Anglais |
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