La contribution des professionnel-le-s du travail social aux modèles de gouvernances.
Les professionnel-le-s du travail social sont majoritairement engagés dans la société pour faire un travail auprès de personnes, groupes ou communautés qui ne peuvent, temporairement ou durablement subvenir à leurs propres besoins. En Suisse, ils opèrent le plus souvent par subsidiarité aux solidarités naturelles, lorsque celles-ci font défaut ou sont insuffisantes. Par là, ils et elles obtiennent des mandats qui les engagent principalement dans un travail de soutien, d’aide, d’encouragement et d’éducation qui se joue le plus souvent dans l’interpersonnel des relations avec les usagers et usagères.
Au regard des changements des règles de l’État social, les populations fragilisées sont de plus en plus renvoyées à se prendre en charge elles-mêmes. Par là, on voit des modifications importantes quant au rôle des professionnel-le-s du travail social et à ce qu’on leur demande. Leurs mandats se modifient et s’ils veulent continuer à s’attacher aux valeurs fondamentales de leur profession, ils doivent désormais s’engager dans la sphère publique, soit être plus actif pour élaborer des propositions à l’attention du politique. En ce sens, un appui sur la définition suivante du travail social, laquelle est issue de Fédération internationale du travail social (2007) est utile:
Les professions du travail social promeuvent les changements sociaux, la résolution des problèmes dans les relations humaines et l’empowerment et la libération des personnes pour améliorer leur bien-être. Le travail social, utilisant les théories du comportement humain et des systèmes sociaux, intervient là où les personnes interagissent avec leur environnement. Les principes des droits humains et de la justice sociale sont fondamentaux pour le travail social.
Si les dimensions micro et méso de l’intervention gardent toute leur importance, le niveau macro ne doit pas être négligé, les conditions cadres étant émises à ce niveau. Mais les professionnel-le-s du travail social ont également à faire référence à leur déontologie professionnelle et aux outils scientifiques qui fondent leur analyse. Ils ont dès lors de nouveaux espaces à conquérir et une place plus importante à prendre quant à la définition de leurs propres mandats.
Cette contribution consiste en un témoignage issu des travaux de l’association suisse des professionnel-le-s du travail social. Il s’agit d’une réflexion sur la base de son cadre de référence, de son action politique et de l’utilisation du code de déontologie qu’elle émet.
|