Fiche Documentaire n° 5826

Titre L’expérience de proches aidantes immigrantes vivant au Canada : Accompagner malgré la distance

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l'auteur principal

Auteur(s) LANTEIGNE ISABEL
SAVOIE Elda
Savoie Lise
 
     
Thème  
Type Recherche : orientée vers la pratique, action, évaluative...  

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Résumé

L’expérience de proches aidantes immigrantes vivant au Canada : Accompagner malgré la distance

Cette proposition de communication vise à présenter les résultats d’une recherche qualitative menée par une équipe de chercheures de l’École de travail social à l’Université de Moncton (Canada) en collaboration avec Entre’Elles, un organisme communautaire œuvrant auprès des femmes en contexte francophone minoritaire. Plusieurs d’entre elles sont des proches aidantes, et ce à distance. Bien qu’elles aient élu domicile au Canada, celles-ci maintiennent des liens étroits avec les membres de leur famille demeurant dans le pays d’origine (Pannetier, 2018). Elles se sentent fréquemment responsables des parents qui sont demeurés dans leur pays d’origine. Notre proposition de communication portant sur l’expérience de proches aidantes s’inscrit dans l’axe 2, soit : Interroger les logiques d’action et de reconnaissance de l’expérience des usagères et usagers, au croisement de l’intervention, de la recherche et de la formation. Cette recherche contribue au développement de nouvelles connaissances au sujet de la proche aidance et plus particulièrement le vécu des femmes immigrantes francophones au Canada et leurs expériences d’accompagnement à distance. Le travail effectué par les proches aidantes comporte une diversité de tâches et de responsabilités afin d’offrir un soutien temporaire ou permanent aux personnes ayant besoin d’aide (Cornellier, 2018). Ce soutien comprend notamment « la prestation de soins personnels, d’hygiène et médicaux, l’aide à la gestion de leurs finances personnelles, l’accomplissement de tâches domestiques quotidiennes ou hebdomadaires, la présence aux rendez vous médicaux et autres, et le maintien de la vie sociale » (Cornellier, 2018, p.49 ; Statistique Canada, 2020). À cela s’ajoutent des difficultés à concilier les responsabilités familiales et professionnelles pouvant être la source de conflits familiaux (Baudet et Allard, 2020). En ce qui concerne l’expérience des migrants vivant à l’étranger, peu d’études se sont penchées sur les dimensions ayant un effet sur leur comme proche aidant effectuant un accompagnement à distance (Merla, 2011). Les besoins et les attentes de la famille qui vivent au loin « sont largement définis par le contexte institutionnel du pays d’origine […]. Si des pensions ne leur sont pas versées, s’ils n’ont pas d’accès à des maisons de repos, les attentes seront d’autant plus fortes » (Merla et Minonzio, 2016, p.66). Une méthodologie de recherche qualitative a été privilégiée afin de mieux comprendre l’expérience des proches aidantes et elle a permis de saisir leurs réalités quotidiennes (Gauthier et Bourgeois, 2016). Dans le cadre de cette étude, 101 proches aidantes parlant le français ont été interrogées dans les provinces canadiennes de la Saskatchewan, de l’Alberta et de la Colombie-Britannique. Pour la collecte des données, des entrevues semi-structurées d’environ 1 heure à 2 heures ont été effectuées auprès des participantes. Par la suite, le logiciel Nvivo a été utilisé pour l’analyse des données. Les résultats dans cette communication portent sur l’expérience des proches aidantes qui offrent un soutien à la famille tout en étant à distance, et particulièrement celles de la Colombie-Britannique. Deux grands thèmes ont émergé de l’analyse, c’est-à-dire : 1) les réalités particulières associées à l’expérience de proches aidantes à distance, et 2) les conséquences sur leur vie personnelle, familiale et professionnelle. Cette collaboration entre l’équipe de chercheures, les intervenantes communautaires et les proches aidantes aura permis de fournir des pistes de réflexion quant à l’intervention, la formation et la recherche. Pour conclure, nous aborderons certaines pistes de réflexion et des retombées pour l’intervention à la suite de cette étude.

Bibliographie

Beaudet, C. et Allard, A. (2020). La proche aidance au cœur de nos interventions : récit de pratique au service Info-aidant de L’Appui pour les proches aidants d’aînés. Intervention, 151, 95-106.
Cornellier, H. (2018). Le travail invisible, ça compte à l’AFEAS depuis 1966. Dans C. Robert et L. Toupin (dir.), Travail invisible. Portraits d’une lutte féministe inachevée (pp.47-59). Édition du remue-ménage.
Gauthier, G. et Bourgeois, I. (2016). Recherche sociale. De la problématique à la collecte des données. Presses de l’Université du Québec.
Merla, L. (2011). Familles salvadoriennes à l'épreuve de la distance : solidarités familiales et soins intergénérationnels. Autrepart, 57-58 (1-2), 145-162.
Merla, L. et Minonzio, J. (2016). Familles transnationales, familles solidaires. Informations sociales, 194(3), 62-70.
Pannetier, J. (2021). Liens transnationaux et santé mentale : de la nécessité du lien entre ici et là-bas ? Le cas des migrations africaines en Île-de-France. Revue européenne des migrations internationales, 34(2-3). DOI : https://doi.org/10.4000/remi.10817
Statistique Canada. (2020). Près du quart des aînés canadiens sont des fournisseurs de soins. https://www150.statcan.gc.ca/n1/daily-quotidien/201124/dq201124a-fra.pdf

Présentation des auteurs

Isabel Lanteigne est professeure à l'École de travail social de l'Université de Moncton (CANADA). Elle s’intéresse à l’intervention de groupe, au stage de formation pratique à l’étranger, aux femmes en situation de pauvreté ainsi qu’aux enjeux liés à la pratique tels que la collaboration interprofessionnelle, la famille et la santé mentale et l’éthique de la documentation.
Elda Savoie est professeure à l'École de travail social de l'Université de Moncton (CANADA). Elle s’intéresse aux questions du vieillissement en régions rurales francophones et aux dimensions communautaires qui soutiennent quotidiennement les femmes francophones et acadiennes âgées de 75 ans et plus, ainsi que l’expérience des proches aidantes.
Lise Savoie est professeure à l'École de travail social de l'Université de Moncton (CANADA). Elle s’intéresse aux questions relatives aux femmes, aux politiques sociales, aux approches narratives et à la violence sexuelle. Ces recherches portent sur les enjeux de pauvreté des femmes, leur condition de vie et ceux qui sont liés aux violences sexuelles et aux pratiques de prévention.

Communication complète

L’expérience de proches aidantes immigrantes vivant au Canada : Accompagner malgré la distance

Isabel Lanteigne, Ph.D., Elda Savoie, Ph.D., et Hélène Albert, Ph.D., professeures École de travail social Université de Moncton (Canada).

Cet article porte sur les résultats d’une recherche qualitative auprès de proches aidantes dans l’Ouest canadien menée par une équipe de chercheures de l’École de travail social à l’Université de Moncton en collaboration avec Entre’Elles, un organisme communautaire œuvrant auprès de femmes en contexte francophone minoritaire de la Saskatchewan. Plus précisément, nous nous pencherons sur l’expérience de celles qui prennent soin d’une ou d’un proche à distance selon des données recueillies dans la province de la Colombie-Britannique.

Au Canada, environ 25 % des personnes de 15 ans et plus offrent un soutien à des proches ayant besoin d’aide (Arriagada, 2020 ; Statistique Canada, 2020). En moyenne, les proches aidantes consacrent cinq heures par semaine au care de la personne aidée, alors qu’un quart d’entre elles offrent près de 19 heures de soin par semaine (Hango, 2020). Le travail d’aidance comporte une diversité de responsabilités et de tâches associées au soutien (Cornellier, 2018). Ce travail comprend les « soins personnels, d’hygiène et médicaux, l’aide à la gestion de leurs finances personnelles, l’accomplissement de tâches domestiques quotidiennes ou hebdomadaires, la présence aux rendez vous médicaux […] et le maintien de la vie sociale » (Cornellier, 2018, p.49). Ducharme (2012) soulève que la proche aidance va au-delà de ces soins, mais le fait de tenir davantage compte des nombreuses responsabilités et tâches que ces personnes accomplissent contribuent à la mise à l’écart, voire à la banalisation de la relation qui est pourtant au centre de la proche aidance. Si le soutien offert peut engendrer des défis, celles qui habitent loin de leur proche doivent aussi composer avec des enjeux liés à la distance qui affecte inéluctablement l’aide qu’elles sont en mesure de lui apporter (évaluer l’état ou les besoins de la personne aidée).

Plusieurs femmes offrent du care à des proches qui vivent à l’étranger. Bien qu’elles vivent au Canada, celles-ci maintiennent des liens étroits avec la famille demeurant dans le pays d’origine (Pannetier, 2018). Peu d’études se sont penchées sur les dimensions de l’accompagnement à distance (Merla, 2011), mais il est possible de répertorier des écrits portant sur les familles transnationales, l’entraide transnationale et l’aide transnationale (Rachédi, Le Gall et Leduc, 2010). Pour ces proches aidantes, les besoins et les attentes des membres de leur famille qui vivent au loin, par exemple, « sont largement définis par le contexte institutionnel du pays d’origine […]. Si des pensions ne leur sont pas versées, s’ils n’ont pas d’accès à des maisons de repos, les attentes seront d’autant plus fortes » quant au soutien (Merla et Minonzio, 2016, p. 66). Dans notre étude, les propos des proches aidantes ayant migré en Colombie-Britannique permettent d’explorer des spécificités de leur expérience.

Pour comprendre l’expérience de proche aidance des immigrantes, il faut tout d’abord saisir comment s’articule le travail du care. Le soin apporté par les proches aidantes consiste en des activités visant à « maintenir, perpétuer et réparer notre ʽmondeʼ » (Tronto, 2009, p.144). L’acte de prendre soin des autres est un rôle qui est perçu comme étant à la fois naturel et traditionnel pour les femmes (Savoie et Pelland, 2016). Ces soins sont en quelque sorte invisibilisés dans la société puisque le travail effectué par les proches aidantes n’est souvent pas rémunéré. Ce travail de soin comprend de grandes responsabilités qui ne sont pas reconnues tant symboliquement que matériellement (Fraser, 2012).

Dans un contexte transnational, plusieurs proches aidantes investissent beaucoup de temps et d’effort afin de maintenir les liens familiaux malgré la distance (Ambrosini, 2008). Ces femmes offrent du soutien de plusieurs façons lorsqu’elles habitent au loin (Merla et Minonzio, 2016 ; Rachédi, Le Gall et Leduc, 2010). Elles coordonnent des services à distance et envoient de l’argent. Or, ce soutien financier s’accompagne de défis. À titre d’exemple, le « poids des attentes de la famille a un effet indirect sur le type de relations que l’enfant peut entretenir avec sa famille en Afrique [ex. Cameroun et Sénégal] » (Lajus, 2019, p.33). En Inde, selon Plard (2016, p.6), bien que les enfants ne puissent pas offrir les soins au quotidien en raison de la distance géographique, les parents âgés ont de grandes attentes quant à ce soutien financier.

Les expériences comme proches aidantes varient selon le statut migratoire de ces femmes ou encore les conditions dans lesquelles elles se retrouvent. Cela limite parfois le soutien financier qu’elles peuvent apporter aux membres de la famille vivant au loin (Merla et Minonzio, 2016). En effet, leur intégration dans le pays d’accueil est marquée par la trajectoire migratoire et souvent par des expériences d’exclusion (Rachédi et Taïbi, 2019). En 2016, les femmes racisées vivant au Canada avaient le taux de chômage le plus élevé, et de ce groupe, les femmes s’identifiant comme arabes ou noires avaient des taux encore plus élevés (Block, Galabuzi et Tranjan, 2019). Or, la diversité de parcours migratoires et les multiples situations rencontrées (Lagier, 2016) dans le pays d’accueil donnent lieu à des expériences variées de proche aidance.

Dans le cadre de cette étude, une méthodologie qualitative a été privilégiée afin de saisir l’expérience des proches aidantes quant à leurs réalités quotidiennes (Gauthier et Bourgeois, 2016). Ainsi, 101 proches aidantes ont été interrogées dans trois provinces de l’Ouest canadien, soit la Saskatchewan, l’Alberta et la Colombie-Britannique. En Colombie-Britannique, 23 femmes ont participé à la recherche et 10 d’entre elles étaient des proches aidantes à distance pour des membres de leur famille vivant en Europe ou en Afrique. L’objectif de la recherche visait à donner une voix aux femmes afin qu’elles partagent leurs expériences comme proches aidantes dans une intention de mieux comprendre leurs réalités. Pour la collecte des données, des entrevues semi-dirigées d’une durée d’environ deux heures ont eu lieu. Le logiciel Nvivo a été utilisé en soutien à l’analyse des données. Trois thèmes ont émergé de leur expérience, soit les coûts et les défis de la gestion à distance, ainsi que le sentiment de culpabilité ressenti.

Les résultats permettent de constater des défis. Certaines femmes déboursent de grandes sommes d’argent pour l’achat d’un billet d’avion de dernière minute ainsi que des frais pour des chambres d’hôtel et des repas afin d’être au chevet de leurs parents. En plus de ces dépenses, il y a des pertes de revenu. Une participante indique : « […] j’avais droit à 4 semaines par année payées, et je me prenais un mois sans solde, pour pouvoir y aller plusieurs fois. Il faut que tu aies mis de côté de l’argent parce que tu n’es pas payée pendant le mois que tu n’es pas là ». Une autre participante décrit, comme plusieurs autres, le fardeau financier associé au fait de prendre soin de sa mère : « Dans mon pays, il y a des problèmes économiques, ça veut dire qu’on s’occupe vraiment pour qu’elle puisse manger, on paie son employé à la maison, on paie pour le transport, les médicaments. On paie tout ». Ainsi, elles doivent s’absenter du travail de façon temporaire ou utiliser les vacances pour se rendre dans le pays d’origine. À cela s’ajoute les défis de gérer les ressources humaines dont la personne aidée a besoin. Parfois, en raison du décalage horaire, elles doivent faire des appels téléphoniques en pleine nuit et la famille ne peut pas toujours se réunir au même moment. De surcroît, les proches aidantes décrivent les inquiétudes associées à ces défis. Plusieurs expriment de la culpabilité et se demandent si elles ne devraient tout simplement pas quitter le Canada pour retourner dans leur pays d’origine. D’autres mentionnent le malaise de vivre au loin lorsqu’un membre de la famille a besoin d’aide comme l’indique cette femme : « ʽBon, est-ce que j’ai le droit de m’amuser comme ça ?ʼ et sachant que ma mère, elle n’en peut plus là-bas, toute seule ». Ainsi, le care, et ici celui pratiqué à distance, génère beaucoup de culpabilité chez certaines.

L’analyse a permis d’identifier trois thèmes. Le premier est le lourd fardeau financier lié à l’aide financière apportée aux parents et aux enfants (Attias-Donfut et Wolff, 2008). Les liens d’entraide étroits, les attentes quant au soutien financier et « le désir d’assurer aux siens une vie meilleure […] condui[sen]t à une forme extrême de dévouement » (Ambrosini, 2008, p.79). Des proches aidantes à distance vivent donc de nombreuses privations afin de répondre aux besoins de leurs proches. À cet effet, Ambrosini (2008) soulève la notion de dette affective, c’est-à-dire, l’incapacité de passer du temps ensemble fait en sorte qu’elles offrent des fournitures scolaires ou de l’argent comme gagent d’amour. Ces cadeaux symbolisent « la personne absente. Ils transmettent son affection, certifient son effort pour connaître les goûts et les exigences de celui qui est resté au pays, témoignent du temps investi » (Ambrosini, 2008, p.88). Dans cette étude, les participantes semblent percevoir ce soutien financier comme un grand défi. Selon Pannetier (2018), les dettes (affectives, sociales et matérielles) envers la famille dans un contexte transnational constituent un lourd fardeau, cependant la proche aidante reçoit aussi du soutien de sa famille vivant au loin.

Les exigences de la gestion du care à distance, deuxième thème, comprend la mobilisation d’un réseau de soutien formel et informel mobilisé afin de répondre sur place aux besoins des personnes aidées. Comme le soulignent Campéon et al. (2020), le recours à de l’aide pour accomplir des tâches requiert un travail de coordination pouvant être exigeant. Grâce aux moyens de communication favorisant les échanges transnationaux, les proches aidantes responsables de coordonner le soutien aux personnes âgées peuvent se réunir avec la famille qui est dispersée sur plusieurs continents afin de discuter des services nécessaires (Ambrosini, 2008). Bien que la technologie facilite la communication, les participantes expliquent que le décalage horaire pose des défis quand il faut trouver un moment qui convient à tous pour se réunir virtuellement. De surcroît, comme l’explique Ambrosini (2008, p.89), des échanges quotidiens entre les membres d’une famille transnationale « intensifie[nt], au lieu de diminuer, la perception de la distance » ce qui peut ajouter à la lourdeur de la gestion de l’aide.

La culpabilité liée au projet migratoire est le troisième thème qui est ressorti de l’analyse. Plusieurs participantes ont exprimé des sentiments de culpabilité à l’idée de vivre au loin de la personne aidée. À cet égard, Montgomery, Le Gall et Stoetzel (2010, p.89) mentionnent la « culpabilité du fait d’être si loin des proches lors de moments aussi chargés d’émotion » que le décès d’un proche par exemple. Charlap et al. (2020), quant à eux, identifient deux registres d’aide, c’est-à-dire, ce que les proches aidantes souhaiteraient offrir et ce qu’elles peuvent concrètement offrir comme aide. Ainsi, l’état de santé des personnes aidées, le réseau de services formels disponibles et l’emploi occupé par les proches aidantes, par exemple, sont des conditions qui évoluent constamment et qui peuvent déterminer l’aide offerte. Il est possible d’imaginer qu’un écart entre ces deux registres d’aide provoque un malaise, voire des sentiments tels que la frustration ou la culpabilité soulevant une remise en question de l’immigration.

L’expérience des proches aidantes à distance rencontrées a permis de soulever certains enjeux auxquels font face les femmes immigrantes francophones vivant en Colombie-Britannique quant au soutien à distance. Ces résultats comprennent le fardeau financier lorsqu’elles aident un membre de la famille. Ainsi, l’engagement des proches aidantes a un impact sur leur situation économique pouvant conduire à la précarité (Savoie et al., 2022, p.25). De plus, ces résultats ont permis de constater le fardeau financier qu’elles portent comme proches aidantes. Leurs expériences de care à distance ont aussi fourni des pistes de réflexion quant aux besoins de poursuivre la recherche sur l’expérience de ces dernières, et plus particulièrement celles des femmes racisées.


Résumé en Anglais

This article presents the results of a qualitative research about the experience of caregivers in Western Canada. This research was conducted by a team of researchers from the School of Social Work at the Université de Moncton in collaboration with Entre'Elles, a community organization working with women in Saskatchewan living in a Canadian Francophone minority context. In this article, we discuss the experience of immigrant women in British Columbia who care for a loved one at a distance.