Fiche Documentaire n° 6036

Titre Cumul d’inondations dans une communauté défavorisée : le sentiment d’appartenance des résidents inondés s’en retrouve-t-il modifié?

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Auteur(s) HAMEL Ariane
ST-AMOUR Nathalie
 
     
Thème  
Type Recherche : orientée vers la pratique, action, évaluative...  

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Résumé

Cumul d’inondations dans une communauté défavorisée : le sentiment d’appartenance des résidents inondés s’en retrouve-t-il modifié?

Contexte : Certains pays et régions du monde sont davantage touchés par des crises (crise climatique, crise environnementale, désastres naturels, etc.) qui semblent maintenant récurrentes au fil des ans, et les communautés socioéconomiquement défavorisées sont historiquement affectées de façon disproportionnée par les chamboulements climatiques, dont les événement météorologiques extrêmes (Choi et al., 2022). Par exemple, Gatineau, une ville riveraine québécoise, a été touchée durement par des inondations historiques en 2017 et en 2019, notamment dans des quartiers socioéconomiquement défavorisés, dont celui de Pointe-Gatineau. Depuis, la communauté est transfigurée : le départ d’une partie de ses habitants et l’abandon ou la destruction de plusieurs maisons jugées insalubres laissent un grand vide. Considéré comme l’un des plus vieux quartiers de la ville, où plusieurs générations s’étaient établies et où de solides relations de voisinage s’étaient construites, cet exode amène de l’insécurité et de l’incertitude parmi ceux qui sont restés (Conseil régional de l'environnement et du développement durable de l'Outaouais, 2021). En effet, la dévitalisation s’exprime notamment par l’absence de dynamisme et du désir de s’impliquer d’une communauté : « là où le sentiment d’appartenance et la fierté sont faibles, la volonté et la capacité d’agir sont en berne » (Simard et al., 2018, paragr. 4). Bien que ce domaine d’étude soit en émergence, on observe dans la littérature recensée que l’attachement des individus à leur milieu exercerait une influence sur leur processus de rétablissement suivant une ou des catastrophes (Chamlee-Wright et Storr, 2009; Cox et Perry, 2011).

Objectif : La communication présente les résultats préliminaires d’une étude qui s’intéresse à des populations qui ne se font pas souvent entendre et à leur processus de rétablissement à la suite d’un cumul de catastrophes vécu dans les dernières années, notamment en incluant leur lien d’attachement à leur milieu/territoire. Plus précisément par cette contribution, nous souhaitons mettre de l’avant la composante du lien d’attachement au territoire et son importance dans le processus de rétablissement d’individus socioéconomiquement défavorisés ayant vécu un cumul de catastrophes.

Méthodologie : Dix résidents ayant vécu les inondations de 2017 et de 2019 dans le quartier de Pointe-Gatineau seront rencontrés lors d’une entrevue individuelle à l’hiver et au printemps 2023. L’échantillon sera divisé en deux catégories : les participants habitant encore à ce jour dans le quartier de Pointe-Gatineau, et les participants ayant décidé de quitter le quartier après les inondations de 2019. Puis, les entrevues seront retranscrites et codifiées afin d’en faire une analyse thématique.

Résultats : Les résultats préliminaires de cette étude seront analysés au printemps 2023 et communiqués lors de l’AIFRIS 2023.
Axe visé : Cette contribution s’inscrit dans l’axe 3 : « Politique et institutions articulées aux pratiques émergentes : actions d’urgence, processus d’innovation et d’institutionnalisation ». Notamment, elle bonifie les données scientifiques émergentes sur le concept de l’attachement au territoire (ou du « chez-soi ») et à son importance lors de la phase de rétablissement suivant une catastrophe. Ces connaissances nourrissent également la pratique du travail social en contexte de catastrophe (par exemple, comment travailler à la reconstruction du vivre chez-soi avec les résident.e.s), un sujet qui reste à ce jour peu étudié. De plus, elles produisent des savoirs qui aideront les différents décideurs à mieux élaborer des mesures et des politiques destinées à rehausser la capacité de résilience des individus et des communautés en tenant compte de l’attachement au milieu par ces derniers.

Bibliographie

Chamlee-Wright, E. et Storr, V. H. (2009). "There's no place like New Orleans": sense of place and community recovery in the Ninth Ward after Hurricane Katrina. Journal of Urban Affairs, 31(5), 615-634. https://doi.org/10.1111/j.1467-9906.2009.00479.x

Choi, S., Powell, T. M., Muller, J. M. et Lux, E. A. (2022). Exploring the Disproportionate Impact of Disasters: Social Service Providers' Perceptions of Factors Increasing Vulnerability Among Hurricane Survivors [Article]. Families in Society: Journal of Contemporary Social Services, 103(3), 314-327. https://doi.org/10.1177/10443894211051570

Conseil régional de l'environnement et du développement durable de l'Outaouais. (2021). Plan directeur d'aménagement des terrains vacants des districts Pointe-Gatineau et Lac-Beauchamp. https://static1.squarespace.com/static/56460876e4b040eb3150fb1c/t/61b32b38c7036c4008b15dfc/1639132001891/PDA_CREDDO_2021_BD.pdf

Cox, R. S. et Perry, K.-M. E. (2011). Like a fish out of water: Reconsidering disaster recovery and the role of place and social capital in community disaster resilience. American Journal of Community Psychology, 48(3), 395-411. https://doi.org/10.1007/s10464-011-9427-0

Simard, P., Parent, A.-A. et Richardson, M. (2018). La lutte à la pauvreté dans une perspective de développement des communautés : enjeux et défis dans un contexte en profonde transformation. Nouvelles pratiques sociales, 30(1). https://doi.org/10.7202/1051402ar

Présentation des auteurs

Ariane Hamel, candidate à la maîtrise en travail social, Université du Québec en Outaouais.

Nathalie St-Amour, professeure titulaire au Département de travail social, Université du Québec en Outaouais.

Communication complète

Titre: Cumul d’inondations dans une communauté défavorisée : le sentiment d’appartenance des résidents inondés s’en retrouve-t-il modifié?

Auteures: Ariane Hamel, Nathalie St-Amour



Les Canadien.ne.s sont de plus en plus touché.e.s par les changements climatiques et les événements météorologiques extrêmes (EME) qu’ils engendrent. Certains pays et régions du monde sont davantage touchés par des crises qui semblent maintenant récurrentes au fil des ans, et les communautés socioéconomiquement défavorisées sont historiquement affectées de façon disproportionnée par les chamboulements climatiques, dont les EME (Choi et al., 2022). Ces désastres mobilisent des ressources humaines et financières importantes pour y faire face et provoquent de nombreux impacts sur la santé physique, psychologique et financière des personnes et des communautés exposées (Rheault et Maltais, 2005).



Définitions:

Les EME, souvent appelés « désastres » ou « catastrophes naturelles », sont largement définis dans la littérature scientifique. Gunn (2008) définit les désastres comme étant : « The result of a vast ecological breakdown in the relations between man and his environment […] on such a scale that the stricken community needs extraordinary efforts to cope » (Gunn, 2008, p.144). Le phénomène des « désastres consécutifs » (ou encore, catastrophes multiples ou cumul de catastrophes), pour sa part, attire depuis peu l’attention des chercheur.es. Il désigne deux événements ou plus qui se produisent dans un même espace géographique alors que la phase de rétablissement suivant la première catastrophe n’est pas encore complétée (de Ruiter et al., 2020).



Communautés défavorisées sinistrées à répétition:

Il existe une inégale contribution à la crise climatique : ceux qui ont le plus grand impact ne sont pas nécessairement ceux qui agissent le plus pour amoindrir les conséquences de leurs actes (Emelianoff, 2017; Gerentes, 2021; Laigle, 2019). Toutefois, la littérature abordant les communautés vivant un cumul de catastrophes reste à ce jour peu développée, notamment celle qui pose un regard sur les spécificités des communautés défavorisées sinistrées à répétition. Sachant que le phénomène du cumul de catastrophe n’en est plus un d’exception, il est important de réfléchir à des projets qui nous permettent d’en apprendre davantage sur les effets que ces cumuls ont dans les communautés touchées. Les études traitant du sujet nous indiquent que les personnes à faible revenu ont moins de chance d’être en mesure d’acheter des items essentiels à leur survie lors de la préparation à un désastre, de se prévaloir d’une assurance contre les désastres ou d’avoir le temps et/ou les ressources pour participer aux rencontres de la communauté à la suite d’une catastrophe (Brown et al., 2011). Par exemple, Gatineau, quatrième ville en importance au Québec par son nombre d'habitants, a été touchée durement par des inondations historiques en 2017, en 2019, puis plus récemment en 2023, notamment dans des quartiers socioéconomiquement défavorisés, tel que Pointe-Gatineau. Depuis, cette communauté est transfigurée : le départ d’une grande partie de ses habitants et l’abandon ou la destruction de plusieurs maisons jugées insalubres à la suite des inondations laissent un grand vide. Considéré comme l’un des plus vieux quartiers de Gatineau, où plusieurs générations s’étaient établies et où de solides relations de voisinage s’étaient construites, cet exode amène de l’insécurité et de l’incertitude parmi ceux qui sont restés (CREDDO, 2021). Ce constat est d’autant plus alarmant dans une communauté socioéconomiquement défavorisée, car le lien n’est plus à faire entre la solidarité qui maintient une communauté tissée serrée, l’implication citoyenne et la dévitalisation d’une communauté. En effet, selon certains auteurs, la dévitalisation s’exprime notamment par l’absence de dynamisme et du désir de s’impliquer d’une communauté : « là où le sentiment d’appartenance et la fierté sont faibles, la volonté et la capacité d’agir sont en berne » (Simard et al., 2018, paragr. 4).



Rétablissement, attachement au milieu et objectifs de l'étude:

La littérature montre que les résidents qui témoignent d’un attachement à leur quartier sont susceptibles de vouloir participer à la reconstruction de ce qui a été détruit à la suite d’un désastre, et ce désir aurait un effet bénéfique sur leur processus de rétablissement (Bouchard-Bastien et Brisson, 2018; Kwok et al., 2016; Maltais et Larin, 2016). D’ailleurs, cet attachement peut être mobilisé par les acteurs politiques et les citoyen.nes pour influencer les décisions quant à la gestion du territoire à rebâtir (Sébastien, 2016). Ainsi, l’attachement au lieu peut jouer un rôle central dans les décisions prises durant la phase de rétablissement (Chamlee-Wright et Storr, 2009; Cox et Perry, 2011), les gouvernements pouvant intégrer les dimensions identitaires et symboliques des lieux dans ces processus décisionnels (Bouchard-Bastien et Brisson, 2018). La relation inverse est tout aussi vraie : les décisions prises peuvent affecter l’attachement au lieu, car la relocalisation et les changements de désignations légales ou symboliques des lieux peuvent avoir un impact négatif délétère sur l’attachement au lieu des individus concernés (Clarke et al., 2018). Étant un domaine d’études en émergence, bien comprendre le processus de rétablissement des personnes provenant d’un milieu socioéconomiquement défavorisé à la suite de l’exposition à un cumul de catastrophes et la place qu’occupe leur attachement au territoire/communauté dans l’équation est une lacune que la présente étude cherche à diminuer. Plus précisément, la recherche vise à mieux comprendre 1) le processus de rétablissement de citoyen.ne.s résidant dans le quartier socioéconomiquement défavorisé de Pointe-Gatineau et ayant vécu.e.s un cumul de catastrophes (inondations de 2017 et de 2019 minimalement) et 2) l’influence de leur attachement à leur milieu sur ce processus.



Cadre conceptuel:

La plupart des auteurs s’intéressant au concept d’attachement au lieu mettent de l’avant deux composantes : l’identité envers le lieu (« place identity »), qui conceptualise le lieu comme faisant partie de l’identité de l’individu et qui participe à la composition du Soi, et la fonctionnalité du lieu (« place dépendance »), dans lequel les individus établissent qu’un lieu est le plus adéquat pour réaliser une fonction précise (Bouchard-Bastien et Brisson, 2018; Raymond et al., 2010). Raymond et ses collègues (2010) ont développé un modèle de l'attachement au lieu à quatre dimensions, notamment en y ajoutant deux autres composantes : l’attachement à la nature (relation à l’environnement naturel) et l’attachement social (rapport à la communauté) (Raymond et al., 2010). Le concept du sentiment de se sentir chez soi (« feel at home » en anglais), développé par les auteurs Cox et Perry (2011), est tout aussi intéressant pour la présente étude, et reprend sensiblement les mêmes composantes que le modèle de Raymond et ses collègues: 1) la composante de l'abri (espace représenté par la sécurité, barrière explicite entre l'expression intime de soi et l'expression publique de soi); 2) l'extension du soi (relié à la construction identitaire de la personne, dans laquelle le lieu et ses possessions sont une représentation symbolique de l'investissement de soi); 3) le travail comme chez-soi (par exemple, avoir une entreprise familiale ou perdre sa ferme); 4) la construction sociale et communautaire d'un lieu (se sentir chez soi car on partage des inquiétudes et valeurs communes avec notre communauté); 5) le chez-soi selon le genre (constructions sociales et stéréotypées divisant les rôles entre l'homme et la femme en fonction du lieu privé et du lieu public). Ces deux modèles seront utilisés pour l'étude comme grille d’analyse.



La théorie de Cox et Perry (2011) sera utilisée afin d’expliquer le processus de rétablissement des personnes résidente du quartier de Pointe-Gatineau. Ces auteurs divisent la réponse de rétablissement en deux étapes: la « désorientation » et la « réorientation » (libre traduction de l’anglais « disorientation » et « reorientation »). La désorientation se caractérise par la perte de repères géographiques (qui permettent aux gens de s’orienter dans leur environnement) et psychologiques (rupture avec l’expérience d’avoir un chez-soi et l’identité qui l’accompagne). La réorientation, quant à elle, est définie comme étant le processus de reconstruction identitaire dans un lieu familier qui a été modifié de façon irrévocable. Les processus de désorientation et de réorientation reviennent de façon cyclique à long terme, les individus exposés s’ajustant constamment à la « normalité changeante » découlant de la catastrophe (Silver et Grek-Martin, 2015). Cette théorie nous semble donc particulièrement pertinente pour le projet, puisqu’elle construit un pont entre le rétablissement d’un individu à la suite d’un désastre et le sentiment d’avoir un « chez-soi » chamboulé par un événement environnemental, tout en portant une lunette à long terme sur ce processus d’ajustement.



Méthodologie:

La population à l'étude est celle de Pointe-Gatineau. Suivant les inondations de 2019, on dénombrait dans ce quartier 310 sinistrés, et en date de mai 2021, 102 terrains avaient été cédés à la Ville de Gatineau (CREDDO, 2021). Ainsi, pour l'étude, 12 résidents ayant vécu les inondations de 2017 et de 2019 dans ce quartier seront rencontrés lors d’une entrevue individuelle. L’échantillon sera divisé en deux catégories : les participants habitant encore à ce jour dans le quartier de Pointe-Gatineau, et les participants ayant décidé de quitter le quartier après les inondations de 2019 ou de 2023. Puis, les entrevues seront retranscrites et codifiées afin d’en faire une analyse thématique. Notons que la collecte de données a débuté en mars 2023, avant d'être interrompue en mai en raison de nouvelles inondations. Ainsi, quatre participants (deux ayant quitté le quartier après les inondations, et deux y vivant toujours) ont rencontré l'étudiante au cours d’entrevues individuelles d'environ 90 minutes. Ce sont les résultats découlant de ces entrevues qui seront présentés à l'AIFRIS.



Résultats préliminaires:

D'une part, les résultats préliminaires nous montrent que les communautés avec une vulnérabilité socioéconomique sont davantage affectées par les sinistres, notamment car elles ont moins accès à la technologie et qu'elles sont moins enclines à aller demander de l'aide. De plus, pour les résidents qui ont pris la décision de quitter après les inondations de 2019, cette décision a surtout été motivée par le stress engendré par la menace d'inondations subséquentes, ou encore pour des raisons financières. Alors que pour celles ayant décidé de rester, la motivation semble avoir été davantage guidée par leur perception d'elles-mêmes comme étant des personnes résilientes, débrouillardes et déterminées. Étonnamment, on observe chez les personnes résidentes ayant décidé de rester dans le quartier un attachement plus fort envers leur domicile qu’avant les inondations. L’attachement à la communauté et à l'environnement, pour leur part, varient d'un répondant à l'autre. Pour certains, l'attachement communautaire n'a pas été influencé par les inondations, alors que pour d'autres, on observe une variation (un déclin suivant la perte de voisinage, mais également la création d'un sentiment d'attachement à la communauté généré par l'entraide suivant les inondations). Pour la majorité des répondants, leur attachement à leur environnement demeure le même (amour de la rivière, de la proximité de la nature), mais pour une répondante, la proximité de la rivière est maintenant perçue comme une menace à la pérennité du quartier. Ainsi, pour les entrevues réalisées à ce jour, bien que différentes composantes de l'attachement au lieu soit détecté dans les discours des répondants, il ne semble pas à priori être déterminant dans la décision de rester ou de quitter le quartier suivant des inondations.



Autant les résidents qui ont quitté que ceux qui sont restés ont l'impression que la municipalité ne priorise pas la revitalisation du quartier de Pointe-Gatineau, et ceux qui sont restés se sentent abandonnés. Ils décrivent leur quartier comme étant vide, certains se questionnant même s’il est encore possible de parler d’une communauté. Cependant, la désolation donne envie à certains résidents sinistrés de s'impliquer pour essayer de "redonner du beau" à leur environnement. De plus, les propos des participants démontrent l’importance du leadership d’une ancienne conseillère municipale dans l’implication communautaire d’un petit groupe de résidents pour embellir les terrains laissés vacants.



Réflexions:

Déjà, de ces résultats émergent plusieurs réflexions, notamment sur le développement d’une résilience des résidents qui ont décidé d’adapter leur maison aux inondations futures et sur les perspectives possibles pour la communauté. Il serait intéressant d’explorer davantage ce filon à travers le rôle de la municipalité et des programmes gouvernementaux dans le rétablissement des communautés inondées. De plus, des constats méthodologiques sont à prendre en considération: 1) les quatre participants avaient certaines similitudes sociodémographiques, notamment une certaine aise financière lors des inondations, en plus d'être tous à la retraite au moment des entrevues. Ce constat nous amène à réfléchir à une stratégie pour mieux rejoindre les personnes plus défavorisées socioéconomiquement; 2) Ils avaient tous acheté leur domicile moins de 10 ans avant les premières inondations. À cet égard, il serait intéressant d'avoir des participants qui ont reçu leur maison en héritage et qui ont grandi dans le quartier; 3) Avec les récentes inondations, il sera intéressant de comparer les données entre les entrevues réalisées avant les inondations et celles réalisées après les inondations de 2023.

Résumé en Anglais


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