Les lieux de vie et d'accueil : des configurations sociales singulières

La période de mai 68 a vu l'émergence d'organisations communautaires dans le travail social. Les lieux de vie se sont développés en rupture avec l'institution, considérée comme aliénante pour l'individu. Par cette démarche, des intellectuels, des professeurs, des éducateurs spécialisés et des personnes de tous horizons se sont rendus à la campagne afi n d'expérimenter un « vivre ensemble », dénué de toutes formes de domination et de hiérarchie. Aujourd'hui, ces communautés existent toujours sous le nom de lieu de vie et d'accueil (LVA). Elles ont évolué dans leur conception de l'institution. Étant donné leur histoire et leurs transformations, ces lieux entretiennent un lien singulier à la norme sociale qui diff ère selon leur rapport à la loi, à la hiérarchie, à la vie quotidienne et à leur intégration au travail social. Cet ouvrage explore les normes de fonctionnement des LVA ainsi que leurs convergences et leurs divergences. Par ailleurs, certains lieux peuvent-ils être regroupés selon leur degré d'inclusion à la société et leur reconnaissance auprès des pouvoirs publics ?

Barreyre, J.-Y. (2013). Éloge de l’insuffisance, les configurations sociales de la vulnérabilité. Érès.

Beck, U. (2001). La Société du risque : Sur la voie d’une autre modernité. Aubier.

Bellot, C. ; Bresson, M. ; Jetté, C. (2013). Le travail social et la nouvelle gestion publique. PUQ.

Berger, L. P. et Luckmann, T. (1986). La construction sociale de la réalité. Paris, Méridiens Klincksieck.

Boltanski, L. et Thévenot, L. (1991). De la justification. Les économies de la grandeur. Gallimard, Collection NRF
Essais.

Demazière, D. et Dubar, C. (1997). Analyser les entretiens biographiques. L’exemple de récits d’insertion.
Paris, Nathan.

Éducateur spécialisé durant 9 ans, Nicolas Brunier écrit actuellement une thèse de sociologie en cotutelle au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) et à l'Université de Montréal (UdeM). Il est chargé de cours de cette même université.

La période de mai 68 a vu l’émergence d’organisations communautaires dans le travail social. Les lieux de vie se sont développés en rupture avec l’institution, considérée comme aliénante pour l’individu. Par cette démarche, des intellectuels, des professeurs, des éducateurs spécialisés et des personnes de tous horizons se sont rendus à la campagne afi n d’expérimenter un « vivre ensemble », dénué de toutes formes de domination et de hiérarchie. Aujourd’hui, ces communautés existent toujours sous le nom de lieu de vie et d’accueil (LVA). Elles ont évolué dans leur conception de l’institution. Étant donné leur histoire et leurs transformations, ces lieux entretiennent un lien singulier à la norme sociale qui diffère selon leur rapport à la loi, à la hiérarchie, à la vie quotidienne et à leur intégration au travail social. Cet ouvrage explore les normes de fonctionnement des LVA ainsi que leurs convergences et leurs divergences. Ainsi, à l’aide d’une enquête ethnographique basée sur des entretiens semi-directifs et non directifs et sur l’observation participante au sein de 8 Lieux de Vie et d'Acceuil, nous avons tenté d’analyser les normes de lieux réputés non normatifs et essayé de renouveler les réflexions sur la désinstitutionnalisation, le pouvoir et les inégalités au sein des lieux d’hébergements du travail social.

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