Fiche Documentaire n° 702

Titre Développement durable : un objet inattendu dans l’espace de formation. Quelle gouvernance pour éviter la crise ?

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Auteur(s) COL Christophe
HINTEA Dorina
 
     
Thème  
Type Recherche : orientée vers la pratique, action, évaluative...  

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Résumé

Développement durable : un objet inattendu dans l’espace de formation. Quelle gouvernance pour éviter la crise ?

Enjeux du développement durable
On parle souvent de développement durable lorsqu’il s’agit de considérer l’aspect non illimité des ressources de la planète. Pour éviter le tarissement environnemental, l’impératif reviendrait à modifier nos usages, notamment consuméristes, afin de limiter notre impact sur le milieu. Le développement durable est affaire ici de rapport du comportement sur le contexte, autrement dit de ratio.

Dans le droit fil de cette 1ère approche, vient celle de la régulation. Pour contrer l’entropie, le développement serait alors à considérer dans la durée, ce qui suppose de réguler (certains ajouteraient régulariser) les coûts de fonctionnement de façon diachronique. Le développement durable s’organise ici entre des entrées et des sorties, un échange inscrit dans le temps que l’on nomme couramment système.

Une 3e approche du développement durable, qui reprend les deux précédentes, ajoute l’idée de l’abri contre les débordements. Associer ici le développement à sa protection revient à faire de celui-ci un moyen de devancer les périls. C’est sous le vocable de principe de précaution que l’on résume habituellement cette troisième approche.



Logique d’appropriation
Mais le biais que ces trois grandes considérations peuvent induire, moins pour la communauté scientifique que pour le grand public, est de considérer le développement durable comme un précepte et non comme un acte. Autrement dit, la dérive intellectuelle viendrait ici du fait de concevoir le développement durable comme la face inévitablement vertueuse de l’agrégation des comportements individuels.

Pour éviter ce travers, nous avons opté pour une approche du développement durable non pas en tant qu’objet, mais en tant qu’action. Nous sommes alors partis de l’idée que le développement durable était à examiner dans les démarches menées par les acteurs eux-mêmes.

Plus précisément, notre recherche appréhende les actions pédagogiques faisant la promotion du développement durable, des actions conduites par des cadres pédagogiques engagés dans les logiques de formation, elles-mêmes circonscrites dans l’espace de formation de l’Institut régionale du travail social du Nord-Pas de Calais.

En examinant le développement durable sous l’angle des logiques d’appropriation des acteurs, nous nous demanderons, entre autres, comment les cadres pédagogiques investissent-ils le développement durable dans leur quotidien de formateur ? Quelle place lui accordent-ils ? Avec qui ? Etc.



Temps des acteurs et temps de l’institution
Le développement durable, très présent sur la scène politico-médiatique, n’est pas un objet de formation clairement circonscrit dans les espaces de formation du travail social.
Il l’est d’autant moins qu’aucun texte juridique ne vient déterminer des enseignements relatifs au développement durable: pas d'heure de cours attribuée, pas de référentiel de formation référencé ni de budget alloué.

Face à une culture administrative (gouvernance) qui n’a pas encore investit la question du développement durable dans la formation, nous verrons que les acteurs sociaux édifient une culture locale officieuse, mais active.
Nous verrons aussi que, dans un espace de formation aux métiers du social, la crise peut venir non pas du contenu des actions, mais de la confrontation entre des objets familiers de formation (mémoire, dossier de pratique professionnelle, journal d’étude clinique, etc.) et des objets inconnus (l’intervention sociale autour des questions du développement durable).

Nous verrons enfin que des cadres pédagogiques investissent les espaces vacants avec plus ou moins de difficultés, au rang desquelles on peut citer le manque de temps et de légitimité.
Autre façon de parler d’espace d’interprétation, le projet innovant oblige le cadre pédagogique qui s’y consacre à mobiliser une envie forte de faire. Nous verrons comment, sur le mode de la vocation, l’adhésion à un projet-autre doit composer sans cesse avec les injonctions des projets-mêmes.

Bibliographie

Bernoux Philippe (2009) 6ème édition revue et corrigée. Sociologie des organisations : Initiation théorique suivi de douze cas pratiques. Paris : Points, 446 p.

Dufour Dany-Robert (2009) La gouvernance comme nouvelle forme de contrôle social. In Connexions, N° 91, pp. 41 à 54.

Mancebo François (2008) Le développement durable. Paris : Armand Colin, 124p.

Dujarier Anne-Marie (2006) L’idéal au travail. Paris : Presses Universitaires de France-PUF,
237 p.

Foudriat Michel (2005) Sociologie des organisations : La pratique du raisonnement. Paris : Pearsons Education France, 333 p.

Habermas Jürgen (1987) Théorie de l’agir communicationnel. Paris : Fayard, 480 p.

Sainsaulieu Renaud (3ème édition 1988) L’identité au travail. Paris : Presses de Sciences Po, 480 p.

Touraine Alain (1984) Le retour de l’acteur. Paris : Fayard, 349 p.

Crozier Michel (1963) Le phénomène bureaucratique, essai sur les tendances bureaucratiques des systèmes d’organisation modernes et sur leurs relations en France avec le système social et culturel. Paris : Editions du Seuil, 416 p.

Présentation des auteurs


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Communication complète


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