Le développement durable, une notion nouvelle à intégrer dans la formation des futurs professionnels
Cette intervention présentera un exemple de didactique des Sciences Sociales à travers mon cours de « Sociologie des Organisations » dispensé en Bac 3 à l’Institut des Sciences Sociales et Humaines Appliquées de la Haute Ecole Louvain-en-Hainaut en Belgique.
L’une des spécificités des intervenants du social est justement de s’investir dans des projets, selon des valeurs. L’engagement professionnel a alors une dimension politique. Le lien avec le travail social individuel qu’est la citoyenneté, avec le travail social de groupes, la solidarité et le travail social communautaire, l’éthique, sont évidents. La formation des assistants sociaux, doit donc répondre aux besoins de la société pour leur permettre de remplir au mieux leurs missions d’aide, de médiateur et de caisse de résonnance sociale. Dès lors, il est normal d’envisager que ces nouvelles préoccupations actuelles que sont celle du développement durable face partie des compétences de base de nos futurs travailleurs de terrain.
Mon objectif, en tant que professeur, est, dans ce cadre, d’amener les étudiants à une réflexion sur les débats et enjeux actuels du monde. En effet, en reprenant les grands modèles qui ont jalonnés l’Histoire de cette partie de la sociologie, dans un nécessaire ancrage géographique, c’est toute l’organisation du monde du travail, et des relations qui se tissent à cette occasion, qui peuvent être abordées et décryptées. C’est pourquoi, méthodologiquement, chaque partie de mon cours est mise en lien avec l’actualité. Cette démarche répond aux principes pédagogiques de textualisation et de concrétisation dans un modèle plus socio-constructiviste comme “accroche pédagogique”.
Outre cette conscientisation que celles-ci peuvent encore éclairer notre contemporanéité, je tente de leur montrer la logique de ces évolutions.
Ainsi, ce « presque modèle » de développement économique tiendraient en compte les aspects environnementaux actuels et futurs à l’échelle de la planète. Les nouveaux entrepreneurs du « management responsable » redéfinissent alors le rapport entre société et économie, face à une triple responsabilité sociale, environnementale et économique. Leurs nouveaux outils de gestion, codes de conduite, normes et certifications, correspondent aussi à de nouvelles stratégies, entre autres, des marchés et logiques commerciales entre effets de mode et opportunités historiques.
Outillés de nouveaux concepts, les étudiants ont ainsi l’occasion d’apprendre à formuler des arguments de débats et à se forger une opinion plus personnelle pour une meilleure appréhension des réalités mondiales.
Mon évaluation finale consiste donc, à la fois, à une certaine restitution théorique, à des liens à créer par rapport au travail social et à la fois, à cette capacité d’utiliser un vocabulaire précis de manière adéquate pour exprimer un point de vue affiné.
Bien sûr d’autres liens peuvent être fait : de la place du syndicalisme aux affaires d’exploitation des enfants en passant par la délocalisation de l’usine de Moutarde de Dijon.
Bien sûr, des transpositions, dans d’autres enseignements, sont possibles : anthropologie, sociologie de la famille,…
Si je tente de faire sens par rapport à la formation d’assistants sociaux de mon public, j’espère toucher aussi le citoyen et le consommateur et en appel à leur responsabilité
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