Fiche Documentaire n° 5598

Titre Les apports de la pratique réflexive dans ces collectifs de pairs à la construction et la consolidation de la participation sociale

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Auteur(s) RODARI Sophie
LOSER Francis
AVET L'OISEAU Sylvie
 
     
Thème  
Type Forum, GT, Carrefour  

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Résumé

Les apports de la pratique réflexive dans ces collectifs de pairs à la construction et la consolidation de la participation sociale

Le choix de cette thématique s’inscrit dans un contexte sociétal où la réflexivité tout au long de la vie (Giddens,1987) constitue, de par son caractère incontournable, une injonction normative qui s’est étendue au domaine du travail social, dans les dispositifs de formation professionnelle comme dans les institutions sociales. En référence à Valérie Brunel (2008) et à Jacques Tardif (2012) nous définissons la réflexivité comme la capacité de revenir sur son action en vue de son analyse et de la considérer en regard des déterminants organisationnels et sociaux. La réflexivité est donc un objet complexe qui interroge à la fois l’activité humaine au sens large et l’organisation sociale.
Ce qui est communément appelé les analyses des pratiques constitue une approche pédagogique prisée et ce type de dispositif a trouvé place dans le cursus de la majorité des écoles supérieures de travail social. L’implantation des analyses des pratiques dans le cadre de la formation professionnelle se comprend aisément car celle-ci est conçue en étroite articulation avec l’intervention. Selon les retours de participant-e-s et nos propres expériences, ces espaces leur permettent de découvrir d’autres manières de penser et d’agir qui, parfois, peuvent être situées hors du travail social (santé, justice, etc.). Outre un effet de décentration , la participation à ces espaces leur permet de questionner ou conforter leurs pratiques tout en élargissant leurs connaissances des différentes activités du champ du travail social. Le sentiment d’appartenance à un groupe constitue aussi un élément du succès de ces dispositifs de réflexion entre pairs.
La réflexivité dans les groupes d’analyse de pratiques prend ainsi appui sur les questionnements de leurs participant-e-s qui seront analysés et travaillés collectivement à partir des ancrages théoriques des participant-e-s et de leurs animateur-trice-s. La pluralité des approches et des finalités est de mise dans ces dispositifs de réflexion qui se réfère à la pratique. Fort-e-s de ces constats, nous voulons mettre en discussion dans le cadre du carrefour des savoirs proposé les expériences des un-e-s et des autres et, sur cette base, mettre en discussion les apports de ces questionnements en articulation avec l’intervention sociale et le soutien à la participation sociale des populations accompagnées. Par rapport à l’action sociale, nous nous interrogeons notamment sur la place accordée au contexte dès lors que les travailleur-euse-s sociaux-ales se disent soucieuses de l’émancipation et de l’agentivité (ou pouvoir d’agir) des bénéficiaires.

Questions qui nous semblent devoir faire l’objet d’un débat
a) Selon vous, comment la participation aux groupes d’analyse de pratique favorise-t-elle des expressions de solidarité entre professionnel-le-s et entre professionnel-le-s et usager-e-s ?
b) Selon vous, comment la participation à ces espaces de réflexion collectifs facilite-t-il le travail en commun (interprofessionnalité) ?
c) Selon vous, quels sont les types d’apprentissage essentiels pour les participant-e-s des groupes d’analyse de pratique et ou de supervision afin de les soutenir dans l’exercice de leur activité quotidienne dans une perspective d’émancipation et de participation sociale des usager-e-s ?

Bibliographie

Brunel, V. (2008). Les managers de l'âme. Le développement personnel en entreprise, nouvelle pratique de pouvoir ? Paris : La Découverte, coll. « La Découverte/Poche ».
Giddens, A. (1987). La constitution de la société. Paris: PUF.
Schön, D. A. (1994). Le praticien réflexif : A la recherche du savoir caché dans l’agir professionnel. Montréal : Editions Logiques.
Tardif, J. (2012). Réflexivité et expérience du travail enseignant : repenser le « praticien réflexif » à la lumière des traditions de la pensée réflexive. Dans J. Tardif, C. Borges & A. Malo (Eds.) Le virage réflexif en éducation : où en sommes-nous 30 ans après Schön ? (47-71). Bruxelles : De Boeck.

Présentation des auteurs

Sophie Rodari, sociologue et assistante sociale diplômée, spécialisée en évaluation des politiques publiques. Professeure associée HES-SO Genève. Domaines d’enseignement et de recherche : pratiques et méthodologies professionnelles, rapport à l’argent, politiques sociales.

Francis Loser – travailleur social et Dr en sciences de l’éducation – Professeur associé HES-SO-Genève. Domaines d’enseignements et de recherches : handicap, analyses des pratiques, travail en réseau, médiation artistique, esthétique et travail social.

Sylvie Avet L’Oiseau, psychomotricienne, psychothérapeute et superviseure- Professeure associée HES-SO Genève. Domaines d’enseignement et de recherche : Analyses des pratiques, Travail groupal dans les organisations, Management et travail social, Approches psychocorporelles.

Communication complète

8ème Congrès de l’AIFRIS - Beyrouth

Réflexivité et vivre ensemble



Sophie Rodari, Francis Loser et Sylvie Avet L’Oiseau,

Professeur-e-s à la Haute école de travail social (Hets) Genève -HES-SO.





Préambule

En travail social, depuis les réformes de Bologne et la diffusion du modèle du praticien réflexif (1994), la réflexivité est devenue une notion incontournable dans les discours sur la professionnalité. Aussi, il nous semble important d’interroger cette notion polysémique et proposons un carrefour des savoirs qui permettra de débattre de la réflexivité entre participant-e-s de différents pays et différentes fonctions (enseignant-e-s, intervenant-e-s et chercheur-e-s) en regard des politiques et des interventions destinées à promouvoir et faciliter le vivre ensemble dans nos sociétés contemporaines pour répondre aux défis conjugués de la multiculturalité, la mobilité, la numérisation et la durabilité.

Le prochain congrès de l’AIFRIS constitue pour nous une opportunité à saisir, car cette question constitue un de nos objets d’intérêt et nous avons récemment obtenus un financement pour une mener une enquête intitulée « Réflexivité et travail social : définitions et appréhension de la notion de réflexivité dans les dispositifs d’analyse de pratiques professionnelles ».

Thématique

La réflexivité dans le champ du travail social, à partir de ce qui se pense et se met en débat dans les dispositifs d’analyse de pratiques et, ou de supervision, en vue de consolider la participation des usager-e-s à la résolution de leurs problématiques et le pouvoir d’agir des publics de l’action sociale dans l’espace social.)

Des données de recherche, des expériences d’enseignement et de terrains serviront de base à l’argumentation des différents groupes d’acteurs et à l’échange transversal entre eux pour préciser les apports de ces collectifs de pairs dans la promotion et le développement de projets favorisant l’inclusion et la participation sociale.

Objectif

Mettre en discussion les apports de la pratique réflexive dans ces collectifs de pairs à la construction et la consolidation de la participation sociale des usager-e-s dans le cadre des interventions sociales favorisant le vivre ensemble, plus spécifiquement comme révélateur de pratiques soutenant et favorisant l’émancipation des publics du travail social.

Présentation du bien-fondé

Le choix de cette thématique s’inscrit dans un contexte sociétal où la réflexivité tout au long de la vie (Giddens,1987) constitue, de par son caractère incontournable, une injonction normative qui s’est étendue au domaine du travail social, dans les dispositifs de formation professionnelle comme dans les institutions sociales. En référence à Valérie Brunel (2008) et à Jacques Tardif (2012) nous définissons la réflexivité comme la capacité de revenir sur son action en vue de son analyse et de la considérer en regard des déterminants organisationnels et sociaux, en particulier la construction de politiques et d’actions publiques garantissant le vivre ensemble dans des sociétés plurielles en promouvant des projets participatifs. La réflexivité est donc un objet complexe qui interroge à la fois l’activité humaine au sens large et l’organisation sociale.

Ce qui est communément appelé les analyses des pratiques constitue une approche pédagogique prisée et ce type de dispositif a trouvé place dans le cursus de la majorité des écoles supérieures de travail social. L’implantation des analyses des pratiques dans le cadre de la formation professionnelle se comprend aisément car celle-ci est conçue en étroite articulation avec l’intervention. Selon les retours de participant-e-s et nos propres expériences, ces espaces leur permettent de découvrir d’autres manières de penser et d’agir qui, parfois, peuvent être situées hors du travail social (santé, justice, etc.). Outre un effet de décentration , la participation à ces espaces leur permet de questionner ou conforter leurs pratiques tout en élargissant leurs connaissances des différentes activités du champ du travail social. Le sentiment d’appartenance à un groupe constitue aussi un élément du succès de ces dispositifs de réflexion entre pairs.

La réflexivité dans les groupes d’analyse de pratiques prend ainsi appui sur les questionnements de leurs participant-e-s qui seront analysés et travaillés collectivement à partir des ancrages théoriques des participant-e-s et de leurs animateur-trice-s. La pluralité des approches et des finalités est de mise dans ces dispositifs de réflexion qui se réfère à la pratique. La réflexivité s’y construit par la confrontation des points de vue et des intersubjectivités. Ces lieux de partage et de confrontations des valeurs et des croyances, des pratiques et des savoirs, comme expérience fondatrice du travailler-ensemble contribuent à aguerrir les professionnel-e-s aux démarches participatives et aux problématiques contemporaines. Ils deviennent ainsi plus enclins au soutien du pouvoir d’agir des usager-e-s dans une perspective collective.

Fort-e-s de ces constats, nous voulons mettre en discussion dans le cadre du carrefour des savoirs proposé les expériences des un-e-s et des autres et, sur cette base, mettre en discussion les apports de ces questionnements en articulation avec l’intervention sociale et le soutien à la participation sociale des populations accompagnées. Par rapport à l’action sociale, nous nous interrogeons notamment sur la place accordée au contexte dès lors que les travailleur-euse-s sociaux-ales se disent soucieuses de l’émancipation et de l’agentivité (ou pouvoir d’agir) des bénéficiaires dans des sociétés de plus en plus urbaines et multiculturelles.

Questions qui nous semblent devoir faire l’objet d’un débat

a) Selon vous, comment la participation aux groupes d’analyse de pratique favorise-t-elle des expressions de solidarité entre professionnel-le-s et entre professionnel-le-s et usager-e-s ?

b) Selon vous, comment la participation à ces espaces de réflexion collectifs facilite-t-il le travail en commun (interprofessionnalité) ?

c) Selon vous, quels sont les types d’apprentissage essentiels pour les participant-e-s des groupes d’analyse de pratique et ou de supervision afin de les soutenir dans l’exercice de leur activité quotidienne dans une perspective d’émancipation et de participation sociale des usager-e-s ?

Animation du carrefour

Nous avons organisé l’animation de notre question autour des trois questions que nous avons formulées, en prenant appui se le modèle proposé par les organisateur-trice-s du Congrès dans leur appel. Les trois présentations se font à plusieurs dans le but de favoriser les regards croisés sur les différents enjeux de la réflexivité.

1) Introduction des enjeux qui sous-tendent la notion de réflexivité et du processus d’échange croisé proposé dans ce carrefour des savoirs :

a. Sophie Rodari, Francis Loser et Sylvie Avet L’Oiseau,

b. Anne Philippart et

c. Nabil Whaibe.

2) Temps de discussion et débat entre les participant-e-s sur la question a

3) Temps de discussion et débat entre les participant-e-s sur la question b

4) Temps de discussion et débat entre les participant-e-s sur la question c

5) Synthèse des échanges et clôture : Sophie Rodari, Francis Loser et Sylvie Avet L’Oiseau

Remarque : Des modifications seront introduites au fur et à mesure des propositions qui émanent des personnes qui ont décidé d’y prendre part en amont du congrès en tant que co-constructeur/trice-s de sa préparation et de son animation.



Liste des acteur-trice-s participant au Carrefour

Lieux de formation et de recherche en travail social

- HETS, Genève : Sophie Rodari, sociologue et assistante sociale diplômée, professeure associée HES.

- HETS, Genève : Francis Loser, Dr en sciences de l’éducation et travailleur social, professeur associé HES.

- HETS, Genève : Sylvie Avet L’Oiseau, psychomotricienne et psychothérapeute, professeure associée HES.

- Haute école libre mosane (HELMO) - Liège : Anne Philippart, enseignante e -Learning.

- Université Saint-Joseph à Beyrouth, école libanaise de formation sociale (ELFS): Nabil Whaibe, coordinateur du programme du Master en travail social.

Terrains

- Hospice Général, Genève : Esther Dubath, assistante sociale et superviseuse

- Foyer la Caravelle, Genève : Elsa Da Silva, éducatrice sociale.

- Des collègues libanais.





Références

Brunel, V. (2008). Les managers de l'âme. Le développement personnel en entreprise, nouvelle pratique de pouvoir ? Paris : La Découverte, coll. « La Découverte/Poche ».

Fleury, M. & M. Eckmann (2005). Racisme(s) et citoyenneté - Un outil pour la réflexion et l'action. Genève : iés.

Giddens, A. (1987). La constitution de la société. Paris: PUF.

Schön, D. A. (1994). Le praticien réflexif : A la recherche du savoir caché dans l’agir professionnel. Montréal : Editions Logiques.

Tardif, J. (2012). Réflexivité et expérience du travail enseignant : repenser le « praticien réflexif » à la lumière des traditions de la pensée réflexive. Dans J. Tardif, C. Borges & A. Malo (Eds.) Le virage réflexif en éducation : où en sommes-nous 30 ans après Schön ? (47-71). Bruxelles : De Boeck.

Résumé en Anglais


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