Fiche Documentaire n° 2364

Titre Comment former au travail social communautaire dans un cadre sociétal basé sur l’état social actif ?

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l'auteur principal

Auteur(s) GLARNER Thierry
CORDIER Françoise
 
     
Thème  
Type Forum, GT, Carrefour  

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Résumé

Comment former au travail social communautaire dans un cadre sociétal basé sur l’état social actif ?

Introduction :
Les formations d’assistant social comportent toutes des cours de méthodologie en travail social de groupe et en travail social communautaire. Ces méthodologies, qui permettent une approche professionnelle des actions collectives, sont particulièrement intéressantes dans le contexte socio-économique régional, en vue de recréer des dynamiques collaboratives locales porteuses de sens et de lien social, dans des localités ou quartiers aux populations très déstructurées, en perte de sens et de repères. Ces méthodologies sont basées sur des logiques d’entraide et de solidarité visant l’émancipation. Or, d’après les choix de lieu de stage et d’après les réactions des étudiants lors des cours, peu d’étudiants sont intéressés par ce type d’approche.
1. Définition du travail social communautaire dans la formation des AS
Au sein de la Haute Ecole provinciale du Hainaut – Condorcet, le cours présente différentes définitions du travail social communautaire mais l’une d’elles est plus particulièrement privilégiée. Selon Lamoureux et al. en 1996 : « L’action communautaire recouvre toute initiative issue d’une communauté ou collectivité […] par des individus ou des organismes […] en vue d’apporter une solution collective à un problème social (collectif) par la création de ressources, le changement d’institutions ou de législations ou la transformation de rapports de pouvoir. Dans cette perspective, elle fait référence à « un processus collectif » qui peut déboucher sur la mise sur pied d’une ressource ou d’un service et qui, dans l’ensemble, s’apparente à une démarche sociopolitique ».
2. Constats d’expérience dans la formation.
Que ce soit à l’université ou en Haute école, les étudiants semblent majoritairement peu intéressés par cette méthodologie ou la notion même d’action ou de développement communautaire.
L’une de nos hypothèses expliquant cette situation proviendrait du fait que le cadre de référence du TSC serait en conflit avec les normes sociétales intériorisées par les étudiants, normes basées sur la responsabilisation individuelle. Le rapport à l’usager, vu par l’étudiant, se situerait davantage sur l’axe de l’aide individuelle à l’insertion, voire même parfois du contrôle social, pouvant aller jusqu’au pouvoir de domination, plutôt que sur un axe visant l’émancipation collective, à travers l’action participative des usagers.
Par ailleurs, les expériences de terrain divergent de l’enseignement préconisé. L’aspect collectif du travail social est en effet lui-même de plus en plus investi par des projets qui visent les valeurs individuelles de l’insertion plutôt que le développement d’une réflexion critique de ces valeurs et la création de dynamiques collectives alternatives. Ce fait contribue également à « brouiller les pistes » des étudiants dans leur compréhension du travail social communautaire et dans son éventuelle expérimentation.

3. Objectifs du forum, en lien avec l’axe 3 du congrès

Nous souhaitons avoir un débat sur la clarification des enjeux et évolutions du travail social communautaire, à travers des échanges entre praticiens, chercheurs et enseignants. Plusieurs axes seraient abordés :
1) Les modèles et dispositifs de formation possibles ou existants dans d’autres pays, ont-ils relevé le défi du changement social posé par l’intervention et comment ?;
2) La pertinence ou non d’envisager des prérequis nécessaires pour suivre une formation en travail social communautaire en Haute école ou la nécessité d’envisager un développement pédagogique du TSC dans le cadre de la formation continuée ;
3) Dans les pays où l’ingénierie sociale est organisée, comment la problématique du TSC est-elle traitée ?
4) Susciter, au sein des participants du congrès, la possibilité de créer un réseau de partage de connaissances, d’expériences et de savoirs pédagogiques, entre professionnels, chercheurs et formateurs du TSC.

Bibliographie

Lamoureux Henri, Lavoie Jocelyne, Mayer Robert, Panet Raymond Jean, 1996, La pratique communautaire, Presses de l’Université du Québec, Québec

Présentation des auteurs

CORDIER Françoise, Maître-Assistante et Maître de Formation pratique du Bachelor AS de la catégorie sociale de la Haute Ecole Condorcet à Marcinelle (Belgique)
GLARNER Thierry, PhD, Maître Assistant et coordinateur pédagogique du Master en Ingénierie et action sociales de la Haute Ecole Condorcet et de la Haute Ecole de la Communauté française du Hainaut (Marcinelle – Belgique)

Communication complète


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Résumé en Anglais


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