Fiche Documentaire n° 4351

Titre Structures médiatrices et lutte contre la pauvreté au Québec :
une réflexion sur le public non-étatique

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l'auteur principal

Auteur(s) ULYSSE Pierre-Joseph  
     
Thème  
Type Analyse d'expérience : d'intervention, de formation, de recherche...  

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Résumé

Structures médiatrices et lutte contre la pauvreté au Québec :
une réflexion sur le public non-étatique

Les crises économiques des années 1980-90 et les coupures drastiques opérées dans les programmes sociaux n’ont pas eu pour seul effet d’affaiblir les services publics; elles ont surtout miné la confiance du « citoyen ordinaire » dans le système public québécois ainsi que l’illusion de vivre dans une société solidaire travaillant sans cesse sur la cohésion sociale et l’inclusion citoyenne. Groupes sociaux et organismes de base s’auto-organisent de manière à assurer des services de qualité à des populations démunies et exclues, et font émerger un ensemble de ressources alternatives aux institutions étatiques. Jouant le rôle de vecteurs locaux d’insertion, nombre de ces structures médiatrices - organismes communautaires, groupes de femmes, entreprises à but non lucratif, entreprises d’économie sociale – sont aujourd’hui financées à même des fonds publics pour intervenir sur des problèmes d’ordre individuel et collectif (chômage, pauvreté, exclusion, décrochage scolaire, violence conjugale), ou pour dispenser des services de proximité dans les domaines de la santé et du bien-être, de l’éducation, du logement, de l’emploi, des loisirs et de la culture. Au-delà des rapports d’étroite collaboration qui peuvent exister avec le cadre étatique, on assiste à leur intégration à la conduite de l’action publique, et à une interdépendance accrue entre acteurs politiques et acteurs associatifs. De par leur inscription dans des schèmes de politiques publiques, les structures médiatrices facilitent les interactions entre les acteurs civiques et les niveaux de gouvernement ; elles s’imposent comme des analyseurs des nouvelles dynamiques d’élaboration et de mise en place de l’action publique.



La présente réflexion inscrit les structures médiatrices dans une sphère publique non-étatique se constituant en interdépendance simultanée avec le privé et avec le public étatique. Elle se situe au cœur des liens dialectiques – tensions, contradictions et totalité – entre le politique, le marchand et le solidaire, et tâche de cerner les interfaces dans leurs dimensions normative, politique et même morphologique. Le texte est divisé en 4 grandes parties. La première reprend quelques éléments de contexte permettant de dégager une première piste de conceptualisation basée sur les articulations entre « le public étatique » et « le public non-étatique ». La deuxième présente une typologie sommaire inspirée d’une enquête empirique menée à Trois-Rivières sur les stratégies québécoises de lutte contre la pauvreté et l’exclusion. La troisième partie analyse les rapports des structures médiatrices non-étatiques au double mouvement de localisation et de globalisation, alors que la quatrième replace celles-là dans des dynamiques de société plus larges et présente la vision des acteurs de terrain. Intéressé à l’analyse des conditions d’émergence et des schèmes d’actions plutôt qu’à celle des régulations internes, nous nous inspirons de l’idée émise par B. Malinowski qu’aucune réalité sociale ne peut être saisie en dehors de son environnement culturel, social ou matériel, tout comme nous ne saurions nous passer de l’observation des éléments du « contexte pragmatique » dans lequel s’inscrivent les structures médiatrices non-étatiques.

Bibliographie

décembre 2002, la loi 112 ou Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion

Présentation des auteurs

Pierre-Joseph Ulysse, Professeur agrégé, Université de Montréal

Communication complète


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Résumé en Anglais


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