Fiche Documentaire n° 5725

Titre YSER: une enquête scientifique et un court-métrage documentaire pour mettre le vécu des femmes trans qui pratiquent la prostitution au cœur de la production des savoirs et de la culture.

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Auteur(s) LAUTREC guilhem
D'AUBREBY sophie
 
     
Thème Par-delà le travail social : compte-rendu d’un projet associatif au centre de la triangulation sociale, culturelle et politique, structuré autour du vécu et du point de vue des usager·es. A travers une enquête et un court-métrage, rendre visibles l’expérience de personnes peu prises en compte par les politiques publiques, en les accompagnant des prémices jusqu’aux sollicitations externes.  
Type Analyse d'expérience : d'intervention, de formation, de recherche...  

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Résumé

YSER: une enquête scientifique et un court-métrage documentaire pour mettre le vécu des femmes trans qui pratiquent la prostitution au cœur de la production des savoirs et de la culture.

Depuis 2009, l’asbl Alias accompagne les hommes cigenres et les personnes transgenres qui pratiquent le travail du sexe et la prostitution à Bruxelles, en assurant leur accès aux soins et aux droits fondamentaux. En 2021, Alias a produit une enquête et un court-métrage, basés sur la parole et le vécu de membres de son public. Nous proposons d’en faire le compte-rendu pour illustrer les enjeux éthiques et politiques que soulève cette démarche.
Ces deux initiatives trouvent leur genèse dans un terrain d’intervention de l’association précis, Yser, quartier de prostitution dans la capitale européenne où travaillent des femmes transgenres issues de l’imigration. Une prostitution de rue qui les expose à divers types de violences dont l’équipe de terrain est témoin depuis plusieurs années, auxquelles elle répond par ce que permet l’accompagnement social individuel : soins, prévention, accès aux droits sociaux. Cette stratégie n’engageant que la dimension individuelle, les déterminants structurels restaient inchangés et créateurs de violences ininterrompues.
La décision d’objectiver les violences dont nous étions témoins en tant qu’institution procède de la volonté de passer d‘une intervention sur les conséquences de la violence pour les victimes, à une intervention sur les structures qui les génèrent, les amplifient, ou les reproduisent. Il nous fallait élargir la focale pour adopter la position du chercheur, identifier des acteurs institutionnels à même de financer et d’associer leur caution symbolique à une enquête. Menée par une géographe, celle-ci met la parole et les vécus de notre public au centre de l’analyse des dynamiques spatiales à l'œuvre dans le quartier Yser. Pour la première fois, un travail d’objectivation est fait sur des faits et des individus qui, en raison du cadre légal, politique et moral, échappent habituellement aux statistiques et ne bénéficient pas de politiques publiques adéquates.
Rapidement, l’enquête nous a permis de comprendre le rôle que devait jouer la sensibilisation, pour infléchir les systèmes à l’origine des violences. Mais son ampleur et sa complexité représentaient une limite à son impact : pour sensibiliser, il faudrait un support plus accessible au grand public. De nouveaux acteurs institutionnels furent identifiés pour financer un support vidéo, de manière à élargir le nombre de personnes touchées. Le questionnaire utilisé pour l’enquête est intégré au scénario et structure un court-métrage qui porte la voix de l’une des participantes. Sur une vingtaine de minutes, elle livre son histoire, sa vision de ce qui est à l'œuvre dans le quartier où elle travaille, son vécu, ses ressentis.
Une fois finalisés, ces deux supports ont produit des pistes d’actions :
- Le film a été projeté dans plusieurs cinémas de Bruxelles. A l’issue des séances, la protagoniste / participante présentait les résultats de l’enquête auprès de la chercheuse et d’un·e travailleur·se social·e de l’association.
- La presse généraliste et spécialisée a reçu l’enquête, un résumé et une invitation aux séances de projection.
- Les résumés de l’enquête ont été distribués lors de chaque projection.
- Les supports ont été mis à disposition dans différentes associations partenaires.
Outre ces actions de sensibilisation envers le grand public et les pouvoirs subsidiants, des pistes sont encore à l’état de projet :
- organiser une table ronde réunissant les différents acteurs du quartier concerné
- formaliser l’envoi de la version papier complète de l’enquête aux pouvoirs publics et différents intervenants
- faire vivre les témoignages, qui constituent la base de l’enquête, comme un support auto-portant en association avec des institutions culturelles, pour leur offrir un échos en dehors du secteur social.
Enfin, des pistes de réflexion sont aussi sorties de cette entreprise :
- Nos responsabilités éthiques vis-à-vis des personnes dont nous portons la voix
- L’impact de ces projets sur le travail social mené auprès des participantes.

Bibliographie

Vandencandelaere, H. (2020) Le dernier tabou - enquête sur le travail du sexe en Belgique, 180 Éditions

Kirchhoffer, A. (2020) Quand la crise sanitaire devient sociale : la situation des travailleu.r.se.s du sexe, Pauvérité n° 28, Le Forum

Leroij, C., Maes, R. (2016) Études sur les nouvelles formes de prostitution, CFS asbl

Mayer, S. (2011). Construction sociale de la « prostitution » et des « prostituées » par les riverains. Déviance et Société, 1(1), 35-58

Atteberry Ash, Brittanie, "Social Work, Social Justice, and the Causes to Which We Are Called: Attitudes, Ally Behavior, and Activism" (2020). Electronic Theses and Dissertations. 1718. (https://digitalcommons.du.edu/etd/1718)

Présentation des auteurs

Sophie d’Aubreby est chargée d’information et de sensibilisation au sein de l’asbl Alias depuis septembre 2020, Guilhem Lautrec est directeur de l’asbl. Depuis 2009, Alias accompagne les hommes cisgenres et les personnes transgenres qui pratiquent le travail du sexe et la prostitution à Bruxelles.

Communication complète

Depuis 2009, Alias accompagne les hommes cisgenres et les personnes trans* qui pratiquent le travail du sexe et la prostitution à Bruxelles, en assurant leur accès aux soins et aux droits fondamentaux. En 2021, Alias a produit une enquête et un court-métrage, basés sur la parole de membres de son public. Nous proposons de faire le compte-rendu du déroulement et des effets de ces projets pour illustrer les enjeux éthiques et politiques que soulève cette démarche.

Ces deux initiatives naissent à Yser, terrain d’intervention de l’association, et quartier de prostitution de la capitale bruxelloise où travaillent des femmes transgenres issues de l’immigration. Une prostitution de rue qui les expose à divers types de violences, dont l’équipe est témoin depuis plusieurs années, auxquelles elle répond par ce que permet l’accompagnement social individuel : soins, prévention, accès aux droits sociaux. Cette stratégie n’engageant que la dimension individuelle, les déterminants structurels restaient inchangés et créateurs de violences. Les problématiques du quartier sont abondamment commentées dans l’espace médiatique et politique, sans pour autant offrir la parole aux femmes trans*, qui sont pourtant les premières concernées.

La décision d’objectiver les violences dont nous étions témoins procède de la volonté de passer d‘une intervention sur les conséquences de la violence pour les victimes, à une intervention sur les structures qui les génèrent ou les reproduisent. Il nous fallait élargir la focale pour adopter la position du chercheur, identifier des acteurs institutionnels à même de financer et d’associer leur caution symbolique à une enquête. Menée par une géographe, celle-ci met la parole et les vécus de notre public au centre de l’analyse des dynamiques spatiales à l'œuvre dans le quartier Yser. Pour la première fois, un travail d’objectivation est conduit sur des faits et des individus qui, en raison du cadre légal, politique et moral, échappent habituellement aux statistiques et ne bénéficient pas de politiques publiques adéquates.



I – Placer la parole et le vécu des usager·es au centre de la recherche et d’un support culturel, vecteur de représentations collectives



A - L’enquête



Depuis plusieurs années, le quartier Yser fait l’objet de polémiques liées aux dégradations et à l'insécurité que l’on attribue à l'exercice de la prostitution dans certaines rues. Le stigmate associé au travail du sexe s’ajoute, pour le public concerné par l’enquête, à de nombreuses autres discriminations liées à leur orientation sexuelle, à leur identité de genre ou à leur appartenance ethnique. En partant de ce constat, l’enquête poursuit plusieurs objectifs. Le premier est de visibiliser le vécu et la parole de ces femmes, de produire un savoir à partir de leurs témoignages et d’objectiver les violences dont elles sont victimes. En un mot, de les faire participer à un débat qui se mène majoritairement sans elles. Le second objectif tient à la nuance que leur parole devrait apporter au débat en question, dominé par une poignée d’acteurs locaux ainsi que l’établit la recherche. Le troisième objectif revenait à formuler des pistes de résolution qui tiennent compte de leurs conditions, des violences subies, de leurs demandes et de leurs revendications.

D’un point de vue méthodologique, l’enquête s’appuie sur de l’observation de terrain, des entretiens de contexte et des entretiens avec le public cible. Vingt-six moments d’observation ont eu lieu au deuxième semestre 2020, pour l’essentiel (27) intégrés au travail de rue de l’association, mais également lors d’observations en journée (9). Les entretiens de contexte se sont déroulés avec une dizaine d’organisations locales et quelques habitant·es du quartier. Les entretiens avec le public-cible sont au nombre de 17 et constituent le squelette de la recherche.

La recherche a permis de dresser une typologie détaillée des violences subies par les participantes, ainsi que la liste de ses revendications. Elle nous a aussi permis de comprendre le rôle que devait jouer la sensibilisation, pour infléchir les systèmes à l’origine des violences. Mais son ampleur et sa complexité représentaient une limite à son impact : pour sensibiliser, il faudrait un support plus accessible au grand public. De nouveaux acteurs institutionnels furent identifiés pour financer un support vidéo, de manière à élargir le nombre de personnes touchées. Le questionnaire utilisé lors des entretiens menés dans le cadre de l’enquête fut intégré au scénario. Il structure le court-métrage qui porte la voix de l’une des participantes. Sur une vingtaine de minutes, elle livre son histoire, sa vision de ce qui est à l'œuvre dans le quartier où elle travaille. Dans le court-métrage, elle se prénomme Samantha et incarne les enjeux décrits dans la recherche.



B – Le court-métrage



Dès le début des travaux autour du court-métrage, plusieurs dispositifs ont été mis en place pour accompagner la protagoniste. L’association a veillé à ce que la convention de session de droit soit la plus souple possible, quitte à abandonner l’exploitation du film si cela permet de mieux la protéger. Une convention de collaboration détaillait les modalités de rémunération bénévole, d’organisation des tournages et d’exploitation du film, toujours en garantissant une marge de manœuvre la plus large possible pour la bénéficiaire. La diffusion a, par exemple, été restreinte dans les pays où auraient pu se trouver des membres de sa famille. Enfin, le scénario a été corédigé par l’association de manière à coller au plus juste au vécu et à la parole de l’usagère, à éviter les maladresses, la stigmatisation involontaire et le sensationnalisme. Samantha a participé à chaque étape.





II – Au-delà du travail social : enjeux de diffusion



Pour offrir de la visibilité à l’enquête et au court-métrage dans les médias, des journalistes sélectionnés par l’équipe pour leur sensibilité aux sujets abordés par les deux supports, ont été conviés aux soirées de diffusion, afin d’annoncer les suivantes. Cela a donné lieu à des interviews, des chroniques, des articles de fond publiés dans un quotidien national francophone (Le Soir), sur une chaîne bruxelloise, dans quelques revues spécialisées autour des sujets sociaux, LGBTQIA+ ou encore dans des revues scientifiques. Chaque relai a donné vie aux supports auprès d’un public composé de personnes touchées de près ou de loin par le travail social, mais parfois aussi étrangères au sujet ; qui sont venues remplir les salles à trois reprises, lors des soirées de projection dans différents cinémas bruxellois. Chaque projection était suivie par une courte prise de parole pour présenter les résultats de l’enquête et les mettre en perspective. Le panel de discussion était généralement composé de la chercheuse, Ana Dresler, d’un ou d’une travailleur·se social·e d’Alias et d’un membre d’une organisation partenaire spécialisée dans le sans-abrisme et le travail de rue. Samantha a assisté à chacune d’elle, et eu l’occasion d’intervenir lors des discussions qui suivaient.

Les prochains développements qui sont à l’étude concernent la mise en voix des témoignages recueillis par la chercheuse. Cela impliquera de recueillir le consentement de chaque participante, de travailler le texte avec les usager·es de façon à en faire une matière à dire, puis de trouver parmi notre public ou auprès de comédien·nes transgenres des voix pour porter le texte lors d’événement culturels dans le secteur du théâtre et de la poésie à Bruxelles. Les témoignages lus seraient également rendus disponibles sous format audio. L’enjeux est d’élargir encore l’impact de l’enquête en proposant d’y entrer par la voix des participantes, les premières concernées.



III – Impacts sur le travail social



Les effets à long termes de ce projet sur les pratiques et le fonctionnement de l’institution ne nous sont sans doute pas encore tous visibles. Il est cependant intéressant de s’arrêter sur certains impacts et certaines pratiques ou adaptations de pratique que nous avons constatées dans le sillage de ce projet.

Le film Yser met en scène un entretien entre Samantha - une travailleuse de sexe, Ana - la chercheuse qui a conduit l’enquête et Alexandre, un travailleur social de l’équipe d’Alias. En observant cet entretien, un·e travailleur·se social·e aurait sans doute un sentiment partagé, à mi-chemin entre familiarité et étrangeté. Le paradoxe d’un entretien qui tient à la fois de l’entretien de travail social, de l’entretien d’enquête et de l’entretien de documentaire est un bon résumé des enjeux éthique, déontologique et méthodologique qui traversent ce projet.

Lors de l'entretien traditionnel en travail social, le travailleur social fait face, ou est aux côtés de l’usager. Les sujets abordés et la manière dont la conversation se déroule tendent vers un objectif plus ou moins commun. Qu'il s'agisse d'un éclaircissement de la situation, de la recherche de solutions à des problèmes, ou simplement de la consolidation ou de la création d'une relation de confiance. C’est ce type d’entretien qui a créé le lien entre Samantha et l’équipe d’Alias. C’est grâce à l’existence de cette relation de confiance, et à d’autres, qu’Ana a pu aller à la rencontre des travailleuses du sexe d’Yser et recueillir leur parole. Dans sa démarche et sa méthode de chercheuse, Ana aborde l’entretien de manière différente de celle des travailleurs sociaux. Ici pas de recherche de solutions, d’accompagnement, d’orientation, ni même de clinique. Pour Ana l’essentiel est dans le contenu, le ressenti, le vécu et la parole des personnes lui apportant des éléments de savoir et de compréhension. Enfin, il y a le regard de la caméra et la relation créée avec Quentin, le réalisateur. Cela représente en quelque sorte une troisième forme d’entretien. Ici, le but est de rendre l’émotion transmissible. De la mettre en scène pour qu’elle puisse parler au public. Les trois champs interactionnels dans lesquels ce projet a placé Samantha n’ont pas les mêmes origines, les mêmes enjeux ou les mêmes bornes. Pour l’équipe d’Alias, il s'est vite avéré qu’au travers de ces trois champs nous devions maintenir notre accompagnement, l’aide que nous pouvions apporter à Samantha, ainsi que notre veille déontologique. Si les démarches de recherche et de création d’Ana et Quentin étaient accompagnés d’un vrai souci déontologique, la relation entre Samantha et Alias précède ce projet et se poursuivra une fois l'enquête terminée et le film diffusé. Le travail de lien avec Samantha était là avant le projet et sera encore là après lui : il y a donc une continuité que nous avons voulu et dû conserver, grâce à l'accompagnement.



Les implications et conséquences de sa participation au tournage et ses suites n’étaient pas toute prédictibles. Ni elle, ni nous, ne savions comment ce tournage affecterait Samantha et son environnement. Nous avons tâché d’être le plus transparents possibles sur nos motivations, les objectifs et les résultats attendus de cette recherche et du court-métrage associé. Il nous paraissait évidement, par exemple, que l’association ne devait pas tirer de profit financier de ce projet. En outre Samantha a exprimé de nombreux doutes quant aux conséquences de sa participation au film. Nous avons pris le temps nécessaire avec elle pour les écouter et comprendre comment nous pouvions réduire le risque de conséquences négatives.

Lors des premières projections du film, qui regroupaient à la fois des acteurs politiques et des partenaires du secteur, nous avons invité Samantha à présenter le film à nos coté. En présence des travailleur·ses de l’association et du réalisateur elle a pu, à plusieurs reprises, parler de ses motivations et exposer les difficultés auxquelles elle faisait face. De la même manière, lorsqu’une chaine de télévision locale nous a offert l’opportunité de parler du projet sur un plateau en consacrant une émission aux violences que subissent les travailleuses d’Yser, nous avons voulu laisser à Samantha l’occasion de participer. Nous ne souhaitions en revanche pas confronter Samantha au contexte d’un tournage sur un plateau de télévision. Nous n’avions dans ce cas aucune maitrise des personnes qui seraient présentes, qui, malgré de bonnes intentions, pourraient avoir des comportements déplacés ou violents à l’encontre d’une personne trans*. En outre, le timing serré d’une émission de télévision et les multiples contraintes d’un plateau nous paraissaient constituer une source potentielle de stress, plutôt qu’un environnement propice à la discussion pour Samantha. Nous avons donc négocié avec le présentateur de l’émission. Il s'est rendu dans les locaux de l’association pour rencontrer Samantha, accompagné d’un interprète. Nous avons pu enregistrer une interview, intégrée par la suite à l’émission durant laquelle des travailleur·ses d’Alias étaient présents en plateau.

L’information du public, l’implication du réseau et l’interpellation du politique étaient les suites attendues d’un tel projet. Plusieurs questions se sont posées à nous de manière moins attendue. Celle de l’éthique de l’entretien, de la relation d’aide transposée au contexte de la recherche, puis des médias, puis de la politique. L’équipe a dû apprendre à maintenir un travail social de qualité alors que ce travail traversait avec la parole des personnes concernées des champs différents de celui du travail social.



La situation des personnes impliquées dans le projet a été impactée au-delà des espaces de parole que cela leur a offert. L’équipe d’Alias a dû se questionner sur l’accompagnement qu’elle offrait et les relais qu’elle mobilisait pour aider des personnes dans des projets personnels que l’enquête et le film avait initiés ou relancés.

La réalisation et la diffusion de l’enquête et du film continue et nous voyons clairement les effets que ces deux supports ont. En termes de diffusion à la fois au grand public et aux acteurs institutionnels et/ou politiques, cela fonctionne. Alias avait par le passé réalisé et diffusé des enquêtes. Cet aspect de nos missions était un complément nécessaire à notre travail social de terrain, individuel et communautaire. Pour la première fois avec l’enquête “Yser”, un support plus “grand public” y était associé et une bénéficiaire participait à toutes les étapes. Il est clair pour nous aujourd’hui que nous devons continuer de produire des enquêtes et des supports de diffusion pour attirer l’attention sur les problèmes et les enjeux de nos terrains d’actions. L’expérience d’Yser nous a convaincu·es de l’intérêt d’impliquer davantage les premières personnes concernées dans de telles démarches. Cela nous a également fait comprendre l’importance des effets que cela pouvait avoir sur leur situation et la responsabilité qui était la nôtre face à ces égards.

Résumé en Anglais


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